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Villes/Chalon/Compte Rendu 13 avril 2016

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13 Avril 2016

Nuit debout – Chalon

Compte-rendu de l'AG du mercredi 13 avril – Première partie

Présentation du SEL de Chalon :

-il s'agit d'une "monnaie" fictive d'échange qui permet de s'échanger des services, compétences,... à l'échelle locale.

-Il existe une liste d'inscription, il suffit de renseigner ses propres compétences pour y participer.

Retour sur l'action de pointage au commissariat en soutien à la famille kosovarde.

-une dizaine de personnes ce matin, soutien important, permet aussi de prendre des nouvelles de la famille. Première fois que ce type d'action se met en place à Chalon. Ne pas oublier qu'il y a beaucoup d'autres familles.

-il est important qu'il y ait du monde (toujours au moins 2 ou 3 personnes) même pendant les vacances scolaires car possible renvoi des enfants directement à l'aéroport étant donné qu'il ne vont pas à l'école après.

-appel à continuer cette action : tous les matins 8h devant le commissairiat de Chalon

Question de la représentation médiatique

Un représentant du mouvement nuit debout sera présent demain pour l'intervention de Hollande à la télé. Problème : Comment est choisi ce représentant ? ...Surement pas quelqu'un qui tiendrait des propos qui dérangent trop le gouvernement !

Sujet lancé de la dépénalisation du cannabis

-questions à se poser : est-ce que ça va ouvrir le trafic ? La prohibition n'enrichit-elle pas des réseaux qu'on ne soutient pas ? Ne cloisonne-t-elle pas les quartiers ?

-De toute façon on est tous en contact avec un/une fumeur(euse).  Paradoxe donc d'une loi pas appliquée. Paradoxe aussi d'une loi inégalement appliquée sur le territoire : un fumeur en milieu rural sera plus vite attrapé alors qu'à Paris passe inapperçu.

-Personne qui fume doit être aidée médicalement ou psychologiquement mais pas par de la prison.

-ce débat est "un arbre qui cache la forêt"...débat placé par le gouvernement au même moment que le mouvement nuit debout pour détourner l'attention. Ne pas se faire avoir !

Retour sur le tractage sur le  marché ce matin à 10 heures

-Bien passé, gens plutôt intrigués. Ne sont pas venus pour autant mais ont fait preuve de curiosité positive. Accueil bienveillant.

-Il faudrait réfléchir à d'autres actions/apparitions en ville pour se faire connaitre et montrer qu'on est toujours là, notamment avant le week-end.

-Question de comment être mis au courant, se donner RDV pour distribuer les tracts : mailing list qui circule

Par rapport à la suite du mouvement

"On n'est jamais si bien servi que par soi-même."

-Nécessité de commencer à réfléchir ensemble à quelle société on veut construire, à ce qu'on entend par démocratie.

-Invitation à un forum pour une vraie construction politique le 30 avril de 14h à 18h à la Biscuisery de Cuisery

Question du logement

-Difficulté à trouver un logement, la ville en a mais n'en donne pas. RSA pas suffisant.

-expulsions avec la fin de la trêve hivernale

Une constitution ...?

-question de donner une perspective à ce mouvement par rapport à l'ensemble des problèmes (précarité, logement, travail) systémiques qui reviennent

-réflexion à une nouvelle constitution émerge dans plusieurs villes et au niveau national et permettrait de donner une cohérence au mouvement, de synthétiser ce qui est abordé.

-Proposition de former un groupe de travail et de réflexion autour de cette idée de constitution

-la question est soulevée de la légitimité : on se sent peu armé, peut nombreux, pas assez "juriste" pour parler de constitution.

-Réponse : C'est le discours qui  nous est tenu en général mais à partir du moment où l'on est citoyen (et c'est ce qu'on affirme en étant ici) on maitrise la question publique, il ne doit pas y avoir de sujet tabou.

