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Modification de Villes/Nice/Université populaire/CR/534 mars - L'université populaire

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Mais ça ne suffit pas selon lui, il faut un deuxième aspect de transformation :  
 
Mais ça ne suffit pas selon lui, il faut un deuxième aspect de transformation :  
"Il faut, dans la mesure du possible, réconcilier dans les contenus la pensée théorique et la pratique, l’esprit et le corps, l’intellect et l’émotion. Pour se matérialiser, cette réconciliation peut passer par un regroupement avec la culture des activités de solidarités (Économie sociale et solidaire, AMAP, ateliers d’autonomie avec des thématiques comme « se nourrir », « faire son vêtement », etc.), les cafés et les restaurants solidaires. Ce côtoiement des activités et la priorité donnée à l’expérience sensible permettent de vivifier ces structures en assurant la présence de tous les publics. Il érige aussi des passerelles entre les savoirs dans l’acte de l’apprentissage. Enfin, il fait naître une atmosphère quotidienne de convivialité. Le groupe d’auditeurs-acteurs gagne en autonomie spirituelle, intellectuelle et matérielle. Cette forme et ces méthodes proprement populaires correspondent au « projet d’éducation politique des adultes » voulu par Condorcet comme Saint-Fargeau, qui lui assignaient la fonction d’empêcher l’apparition d’une société inégalitaire fondée sur les savoirs. Cette élaboration critique du savoir dans les universités populaires serait un crachat lancé à la face du conservatisme actuel de l’enseignement supérieur, qui cherche à tout prix à empêcher l’énonciation du conflit social par un enseignement ultraspécialisé, inoffensif, hors-sol, excluant tous rapports sociaux et toute visée critique au nom de la sacro-sainte objectivité. L’autonomie des universités et l’entrée « partenariale » du monde de l’entreprise témoignent de cette volonté de façonner un Homo capitalicus, selon les besoins, les souhaits et les attentes du Capital. À l’envers de ce modèle, l’université populaire mène un exercice de déconstruction des savoirs morts, mais dote surtout ses membres de savoirs pratiques qui leur donnent la « puissance d’agir » décrite par Spinoza. Ils peuvent verbaliser ce qu’ils vivent et contrer la diminution pratique comme sémantique de leur réalité sociale d’exploités et d’exclus."
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"Il faut, dans la mesure du possible, réconcilier dans les contenus la pensée théorique et la pratique, l’esprit et le corps, l’intellect et l’émotion. Pour se matérialiser, cette réconciliation peut passer par un regroupement avec la culture des activités de solidarités (Économie sociale et solidaire, AMAP, ateliers d’autonomie avec des thématiques comme « se nourrir », « faire son vêtement », etc.), les cafés et les restaurants solidaires. Ce côtoiement des activités et la priorité donnée à l’expérience sensible permettent de vivifier ces structures en assurant la présence de tous les publics. Il érige aussi des passerelles entre les savoirs dans l’acte de l’apprentissage. Enfin, il fait naître une atmosphère quotidienne de convivialité. Le groupe d’auditeurs-acteurs gagne en autonomie spirituelle, intellectuelle et matérielle. Cette forme et ces méthodes proprement populaires correspondent au « projet d’éducation politique des adultes » voulu par Condorcet comme Saint-Fargeau, qui lui assignaient la fonction d’empêcher l’apparition d’une société inégalitaire fondée sur les savoirs. Cette élaboration critique du savoir dans les universités populaires serait un crachat lancé à la face du conservatisme actuel de l’enseignement supérieur, qui cherche à tout prix à empêcher l’énonciation du conflit social par un enseignement ultraspécialisé, inoffensif, hors-sol, excluant tous rapports sociaux et toute visée critique au nom de la sacro-sainte objectivité. L’autonomie des universités et l’entrée « partenariale » du monde de l’entreprise témoignent de cette volonté de façonner un Homo capitalicus, selon les besoins, les souhaits et les attentes du Capital. À l’envers de ce modèle, l’université populaire mène un exercice de déconstruction des savoirs morts, mais dote surtout ses membres de savoirs pratiques qui leur donnent la « puissance d’agir » décrite par Spinoza. Ils peuvent verbaliser ce qu’ils vivent et contrer la diminution pratique comme sémantique de leur réalité sociale d’exploités et d’exclus."
  
 
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