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Modification de Villes/Rennes/Texte de présentation V2

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A l'origine de la première Nuit Debout du 31 mars, une équipe de militants de différentes organisations constituée autour du journal Fakir et du film « Merci Patron ». Réunis le 23 février à la Bourse du travail de Paris autour de la question : « Comment leur faire peur ? », ils ont décidé de diffuser le mot d'ordre « Nous ne rentrerons pas chez nous après la manifestation du 31 mars », et ont préparé un événement militant place de la République. Mais l'événement est devenu mouvement. Initialement prévu pour une nuit, et toujours en cours aujourd'hui, Nuit Debout a largement débordé du cadre initial et s'est diffusé dans plus de 150 villes en France, et essaimé jusqu'en Belgique, en Espagne, au Canada.
 
A l'origine de la première Nuit Debout du 31 mars, une équipe de militants de différentes organisations constituée autour du journal Fakir et du film « Merci Patron ». Réunis le 23 février à la Bourse du travail de Paris autour de la question : « Comment leur faire peur ? », ils ont décidé de diffuser le mot d'ordre « Nous ne rentrerons pas chez nous après la manifestation du 31 mars », et ont préparé un événement militant place de la République. Mais l'événement est devenu mouvement. Initialement prévu pour une nuit, et toujours en cours aujourd'hui, Nuit Debout a largement débordé du cadre initial et s'est diffusé dans plus de 150 villes en France, et essaimé jusqu'en Belgique, en Espagne, au Canada.
  
Dès la première nuit, la dynamique a pris à Rennes, mais a été contrariée par les autorités. Le rassemblement, qui devait se tenir Place du Parlement, a été interdit par la préfecture, le quartier bouclé et les participants empêchés de se rassembler. Prétexte officiel : préserver le patrimoine du centre historique. Raison réelle : la situation de la place en plein « Carré rennais », concentration de boutiques de luxe dont il ne faudrait surtout pas effrayer la clientèle frileuse. Mais Paris a tenu parole, Paris n'est pas rentrée chez elle après la manifestation et a prolongé le mois de mars : 32 mars, 33 mars, 34... Et le 36 mars, nouveau jour de contestation du projet de loi Travail, les rennais.es sont entrés dans la danse. Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux, plus de trois cent personnes se sont retrouvées sur l'esplanade Charles de Gaulle pour un premier rassemblement sans organisateur. Depuis, nous sommes revenus chaque jour, pour des assemblées rassemblant plusieurs centaines de personnes (1 500 après la manifestation du 40 mars). Focalisées sur la question de l'accès à l'hyper-centre, les autorités nous ont concédé l'usage de l'esplanade Charles de Gaulle pour y organiser des assemblées populaires. Elles se retrouvent aujourd'hui démunies pour justifier une répression de notre mouvement, comme on peut en voir dans d'autres villes.
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Dès la première nuit, la dynamique a pris à Rennes, mais a été contrarié par les autorités. Le rassemblement, qui devait se tenir Place du Parlement, a été interdit par la préfecture, le quartier bouclé et les participants empêchés de se rassembler. Prétexte officiel : préserver le patrimoine du centre historique. Raison réelle : la situation de la place en plein « Carré rennais », concentration de boutiques de luxe dont il ne faudrait surtout pas effrayer la clientèle frileuse. Mais Paris a tenu parole, Paris n'est pas rentrée chez elle après la manifestation et a prolongé le mois de mars : 32 mars, 33 mars, 34... Et le 36 mars, nouveau jour de contestation du projet de loi Travail, les rennais.es sont entrés dans la danse. Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux, plus de trois cent personnes se sont retrouvées sur l'esplanade Charles de Gaulle pour un premier rassemblement sans organisateur. Depuis, nous sommes revenus chaque jour, pour des assemblées rassemblant plusieurs centaines de personnes (1 500 après la manifestation du 40 mars). Focalisées sur la question de l'accès à l'hyper-centre, les autorités nous ont concédé l'usage de l'esplanade Charles de Gaulle pour y organiser des assemblées populaires. Elles se retrouvent aujourd'hui démunies pour justifier une répression de notre mouvement, comme on peut en voir dans d'autres villes.
  