-C'est à nous, citoyen de définir l'intérêt général, la propriété, de décider si l'on veut ou non déléguer et comment,... C'est à nous de conclure et d'identifier quelle société nous voulons sinon on risque un retour à l'ordre pire qu'avant.

-Chacun est donc légitime pour parler de constitution.

-Conclure ? = Décider quel sens donner au mouvement, transformer la société sur le plan politique, contribuer à changer et à mettre des règles du jeu.

-Ce mouvement montre un ras-le-bol des élites dirigeantes, des professionnels de la politique qui sont un cercle très fermé.

-Oubli à l'heure actuelle de la répresentation

-Volonté d'avoir des mandatés issus de la société civile (exemple des communes rurales qui tournent avec un maire issu de la société civile, qui n'est pas un professionnel de la politique mais qui a l'appui de techniciens compétents)

-Juriste compétent pour rédiger la constitution, la formuler mais ce sont les citoyens qui doivent décider du fond

Calendrier, actions, contacts à retenir

-Pointage tous les jours devant le commissariat à 8h en soutien à la famille kosovarde

-Tractages et apparitions en ville à renouveler : RDV fixés par la mailing list

- Forum pour une vraie construction politique le 30 avril de 14h à 18h à la Biscuisery de Cuisery

-Mise en place d'un groupe de réflexion sur la notion de constitution : à organiser

Nuit debout – Chalon

Journal du mercredi 13 avril – seconde partie

-          Je fais une parenthèse : je trouve que notre disposition est très frontale, très formelle. Je propose qu’elle soit plus circulaire car c’est dommage de ne pas se voir.

-          Qui est pour ? Qui est contre ?

-          Je suis contre car c’est plus compliqué pour parler et pour la gestion du temps de parole

-          Oui en rond c’est plus stimulant mais quand l’orateur est assis, on ne l’entend pas beaucoup

-          Nicolas répète la gestuelle pour les nouveaux venus

-          les gens n’ont pas l’habitude de parler en public ni même d’écouter un orateur

-          les gestes codifiés permettent le respect général de l’assemblée et de l’environnement (habitants de la place).

-          Il faut faire attention à ce que notre mouvement nous amène à des choses qui nous fassent avancer : si déjà nous avons quelques petites conclusions ou quelques idées…

-          Des thèmes ont été proposés samedi pour s’en emparer et faire venir des gens

-          En effet, pour parler du revenu de base inconditionnel, du statut des intermittents, il faut s’enrichir du savoir des autres, ceux qui ont un sujet de prédilection pourraient ce week-end être dans l’information, dans la formation

-          On pourrait décider que vendredi soir sera le jour de la réinformation

-          C’est bien mais ces moments ne doivent pas se substituer aux échanges : je ne viens pas pour entendre des leçons doctorales  sur le RSA, les mouvements libertaires ou la sauce gribiche

-          Moi j’ai à peine 16 ans et j’aimerais bien reprendre les paroles sur le papier car je ne connais pas tous les mots, toutes les définitions

-          On n’a pas tous le même niveau d’information, on n’est pas tous armés de la même façon et ce serait bien de faire venir des personnes qui vont nous aider à lancer le débat

-          Bon, tout le monde sait ce que c’est le RSA, on peut se renseigner par ailleurs

-          On est là pour parler des situations de vie de chacun et on peut aussi faire des petits groupes à côté

-          Nous ne sommes pas si nombreux, l’idée de l’un fait rebondir l’autre. Il faut trouver un système pour approfondir sans qu’un cours professoral pénalise la libre circulation de la parole

-          L’idée d’un groupe qui s’informe sur la constitution, un autre sur le revenu de base inconditionnel est très bien. Moi je fais partie de la commission communication et pourquoi n’y-aurait-il pas une commission réinformation ?

