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Villes/Annemasse/AG du 29 avril 2016

De NuitDebout
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Verbatim de la réunion de la Première Nuit Debout d’Annemasse convoquée le 29 avril 2016 sur la Place de la Mairie. Première prise de contact pour connaître les attentes des participants

Louise tient le rôle de facilitateur de parole, Joëlle est à la prise de notes


Lara : Elle parle de sa colère de lycéenne à partir de la loi travail qui va précariser davantage encore les gens de sa génération, elle dit que sa famille est déjà gravement touchée par la précarité.

Alexandre : Il voit dans Nuit Debout un autre moyen de s’exprimer, de faire entendre sa voix et ses désirs de changement, de développer l’échange, une vie sociale.

Matteo : Il pense à l’avenir des jeunes, les lois du travail sont toujours plus dures, même avec des diplômes on peut être précaire, nécessaire de penser aux générations futures


Lisa : Elle est avec Matteo au Lycée des Glières, ils ont formé une association, le CLIIB (Comité de Lutte Indépendant Inter-Bahuts 74). Pour elle il est important de s’organiser pour avoir un impact. Ryan : il a entendu parler de Nuit debout, il vient pour s’informer.

Eponine : Fait aussi partie du comité lycéen, concernée par la loi travail.

Joëlle : Comment faire sortir une grande partie de nos concitoyens de la résignation, beaucoup ne votent pas, ceux qui votent sont généralement floués. Nécessité de changer les règles, donc de réécrire la constitution française (européenne ?) en donnant du pouvoir au peuple. La constitution doit définir aussi un mode de société, pas seulement des institutions.

Axelle : Nécessité de développer la citoyenneté, se réapproprier la discussion, avoir de l’impact sur la société, construire.

Noémie : Concernée par l’avenir de la société, préoccupée par les inégalités, nous sommes au bout d’un système. Davantage de création d’emploi est possible, mais dans un autre modèle de société.

Louise : vient du Pays de Gex, il faut inventer de nouveaux espaces où chacun puisse s’exprimer, s’écouter sans agressivité. Pierre2 : Heureux qu’il y ait une Nuit debout à Annemasse. Plus de transparence est nécessaire à tous les niveaux du pouvoir et de la société.

Emmanuel : d’Annemasse, nécessité d’une éducation populaire, il peut apporter des idées sur ce sujet, pour lui nous n’avons jamais été en démocratie, on a perdu totalement la maîtrise de nos vies. Il faut passer à autre chose, mettre en place un système équitable plutôt qu’égalitaire.


Jacques : Pas d’idée sur les solutions, mais on va dans le mur, évoque la souffrance au travail.

Marie Claude : Colère rentrée depuis 50 ans, elle a 65 ans, une retraite de 400 euros : Elle a eu différents emplois, travailleuse indépendante, mais aucune reconnaissance pour son travail. Elle juge également nécessaire de développer la culture, la connaissance.

Pierre1 : Bons en Chablais, travailleur social, dans l’éducation populaire dans les quartiers autour de Lyon, Villeurbanne, etc., politiques de la ville défaillantes, rien n’a jamais été fait pour réduire les inégalités, les droit des citoyens se perdent, il milite en Chablais.


Rémi : Déscolarisé depuis 1 an, sait ce que c’est que la galère des jeunes pour trouver des petits boulots, cherche du travail en France, en Suisse. Sa mère a été licenciée. Les citoyens n’ont pas la parole, il vient pour entendre d’autres avis.


Thomas : Vient de Nuit debout Annecy, il y est depuis 3 semaines. Milite Stop GMT. Le système va dans le mur, on n’est pas en démocratie, il faut réécrire une constitution. Souligne l’importance de la maîtrise de la monnaie, la création monétaire est la clé du système. Pour le moment ce sont les banques privées qui en ont le monopole, se tourner vers les banques coopératives. (plusieurs personnes qui en ont l’expérience dans l’assemblée expliquent ce que sont les banques coopératives)

Rémi : A fait une école d’horticulture, c’est une école de culture générale. Il a eu un cours sur les énergies qui lui a fait prendre conscience de l’exploitation de la planète et de la désinformation dont la population était victime sur ce sujet. Manipulation de masse, influence de la publicité.

Matteo : Approuve, la société de l’information formate les esprits, les politiques qui sont élus sont ceux qui ont le plus de charisme, ils montrent leur famille dans les journaux pour attirer les électeurs.

Thomas : Pour les problèmes sociaux, on a les solutions, l’une d’elles est de remplacer la TVA par une taxe éthique, on paierait beaucoup plus cher les biens produits dans de mauvaises conditions environnementales, sociales… Louise : Fait partie d’une commission anti-pub.