 
'''''Influences'''''
 
'''''Influences'''''
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L'initiative n'est pas totalement originale. Le mouvement en cours place de la République à Paris, Place du peuple à Rennes, présente des similitudes avec les mouvements d'occupation des places : printemps arabes, Indignés, Occupy Wall Street. Avec une différence notable : ici, pas d'occupation permanente de la place, mais une occupation temporaire et légère, se reformant jour après jour. Comme s'il ne s'agissait pas de tenir un territoire mais plutôt d'inventer une autre façon d'user collectivement de celui-ci.
 
L'initiative n'est pas totalement originale. Le mouvement en cours place de la République à Paris, Place du peuple à Rennes, présente des similitudes avec les mouvements d'occupation des places : printemps arabes, Indignés, Occupy Wall Street. Avec une différence notable : ici, pas d'occupation permanente de la place, mais une occupation temporaire et légère, se reformant jour après jour. Comme s'il ne s'agissait pas de tenir un territoire mais plutôt d'inventer une autre façon d'user collectivement de celui-ci.
  
Une autre référence revient dans de nombreuses discussions entendues Place du peuple : la Révolution de 1789. Les prises de parole, les échanges dans les cercles de discussion et leurs synthèses ont un air de parenté avec les cahiers de doléances, irruption d'une parole politique aux conséquences irréversibles. On y retrouve également la même aspiration au déclenchement d'un processus constituant redéfinissant les règles du jeu démocratique, et le même rêve d'une nouvelle nuit du 4 août, d'une Nuit debout qui verrait l'abolition des privilèges.
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Une autre référence revient dans de nombreuses discussions entendues Place du peuple : la Révolution de 1789. Les prises de parole, les échanges dans les cercles de discussion et leurs synthèses ont un air de parenté avec les cahiers de doléance, irruption d'une parole politique aux conséquences irréversibles. On y retrouve également la même aspiration au déclenchement d'un processus constituant redéfinissant les règles du jeu démocratique, et le même rêve d'une nouvelle nuit du 4 août, d'une Nuit debout qui verrait l'abolition des privilèges.
  
 
'''''Fonctionnement'''''
 
'''''Fonctionnement'''''
  
Nous nous réunissons chaque jour en assemblée à 19h30. Autour de ces assemblées, de plus petits cercles se forment pour discuter plus avant certains sujets ou organiser la suite. Des commissions prennent en charge la logistique et l'organisation des rassemblements, tandis que des cercles thématiques assurent le suivi des principales questions. Démocratie, féminisme, travail, agriculture sont les thèmes dont Nuit Debout Rennes s'est le plus sérieusement emparée pour l'instant. Des assemblées décisionnelles se tiennent les mercredis et samedi soir. Lors des assemblées, nous pratiquons l'écoute et le respect des opinions. Chaque intervenant dispose de trois minutes pour s'exprimer, et la parole est donnée en priorité à ceux qui ne l'ont pas encore prise. Des gestes sont utilisés pour marquer l'accord ou le désaccord avec l'orateur sans intervention verbale. Quotidiennement ou presque, un repas végane (sans produits animaux) est proposé à prix libre et conscient, c'est-à-dire en fonction de ses moyens, et de la valeur que l'on prête à ce qui est offert (produits, travail du cuisinier et service, soutien à la lutte et au projet de cuisine mobile).
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Nous nous réunissons chaque jour en assemblée à 19h30. Autour de ces assemblées, de plus petits cercles se forment pour discuter plus avant certains sujets ou organiser la suite. Des commissions prennent en charge la logistique et l'organisation des rassemblements, tandis que des cercles thématiques assurent le suivi des principales questions. Démocratie, féminisme, travail, agriculture sont les thèmes dont Nuit Debout Rennes s'est le plus sérieusement emparé pour l'instant. Des assemblées décisionnelles se tiennent les mercredis et samedi soir. Lors des assemblées, nous pratiquons l'écoute et le respect des opinions. Chaque intervenant dispose de trois minutes pour s'exprimer, et la parole est donnée en priorité à ceux qui ne l'ont pas encore prise. Des gestes sont utilisés pour marquer l'accord ou le désaccord avec l'orateur sans intervention verbale. Quotidiennement ou presque, un repas végane (sans produits animaux) est proposé à prix libre et conscient, c'est-à-dire en fonction de ses moyens, et de la valeur que l'on prête à ce qui est offert (produits, travail du cuisinier et service, soutien à la lutte et au projet de cuisine mobile).
  