-          Attention, il faut gérer le nombre, on risque de se retrouver à deux par commission

-          Je suis plutôt d’avis de partager des temps d’information, des temps de discussion et d’établir une sorte de planning

Intermède : Les commissions on les fait tous, tous les jours, et on fait ce qu’on peut mais on commence par la première bonne commission

-          Je suis d’accord pour les commissions mais aussi que chacun s’exprime, dise son quotidien puis ensuite on passe aux commissions car il faut laisser un laps de temps pour s’exprimer pour dîner, s’écouter. On ne connait pas les ficelles de tout ça, certains soirs c’est parti en vrille et il faut aussi de l’information utile : tout le monde ne connait pas ses droits et c’est bien de prendre les idées des autres et de communiquer avec eux.

Marco : avec Robert on est potes. On est là tous les soirs et on parle de ce mouvement : qu’est-ce qu’on va faire ce soir ? Combien serons-nous ? Hier on était cinq, on a galéré pour monter les tentes et aujourd’hui on est heureux : le cercle est presque formé, on a tous un parcours facile ou difficile et c’est un bébé qui vient de naître, c’est mondial cette rencontre, on va essayer de le porter ce bébé.

Avec zéro on peut tout faire

-          Ce que je trouve chouette c’est qu’on se retrouve à la fois avec des gens intégrés  et d’autres qui ont des parcours plus rudes : je passe souvent dans la rue sans regarder ceux qui font la manche et aujourd’hui nous sommes ensemble

Marco : c’est un bon cercle

Ça fait cinq nuits qu’on est là, est-ce que vous êtes d’accord pour qu’on foute un putain de bordel ce week-end ? Avec des pancartes, des affiches, une manif sur les quais de la Saône ?

-          La question est donc on reste ici ou on se déplace ?

-          Pour moi ce week-end il faut rester sur la place mais l’occuper en permanence avec des artistes,  des attractions. On va essayer d’organiser ça : chacun apporte sa pierre, on a tous un copain musicien

-          Il faut conserver un lieu fixe : on n’est pas de Chalon, on ne vient pas tous les soirs mais on sait où vous retrouver

Donc est-ce qu’on adopte l’idée de Robert de rester tout le temps de vendredi soir à dimanche, si vous avez des tentes et éventuellement un petit réchaud on fera un petit café le matin

-          C’est possible d’investir le lieu tout le temps, le problème c’est que le panneau nuit debout est mal éclairé.

-          Il faut que les gens puissent venir librement : le cercle c’est bien mais est-ce que ça incite les gens à venir ?

-          Tout le monde est informé qu’on est là, la place est assez vaste et j’espère qu’il y aura plus de monde. A Cluny débute une nuit debout, on peut les inviter ce week-end

-          Je n’habite pas très loin, je peux passer les voir

-          Par rapport à la visibilité de la pancarte nuit debout, elle est en effet en retrait : on pourrait mettre en avant des cartons, et écrire une lettre sur chaque puis les poser par terre

-          C’est une très bonne idée mais depuis six jours on est dans l’illégalité et on n’a pas eu d’ennuis car nous sommes respectueux de l’espace public mais en fin de soirée on se retrouve à trois pelos pour tout démonter

-          Je peux faire une signalétique temporaire à la craie, dans plusieurs endroits, pas seulement dans le centre ville

-          Il faut faire attention à ne pas trop tourner en rond dans nos conversations : le principe de l’occupation permanente pendant le week-end c’est peut-être prendre le risque de l’épuisement

-          Pas de risques inutiles car on est repéré depuis longtemps : notre force est d’être organisés

-          Ça ne veut rien dire on ne prend pas de risques inutiles : on est ici dans un mouvement qui veut faire changer les choses, ce qui importe ce n’est pas le nombre, prenons des risques

-          Je pense qu’on devrait rentrer dans le vif du sujet et je peux aider à faire les pancartes

22h15, des départs. Le cercle se resserre.

En résumé : le mouvement se maintient sur la place et améliorera sa signalétique. Une commission sur la constitution va se créer. L’animation et l’approfondissement des débats thématiques ne sont pas tranchés.

Á suivre

 == Votes ==