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Modification de Villes/Nice/Université populaire/CR/534 mars - L'université populaire

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* Mais alors l'antithèse de l'éducation populaire ce serait quoi ? L'éducation académique ou l'éducation impopulaire ? Est-ce que l'éducation populaire doit être vu comme une alternative à l'éducation traditionnelle ou comme un complément ? Et alors lequel des deux systèmes serait le plus efficace ?
 
* Mais alors l'antithèse de l'éducation populaire ce serait quoi ? L'éducation académique ou l'éducation impopulaire ? Est-ce que l'éducation populaire doit être vu comme une alternative à l'éducation traditionnelle ou comme un complément ? Et alors lequel des deux systèmes serait le plus efficace ?
 
** J'aime pas trop les oppositions de ce genre. Les méthodes alternatives peuvent aussi infiltrer le milieu traditionnel et que ça circule.
 
** J'aime pas trop les oppositions de ce genre. Les méthodes alternatives peuvent aussi infiltrer le milieu traditionnel et que ça circule.
** J'ai l'impression qu'aux Etats Unis où le modèle académique est plus proche de ce modèle d'apprentissage alternatif le niveau est plus faible qu'ailleurs.
 
*** Ca renvoi à "L'être et l'avoir" d'Ivan Illich. Le système américain n'est pas du tout éduc pop parce qu'il repose sur l'argent. L'être n'est pas du tout mis en avant puisque le diplôme devient un passe droit pour acquérir des positions dominantes et accumuler du capital. Ce qui dénote aussi avec le modèle académique c'est l’élaboration collective des programmes, choisir les thèmes dans lesquels on veut évoluer ensemble. On ne nous a jamais demandé ce qu'on voulait apprendre, peut être pas à partir de 6/7 ans mais au moins 10/12 ans. Et cette expérimentation existe dans des collèges et lycées en France, avec des conseils de collégiens, lycéens pour décider des choses etc. mais ces expériences ne sont jamais relayées.
 
** Je pense qu'il faut un certain socle d'éducation académique, et ensuite il faut pousser vers l'éducation populaire. Aujourd'hui même à la fac l'éducation académique est très puissante et laisse peu de place au développement individuel. Par exemple en histoire/géo on voit essentiellement l'histoire de la France et peu d'autres possibilités. Avec l'éducation populaire progressivement au collège et lycée et totalement à la fac, on pourrait laisser les individus s'orienter eux-mêmes.
 
*** J'ai un problème avec cette histoire de socle académique nécessaire. On peut penser au modèle des écoles qui laissent faire les enfants ce qu'ils veulent, en apprenant d'eux-même les choses qui les intéresse.<br />Moi-même aujourd'hui je suis dans un cursus académique où je dois étudier aussi des choses qui ne m'intéressent pas pour avoir un diplôme qui me valide. Par exemple je suis en sociologie de la religion et je suis intéressé par l’extrémisme, mais je dois aussi m'intéresser à la sociologie des usages et ce genre de choses pour faire un doctorat. Il y a un problème aussi avec la difficulté d'accès aux hautes études pour les gens issus de milieux populaires. Il y a des cas isolés mais pour la plupart ce n'est pas possible. Je me demande comment on peut sortir de cette logique. Soit on a l'égalité des chances, soit l'égalité des places, mais comment résoudre cette question ?
 
**** Il faut aussi voir que l'éducation populaire a la limite qu'elle dépend des gens qui participent. Si on fait de l'éduc pop entre fascistes on restera dans le fascisme. On peut très bien traiter un sujet dans le cadre de l'éducation populaire d'un point de vue orienté. Par exemple si on parle surtout de l'immigration on va plus s'orienter vers les positions d'extrême droite, à gauche on va plus parler de capitalisme. C'est pour cette raison que je pense qu'il ne faut pas faire l'éducation populaire dès le plus jeune âge mais une fois un socle acquis.
 
***** Si l'extrême droite fait de l'éducation populaire, je ne suis pas certain de combien de temps ça durerait avant qu'ils finissent par se gauchiser pour sortir de l'impasse de leur idéologie. Puisqu'ils sont dans l'erreur, parler de manière libre et collective ne peut que les ramener vers la raison.
 