 
Le nom « Nuit Debout » peut être trompeur : nous ne cherchons pas à passer l'intégralité de nos nuits dehors. Les discussions se déroulent usuellement entre 18 heures et 22 ou 23 heures, mais elles peuvent parfois se prolonger jusque tard dans la nuit. Les dimanches et jours de manif, nous sommes en revanche présents Place du peuple dès midi.
 
Le nom « Nuit Debout » peut être trompeur : nous ne cherchons pas à passer l'intégralité de nos nuits dehors. Les discussions se déroulent usuellement entre 18 heures et 22 ou 23 heures, mais elles peuvent parfois se prolonger jusque tard dans la nuit. Les dimanches et jours de manif, nous sommes en revanche présents Place du peuple dès midi.
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'''''Liens avec le mouvement contre la Loi Travail'''''
 
'''''Liens avec le mouvement contre la Loi Travail'''''
  
Pensée pour être un prolongement des mobilisations contre la Loi El-Khomri, Nuit debout rassemble des personnes opposées à la réforme du code du travail, qui participent chacun.e à leur manière aux actions qui ont lieu régulièrement. Nuit debout Rennes relaie les informations d'autres collectifs locaux en lutte, comme l'AG de Rennes 2, l'AG interprofessionnelle, la CIP (Coordination des Intermittents et Précaires), les syndicats. Elle participe aux assemblées du TNB occupé, à l'occupation en cours de la salle de la Cité / maison du peuple, ainsi qu'aux réunions inter-syndicales lorsqu'elle y est conviée.
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Pensé pour être un prolongement des mobilisations contre la Loi El-Khomri, Nuit debout rassemble des personnes opposées à la réforme du code du travail, qui participent chacun.e à leur manière aux actions qui ont lieu régulièrement. Nuit debout Rennes relaie les informations d'autres collectifs locaux en lutte, comme l'AG de Rennes 2, l'AG interprofessionnelle, la CIP (Coordination des Intermittents et Précaires), les syndicats. Elle participe aux assemblées du TNB occupé, à l'occupation en cours de la salle de la Cité / maison du peuple, ainsi qu'aux réunions inter-syndicales lorsqu'elle y est conviée.
  
 
Ses objectifs allant au-delà du retrait du projet de loi El-Khomri, Nuit debout Rennes poursuit place du peuple une activité indépendante de la coordination de ces différents collectifs.
 
Ses objectifs allant au-delà du retrait du projet de loi El-Khomri, Nuit debout Rennes poursuit place du peuple une activité indépendante de la coordination de ces différents collectifs.
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Les thématiques dont se nourrissent les débats de Nuit debout sont nombreuses : travail, éducation, écologie, agriculture, flux migratoire, art, guerre, etc. C'est toutefois le thème de la démocratie qui donne sa cohérence à la mobilisation en cours. De partout revient, comme une évidence depuis longtemps partagée, que le système politique est à bout de souffle, que les institutions de la Ve République sont profondément sclérosées et instrumentalisées, gangrenées par la corruption et la médiocrité, et que les élus ne représentent plus qu'eux-même et leurs clients.  
 
Les thématiques dont se nourrissent les débats de Nuit debout sont nombreuses : travail, éducation, écologie, agriculture, flux migratoire, art, guerre, etc. C'est toutefois le thème de la démocratie qui donne sa cohérence à la mobilisation en cours. De partout revient, comme une évidence depuis longtemps partagée, que le système politique est à bout de souffle, que les institutions de la Ve République sont profondément sclérosées et instrumentalisées, gangrenées par la corruption et la médiocrité, et que les élus ne représentent plus qu'eux-même et leurs clients.  
Notre premier objectif est le retrait du projet de loi travail, mais maintenant que nous sommes debout, nous irons plus loin.. Nous sommes debout pour reprendre la main sur les affaires publiques et sur le politique, pour en déprofessionnaliser l'activité, pour approfondir la démocratie. Nous le resterons jusqu'à ce que ces buts soient atteints... et plus longtemps encore.
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Notre premier objectif est le retrait du projet de loi travail, mais maintenant que nous sommes debout, nous irons plus loin.. Nous sommes debout pour reprendre la main sur les affaires publiques et sur le politique, pour en déprofessionnaliser l'activité, pour approfondir la démocratie. Nous le resterons jusqu'à ce que ces buts soient atteint... et plus longtemps encore.
  
 
Ce n'est que le début.
 
Ce n'est que le début.
  
 
04/05/2016
 
04/05/2016

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