Joëlle : A participé à une commission Jury citoyen à Nuit debout Paris. Ce genre de jury peut débattre de questions éthiques, sociales, scientifiques (les OGM, NDDL, etc.), il permet aussi de former des gens à la citoyenneté, le tirage au sort est souhaitable pour faire participer aussi les moins engagés socialement. Marie Claude : revient sur la constitution. A vécu en Suisse, où elle n’avait pas le droit de vote, elle le regrette. Elle vient de demander sa carte d’électeur.

Jean-François : Si nous n’obtenons pas un résultat immédiat ce n’est pas grave, exemple de Bernie Sanders qui émerge en 2016 à la suite d’Occupy Wall Street. Le mouvement énerve en haut lieu, on le voit avec la déclaration de Sarkozy, les « sans cervelles ». Pour décrire le système oligarchique, Il évoque Rockefeller qui lance la commission trilatérale en 1973 pour influencer les politiques, on parle davantage du Forum de Davos qui est plus médiatisé. Des signes prometteurs qui mettent à mal l’oligarchie, la constituante en Tunisie, les changements politiques en Islande.

Joëlle :Pour certains les changements ne vont pas assez vite. A Nuit debout Paris la question de la violence pour accélérer le changement était débattue, certains pensaient qu’elle était indispensable.

(Noémie, qui a parlé de ce sujet avec un groupe de jeunes gens sur la place, leur demande de se joindre à nous.)

Amid : Vous avez 40 ans de retard, vous découvrez tout ceci. Dans les banlieues, la protestation se fait depuis longtemps à travers le Rap. Personne ne les écoute. Toutes les révolutions sont passées par la violence, il n’y a pas d’autre solution, les gens ne marchent qu’à la violence.

Thomas approuve, les rappeurs ont été les premiers à parler d’inégalité dans les banlieues.

Rémi : Ne pas en arriver à la violence, il faut faire des actes concrets, positifs

Louise : donne des exemples de révoltes pacifiques qui ont abouti, l’indépendance de l’Inde, Mandela.

Rémi : Quand tu dis que nous avons 40 ans de retard avec notre mouvement, tu oublies la nécessité de parler, ici c’est un lieu où la parole circule, c’est nouveau. La violence dessert le mouvement, il faut plein de petites actions mises bout à bout. Thomas à Amid : Comment vois-tu le mouvement ?

Amid : Dans les quartiers, les gens n’aiment pas se mélanger, pendant 40 ans on les a abandonnés, la drogue, les armes ont pris le pouvoir, il cite Marseille. Ils ne font plus confiance à la France.

Thomas : C’est une volonté politique de vous laisser dans cette situation. On ne sait pas comment ça va évoluer. Pour changer les choses, on peut participer à la primaire citoyenne https://laprimaire.org/, primaire ouverte en vue des élections de 2017.

Louise : demande que l’on respecte les tours de paroles, rappel des gestes qui permettent de réguler la parole http://nuitdebouttoulouse.fr/2016/04/06/guides-et-manuels/

Elle rappelle que Nuit debout ce4 n’est pas seulement la Place de la République, des Nuit debout sont organisées en banlieues, il ne faut pas oublier non plus les petites villes de province. Matteo : Le CLIIB essaie de rassembler sur tout le département 74.

Clara : revient sur la violence, elle décrit la violence policière qu’elle a vue dans les manifs à Paris, le police panique, des tirs de flash balls dans la tête. Les manifestants sont obligés de se défendre.

Amid : Maintenant les gens sont connectés, si on veut que la banlieue participe, il faut une page facebook beaucoup plus attractive, il faut mobiliser avec Internet. Les gens restent chez eux, ils sont devenus égoïstes, difficile de les faire sortir pour s’engager.

Jean François : Il y a au moins une nuit debout dans chaque département.

Noémie : comment faire pour toucher plus de monde, elle aimerait de l’aide pour les tâches informatiques.

Amid propose d’aider.

Jean François a vécu en région parisienne, le plus gros propriétaire foncier est le SIEMP (société immob. D’économie mixte de Paris). Il crée de ghettos, droite et gauche ont eu la même politique.

????: On prend conscience des choses un peu tard, les gens sont en souffrance, il y dans la population une peur des personnes de couleur, de l’étranger, on a peur de perdre le peu que l’on a.

????: Ce sont les média qui créent la peur, les infos dramatisent.

Joëlle : Les ghettos font partie d’une politique d’ensemble, d’une politique étrangère aussi, nous faisons avec l’Afrique un commerce inéquitable qui exploite leurs ressources.

