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Villes/Avignon/CR 47 mars

De NuitDebout
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Un temps de lecture des derniers comptes-rendus affichés ayant été laissé aux personnes présentes, l’AG a débuté aux alentours de 19h00.

Nous étions une vingtaine au début mais le cercle s’est rapidement élargi pour accueillir plus d’une soixantaine de personnes.

Rappel a été fait des modes de discussion et de validation des décisions au sein de l’AG.

Rappel a également été fait sur les commissions existantes et leur mode de fonctionnement libre, affinitaire et participatif.


Convergence des luttes[modifier | modifier le wikicode]

Un retour sur la lutte des salariés XPO Logistic est fait. Nous ne somme pas parvenus à entrer en contact avec les salariés. Par ailleurs, les salariés n’étaient pas présents au Tribunal → Il faudra donc chercher un autre biais de rencontre et éclaircir le site le plus favorable pour ce contact, l’entreprise ayant plusieurs représentations sur Monteux et Carpentras.

Débat Assemblée Générale[modifier | modifier le wikicode]

Comme cela a été discuté lors de l’AG de la veille, il est proposé de choisir une thématique de débat.

– Une première prise de parole oriente la discussion sur les notions de soutenabilité et de bio-diversité. Les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) sont une des solutions. Le Vaucluse est devenu une terre de Pôles logistiques des grandes entreprises de la distribution (ex : Auchan). Ces constats nous imposent de réguler la mondialisation et peut-être d’introduire une certaine forme de protectionnisme.

– Il est alors dit que cette discussion du projet de Nuit Debout Avignon et de l’échelon de son intervention est lancée depuis une semaine. Souhaitons-nous réformer ? Souhaitons-nous construire en parallèle ? Souhaitons-nous renverser le système ?

– Rappel est fait de la mise en place de la commission Démocratie qui s’est donné pour objectif de discuter de ces points. Il est annoncé la mise à disposition de lieux d’expression écrite (grandes feuilles blanches) à mettre en lien avec les Cahiers de doléances et les Cahiers Utopie.

– Est ensuite évoqué la notion de « l’action collective», notamment à partir de l’analyse de Hannah Arendt qui dit, en substance, que le travail s’est substitué à la notion d’action collective

– La discussion s’oriente alors sur les possibles de cette action collective :

  • Changer les lois ?
  • Changer d’abord à son propre échelon en modifiant ses comportements de consommation ? Il est alors fait référence à l’association Semailles qui propose de paniers bio sur Avignon.

– Il est dit qu’il n’est pas normal que des entreprises qui font des profits, comme McDonalds se fassent construire des ronds-points et des infrastructures au frais des citoyens afin de faciliter la consommation dans leurs restaurants.

– Il est répondu à cette notion de changement de comportements de consommation que le boycott n’est pas suffisant et que le rapport de force existant ne lui permet pas d’être efficace.

– Il est dit que cette question de compromission entre pouvoirs publics et entreprises et un vieux problème dont on constate chaque jour les conséquences en termes d’urbanisme. Ainsi, à Carpentras, ville à sens unique, on se rend-compte que tout est organisé dans le sens d’un passage quasi imposé devant le centre commercial Leclerc.

– Il est ajouté qu’il n’est pas possible pour des entreprises alimentaires plus petites de s’installer dans un certain périmètre autour de ces centres commerciaux.

– Il est également dit que si ces entreprises peuvent exiger des pouvoirs publics des investissements qui favorisent la réalisation de profits, c’est surtout parce que les lois le permettent.

– Il est dit que cette dynamique de l’agir local pour changer le global, n’est pas suffisante, qu’il convient d’agir sur les deux échelons simultanément et qu’il faut se poser la question du système économique dans lequel on est, à savoir : le capitalisme. En ce sens, il ne faut pas se tromper d’ennemis. Dans une économie libérale, les entreprises font du profit. C’est logique. C’est donc les « politiques » qu’il faut attaquer.

– Il est rappelé, à ce sujet, le vote, ce jour par les Eurodéputés, de la directive « Secret d’affaires » qui, sous couvert de protection des données des entreprises, facilite la dissimulation et met en danger les lanceurs d’alerte dont la défense fait pourtant l’objet d’une communication gouvernementale toute aussi démagogique que malhonnête. Il est également dit que la question de la propriété des modes de production est centrale. Qui produit la richesse et qui en tire profit ? Il est rappelé à ce sujet l’expérience des Fralibs qui se sont battus pour préserver leur entreprise et leurs emplois. Ce qu’ils sont finalement parvenus à faire après 1336 jours de lutte. Une lutte qui a abouti au rachat de leur entreprise sous forme de Scop. Leur marque de thé et d’infusion « 1336 » est aujourd’hui en vente, notamment dans les supermarchés. La question de la propriété des modes de distribution reste toutefois posée quand les groupes (ex : Auchan, Carrefour, Intermarché, etc.) intègrent dans leur mode de production de profit des produits issus de ces combats.

– Il est dit que ceci semble aller dans le sens de la nécessité de s’organiser en circuits courts.

– Mais aussi d’une augmentation de la taxation des profits de ces groupes

– Il est également dit que ces questions doivent nous amener à interroger notre rapport à l’argent.

– La question est alors posée des priorités (« urgence ») de la Nuit Debout.