****** Historiquement l'éducation populaire est propre à la gauche, mais sur un sens plus large, elle est aussi utilisée par l'extrême droite quand elle fait de l'historie locale pour créer une identité plus forte. La libération aussi n'est pas propre à la gauche, la droite a aussi été à la tête de la libération, avec les premiers mouvement féministes qui étaient bourgeois etc.
 
***** Je ne pense pas qu'il soit possible que l'extrême droite puisse pratiquer l'éducation populaire, ils fétichisent trop l'autorité et la hiérarchie.
 
**** Par rapport aux pédagogies alternatives (Montessori, Shtiner, Waldorf, Freinet), c'est vrai que l'approche est là totalement réinventée. Ca respecte le rythme de chaque personne. L'école républicaine a ça de formidable malgré tout d'alphabétiser les gens, ce qui n'est pas le cas dans tous les pays, mais il faut quand même en faire la critique pour l'historiciser, en dégager les questions de pouvoir. Même l'université est aujourd'hui orientée vers le travail, et ça ne devrait pas être ça le but du savoir, ça devrait être l'émancipation, redonner du sens à sa vie, partager, échanger. Il y a bien sûr ces écoles alternatives, mais il y a aussi des tas d'autres formes, et l'éduc pop de rue en est une très bonne qu'il ne faut pas négliger.<br />La connaissance est un bien économique non rival et c'est formidable : on peut le partager autant qu'on veut sans le perdre. C'est tout l'enjeu des communs, du bien commun de l'humanité qu'est la connaissance.
 
* Et l'orientation, c'est une question compliquée. Qu'est-ce qu'on pourrait faire là-dessus ?
 
* On a tendance à assimiler éducation populaire aux travaux manuels, et éducation académique aux travaux intellectuels, pourtant c'est faux. Au moyen âge par exemple les travaux manuels se transmettaient beaucoup de manière très stricte et académique d'un maître à l'élève. Il s'agit plus d'une question de démarche.
 
* En revenant sur les 3 types d'ateliers qu'ils ont à Paris Educ Pop Debout : le 1er type est un peu celui qu'on fait aussi, et le 3ème type en est un avec plus de continuité, on ne le fait pas vraiment encore même si on fait parfois des ateliers sur plusieurs séances. Et enfin il y a la boite à questions où les gens posent anonymement des questions qu'on lit et dont on parle. Je me demande ce qu'on peut leur piquer comme idée. La boite à questions me paraît intéressante et facile à reprendre.
 
* Dans l'éducation il y a l'idée d'élever les individus certes, mais il y a aussi l'idée que la société attend un retour des individus vers elle. Que ce soit donannt-donnant. Et alors avec l'université populaire, est-ce qu'il y a aussi un retour des gens qui individuellement bénéficient du savoir, vers le collectif ?
 
** Je pense qu'il y a une certaine attente de l'éducation nationale de la part des élèves (par exemple le fait de ne pas se révolter, d'être soumis). Pour le cas de l'éducation populaire il y a éventuellement le retour de faire vivre ce lieu à nouveau, mais il n'y a pas plus d'attente que ça.
 
*** Est-ce qu'on peut en déduire qu'un des rôles de l'éducation populaire c'est que les gens se révoltent ?
 
**** Oui ça me paraît évident. Puisqu'on vit dans une société de domination, si on laisse les gens s'éduquer librement ils iront naturellement vers la révolution. Si il n'y avait pas d'oppression, il n'y aurait pas besoind e révolution non plus.
 
* Les élèves ont de plus en plus des choses à apprendre aux professeurs autant que les professeurs en ont. On le voit avec les tutos youtube de gamins qui sont épatants par exemple. L’éducation populaire c'est aussi ça : ça vient faire exploser les hiérarchies. D’ailleurs ça permet aussi la libération des femmes qui peuvent apporter ce qu'elles ont.
 
** Mais si on imagine que des gens arrivent avec la volonté d'apprendre juste la broderie et quelques trucs pratiques du genre, est-ce que ça suffit ? Est-ce qu'il n'y a pas une volonté aussi d'étendre le champ à diverses connaissances ?
 
 
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