Noémie : l’état maintient aussi des ghettos au point de vue scolaire, avec la carte scolaire, séparer les gens, ne pas donner de pouvoir aux plus pauvres. Les enseignants contribuent à ce système, elle dit son malaise d’en faire partie.

Clara : parle de l’absence d’égalité dans l’éducation. Sa mère est chômeuse, elle a tout de même été acceptée à Louis le Grand, mais elle est l’exception dans son lycée, elle se rend compte qu’elle n’a pas les mêmes chances que les enfants issus de milieu bourgeois, pas le même bagage culturel. Les profs font leurs cours pour l’élite. Les seules personnes d’origine étrangère à Louis le Grand travaillent aux tâches subalternes.

Sophie : les bourgeois ont le savoir-faire, ils savent comment évoluer dans tous les mileux. Que peut faire l’enseignant pour pallier ces inégalités ?

Noémie : quand j’ai essayé de la faire, j’ai eu l’impression de m’épuiser

JF : J’ai vécu en Angleterre, j’ai pris conscience du fait que le système français est élitiste, à l’Ile de la Réunion beaucoup plus de mélange, ils ne veulent pas que les gens d’en bas s’immiscent dans le système. Pierre1 : ne pas faire trop de généralités sur les quartiers populaires, beaucoup de gens bougent, des groupes de jeunes s’investissent. Mais l’état gère un stock d’humains, il n’y a pas de travail à partager.

Christiane : les médias ne fonctionnent pas. Les universités sont devenues des entreprises, on se calque sur le modèle anglo-saxon. Les accords de Bologne ont encore aggravé les choses, on se focalise sur l’élite, le peuple ne doit pas savoir. Sabine : parle d’économie spéculative et d’économie réelle, dans un climat d’austérité, diviser pour régner.

Amid : rendre les gens cons, tout le monde est manipulé, il faut des chaussures de marques, on leur lave le cerveau. Arlette décrit sa situation, son handicap, pratiquement pas de retraite, comme si elle n’avait jamais travaillé. La disparition des emplois pour ceux qui n’ont pas de formation est venue sans qu’on s’en rende compte.

Marie Claude parle de sa condition d’ouvrière dans une Haute école de laiterie, puis dans une poterie.

Joëlle : Avec la privatisation des universités, les professeurs doivent chercher eux-mêmes des financements, pratiquement impossible de trouver des financement pour les humanités, aucune entreprise ne veut financer la philo, la sociologie. Noémie : nécessité de créer des universités populaires.

Maeli : a rencontré des professeurs qui lui ont beaucoup apporté, beaucoup de gens sont pleins de bonne volonté, on peut s’enrichir au contact des autres. L’école peut permettre de développer l’esprit critique

Lara : il faudrait une éducation à la citoyenneté en classe

Axelle : demain soir, chacun peut indiquer ce qu’il peut apporter aux autres, en mettant un panneau sur sa poitrine, faire profiter les autres de ses connaissances

Thomas : financement des universités, il rapporte le cas d’un chercheur ayant trouvé une molécule anti-cancer, ses travaux sont refusés car ce remède ferait perdre de l’argent à l’industrie pharma. Les médecins n’ont pas de formation sur la prévention des maladies

Marie-claude : se soigner par les médecines douces Pierre2 : parle de la consommation exagérée des anti dépresseurs, rappel de la transparence nécessaire dans ce domaine aussi

Thomas : Lara ne doit pas se sentir coupable d’être parmi l’élite de Louis le grand

Noémie : l’école devrait pouvoir emmener tout le monde. Pharma : très cher de se soigner avec des médecines alternatives.

Axelle : enseignante, fait du rattrapage scolaire, il faut presque rien pour amener les élèves à la réussite, actuellement, 1/3 réussit, 1/3 est à la peine, le dernier tiers considéré comme ingérable est laissé à l’abandon.

J F : ceux qui fabriquent les pesticides sont aussi ceux qui fabriquent les médicaments. Tous les domaines de la société sont pervertis. Il faut s’intéresser à l’argent réel, pas virtuel, aux monnaies locales, boycotter les multinationales

Johann : pas seulement les universités sont mal entretenues, son collège a brûlé

Louise : la ghettoïsation existe aussi pour les riches, on culpabilise les pauvres, mais le 16ème est aussi un ghetto, ils manifestent pour ne pas héberger des SDF,

Maeli : il faut être positifs, chacun se construit soi-même, nourrir la société d’idées positives

François Enseignant comme Axelle à Acadomia, notre bonheur et notre malheur déterminéas par notre expérience de l’école.

Noémie : rendez-vous demain samedi 30 à 18h, peut-être plutôt place du marché car il va pleuvoir