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Villes/Nice/Journal/CR/psycho "je ne supporte pas la foule" : Différence entre versions
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Version actuelle en date du 21 avril 2016 à 10:48
31 février 2016
Pastiche d’un article de Cécile Guéret, initialement publié dans psychologie magazine.[modifier | modifier le wikicode]
Nuits Debouts, ses places bondées, ses rues envahies... Pour certains, c’est un vrai cauchemar ! Se retrouver au coeur d’une foule réveille chez eux un sentiment de malaise, parfois une véritable angoisse. Que cache cette anxiété ? Comment la surmonter et se sentir mieux parmi les autres ?
“Le bruit, l’agitation, la promiscuité : ça m’oppresse”, avoue Laurent, 29 ans. Préférer le calme à la cohue se comprend. Seulement, Laurent est conscient que son comportement lui fait aussi perdre des occasions de s’enrichir, grâce à des rencontres, des découvertes.
“Je vois le danger partout.”[modifier | modifier le wikicode]
Mouvements de panique et bousculades peuvent arriver, mais sont rares. Or, certains ne pensent qu’à celà ! Surtout quand, “loin de leur environnement familier, ils ont l’impression de perdre le contrôle”, souligne Jean-Luc Emery, psychiatre spécialiste des thérapies cognitives et comportementales. Une attitude propre aux grands anxieux. Parmi lesqels les agoraphobles, qui, dans des espaces tels que les lieux de rendez-vous Nuit Debout, ont le sentiment de ne pouvoir si s’enfuir ni être secourus en cas de problèmes.
=>place Garibaldi, un espace infirmerie est mis en place chaque soir, nombreux sont les participants ayant leur diplôme de secouriste.
“Je crains le regard des autres.”[modifier | modifier le wikicode]
Chez Laure, 40 ans, la peur du jugement domine. “Place Garibaldi, je suis sûre que tout le monde ne voit que mes défauts !” cette appréhension, qui peut tourner à la phobie sociale, remonte, elle aussi, à l’enfance : certains ont été élevés dans le souci de la plus grande discrétion - “ne te donne pas en spectacle ! ” - ou dans une méfiance excessive à l’égard du monde extérieur. Cette crainte inconsciente est aussi partagée par ceux dont l’entourage était trop intrusif.
=> avec Nuit Debout, pas de faille, aucune idée n’est à jeter. on y réapprend le “vivre ensemble”, dans le respect et la convivialité !
“Je me sens encore plus seul.”[modifier | modifier le wikicode]
Se retrouver noyé dans une foule peut exacerber un profond sentiment de solitude. Un sentiment qui fait écho à un fort besoin de reconnaissance : peut être considéré avec bienveillance, se sentir soutenu, en confiance... Autant de soins reçus en général pendant l’enfance et dont certains sont restés nostalgiques. Ou, à l’inverse, frustrés. Comme l’ajoute Jean-Luc Emery, ceux-là prennent “l’habitude d’être dans une relation à deux, avec un interlocuteur choisi, et vivent donc avec une grande détresse l’idée d’affronter tant d’étrangers.”
=>Le mouvement Nuit Debout correspond moins à une immense foule anonyme qu'à un regroupement d'individus. Après une agora ou tout le monde peut s’exprimer, des “ateliers” se forment : Ces petit groupes d’une dizaine de personnes recherchent ensemble une autre manière de vivre. Dans ces soirées, chaque personne est écoutée avec grand intérêt. Vous y êtes les bienvenus !
Que faire ?[modifier | modifier le wikicode]
Ecouter ses sensations.[modifier | modifier le wikicode]
Le psychiatre Jean-Luc Emery rappelle l’importance d’être attentif à ses réactions physiologiques. "Ainsi, avoir les jambes molles est une réaction normale d'anxiété : nos cuisses se gonflent de sang afin de d'être prêtes à fuir où à se battre. On croit qu'elles ne vont pas nous porter, alors qu'elles s'y préparent !" Il conseille ensuite des techniques de relaxation, comme respirer lentement, pour se redécouvrir.
Revenir à la réalité.[modifier | modifier le wikicode]
Imaginer le pire ne signifie pas qu’il va arriver. Pour développer cet art de la relativisation, le psychiatre Frédéric Chapelle propose d’abord de regarder autour de soi. y-a-t’il une menace immédiate ? Comment les gens se comportent-ils ? Sont-ils calmes, souriants ? Cette prise de recul permet de resituer dans le présent plutôt que dans l’avenir, source de fantasmes.
Diversifier ses stratégies de défense.[modifier | modifier le wikicode]
Evitement des Nuits Debout, repli sur soi : chacun privilégie une stratégie de défence face à la foule. Alain Braconnier, psychiatre et psychanaliste, propose de s’entrainer à en développer d’autres : anticiper la scène pour limiter l’incertitude. Imaginer son arrivée place Garibaldi, sa façon d’y évoluer et d’en partir. Expérimenter d’autres façons de vivre la situation aide à mesurer l’étendue de ses ressources intérieures...