– Rappel est fait des actions déjà réalisées dans le cadre de la convergence des luttes (Régie de Quartier à Monclar et Soutien à la revendication de douches publiques portée par le Comité contre la précarité et les exclusions.) Il est également dit que Nuit Debout est là aussi pour permettre de prendre le temps dans une société où tout est fait pour que le temps disponible soit dédié à des activités marchandes. Le temps ainsi réapproprié doit servir à écrire un projet de société. La sentiment d’urgence ne doit pas nous bloquer dans notre réappropriation du temps.

– Proposition est faite d’organiser un porte-à-porte afin de recueillir les expressions populaires pour signifier au maire l’existant sur son territoire et peut-être influer sur les décisions.

– La question du devenir de Nuit Debout et de l’échelon de notre intervention est à nouveau posée.

– Sont rappelées, à ce sujet, différentes expériences récentes ou plus anciennes de démocratie participative comme en Islande ces derniers mois, à Florence au Moyen-Âge. Il est ajouté que la question de la virtualisation de l’argent, par le biais de la finance, doit être prise en compte.

– Il est proposé de tenter de prendre le pouvoir localement par la constitution d’une liste citoyenne qui présentera un programme aux prochaines élections municipales comme cela a été le cas sur la commune de Saillans. Une commission « Liste Citoyenne » est mise en place.

– Il est dit la nécessité de faire un constant commun : c’est le capitalisme qu’il faut combattre.

– Une interrogation est exprimée sur les termes « vraie démocratie », « démocratie directe », « démocratie participative ». Que signifient-ils vraiment ? Ne peut-on pas dépasser ce système qui ne fonctionne pas ? La démocratie se limite-t-elle à l’organisation ou est-ce plus que ça ? N’est-il pas temps de faire preuve de plus d’esprit critique et dépasser le concept de représentation nationale ?

– Il est alors procédé à un retour sur les travaux de la commission Démocratie en lien avec les modes de prise de décision, les modes de désignation (ex : la démocratie athénienne).

– Il est alors dit que ce mode n’est plus d’actualité, ne serait plus possible aujourd’hui. Il est rappelé qu’il existe de nombreuses expérimentations contemporaines dans le monde.

– Il est dit que le mode de désignation est en lien direct avec l’impératif de la prise de décision. La question est donc celle de la définition des charges mandatées.

– Un désaccord est alors exprimé pour rappeler que ceci revient une nouvelle fois à mettre la représentation nationale, et ses limites éprouvées, au cœur de l’organisation démocratique. Il est également parlé d’une association qui travaille sur la notion de colonialité du pouvoir politique. Un pouvoir politique qui reprendrait les modes de domination coloniaux. L’exemple est donné de l’absence de lien entre Nuit Debout et les banlieues. Un désaccord s’exprime alors et rappel est fait de la tenue de plusieurs Nuit Debout dans les banlieues. Il est rétorqué que la notion même de « conscientisation » évoquée dans plusieurs communications, compte-rendus des Nuit Debout est inacceptable.

Il est répondu que l’espace de liberté, de parole et de conscientisation que permet Nuit Debout est une bonne chose. Une chose rare et exceptionnelle. A tous de s’en saisir, banlieues ou pas.

– Il est dit que nous ne sommes pas en démocratie mais en « monarchie oligarque ».

– La discussion est relancée sur la notion de démocratie. Il est dit que la démocratie est un processus vivant, qu’il convient de réinterroger le rôle de la représentation nationale afin de réinventer le système.

– Est alors posée la question de la définition de la notion de « peuple » dans le cadre étymologique de la démocratie. Dans ce contexte d’un parlementarisme mort, d’horizons qui semblent indépassables (démocratie, libéralisme), qu’est-ce que la chose démocratique ?

– Est alors rappelée la proposition déjà faite en AG de travaux sur la notion de réappropriation et de redéfinition du vocabulaire et du langage. Une commission Langage est mise en place.

– Il est alors dit que pour définir la démocratie, il faut faire appel à l’Histoire et travailler la notion d’échelle.

– Il est également dit que « l’administratif, ça fait chier quand on est jeune. Que c’est cool de se retrouver dans le cadre des Nuit Debout. Qu’on est 7 milliards et qu’on devrait donc pouvoir arriver à sortir quelque chose de beau ».

– La notion « d’utopie » est alors évoquée.

– « L’utopie, c’est ce qui n’a pas encore été réalisée » pour certains, pour d’autres « c’est ce qui nous a mené dans le mur ».

La discussion est close.

Commission Action[modifier | modifier le wikicode]

– Il est procédé à un rappel des actions à venir :

  • Action du 18 avril «  Ce gouvernement nous met tous à poil » Lycée Mistral → Recueil de sous-vêtements organisée par Nuit Debout en soutien aux lycéens.
  • Action du 23 avril → Convergence nationale pour exiger la séparation du MEDEF et de l’État. RDV est donné à 14h, Place des Carmes.
  • Action du 26 avril → 30ème commémoration de l’explosion de Tchernobyl
  • Action du 26 avril → Convergence des luttes en soutien aux cheminots
  • Journée Action du 28 avril → Appel national de mobilisation contre le projet de loi Travail (El Khomri). Manif à 10h30 suivie d’une Nuit Debout « spéciale édition » (projections, débats, spectacles, Assemblée générale, etc.)

L’AG se termine à 21h45 et de nombreuses personnes restent pour discuter mais aussi boire des coups et grignoter.