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Villes/Bordeaux/Éducation/CR/44 Mars / 13 Avril : Différence entre versions

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=Compte-Rendu de la commission “Enseignement et education” du 44Mars/13Avril=
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=Compte-Rendu de la commission “Enseignement et éducation” du 44Mars/13Avril=
Daniel : « C’est l’éducation qui changera le monde ». 
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Lors de cette 2ème commission éducation, l’échange d’idée a été très riche, chacune et chacun  des participant-e-s  apportant sa propre réflexion en tant que parent ou en tant que professionnel  de l’éducation (présence d’une professeur d’histoire-géographie en collège, une AVS-Auxiliaire de Vie Scolaire, deux animateurs en périscolaire).  Il est important de noter ici qu’il est indispensable que la réflexion à mener doit se faire en tenant compte d’un maximum de points de vues, car l’éducation de nos enfants est un travail d’équipe. L’enseignant n’est pas le seul concerné par celle-ci. L’épanouissement des enfants ne pourra être maximum que si nous considérons que nous en sommes tous responsables. 
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== Informations ==
Comme lors de la première séance,  nous sommes revenus sur le fait que l’éducation était un formatage de l’enfant, un formatage de son cerveau qui fera de lui un adulte plus ou moins adapté au « monde du travail » et au système économique. Se pose alors la question du terme « éducation ». Ne faut-il pas changer ce terme tant il est synonyme de « formatage » ?  La question est bien évidemment ouverte et toute proposition sera la bienvenue. 
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Nous avons ensuite évoqué différents système alternatif existant déjà et dont le concept et le principe sont différents. Exemple : les écoles Freinet, summer hill, écoles Montessori.  Dans ces écoles, l’enfant est au centre de l’enseignement, l’enfant évolue à son propre rythme. L’enfant n’est pas juste un cerveau dans lequel l’enseignant va tenter de faire rentrer un maximum de connaissance en un minimum de temps. L’enfant n’assiste pas à un cours magistral qu’il est obligé de subir, mais il est l’acteur principal de sa journée de classe. Il va gérer son temps à son rythme et selon ses envie du moment. L’enseignant n’est plus le maitre ou le professeur qui va « dicter son cours » en fonction d’un programme qu’il faut suivre, mais il va juste guider l’enfant et l’accompagner dans son apprentissage.  L’essentiel est d’apprendre à apprendre et donner le goût d’apprendre. L’enseignement doit permettre à l’enfant de se révéler à lui-même. Un élève est un enfant que l’on va élever, que l’on va aider à grandir et qui un jour sera un adulte. Mais il reste un enfant et l’adulte est là pour le guider et lui apprendre les limites. 
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Le constat suivant est que si l’enfant est formaté par l’éducation, l’enseignant est lui-même formaté à formater, il est prisonnier du même carcan et sa liberté d’action est limitée. 
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Ce formatage des enfants/enseignants s’inscrit dans la logique compétitive de la société dans laquelle nous vivons. Le changement de société basé sur la compétition ne pourra marcher que si l’on refonde le système éducatif, et ce nouveau système éducatif ne pourra se mettre en place que si l’on rompt avec ce modèle de société basé sur la compétition. C’est d’un nouveau paradigme dont nous avons besoin. 
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Nous avons ensuite discuté du multilinguisme dans les écoles. Un enfant qui naît ne naît pas avec un logiciel d’une langue en particulier. Il va apprendre une langue parce qu’il va l’écouter et l’entendre tous les jours. Et un enfant qui va grandir en écoutant 2 ou 3 langues, sera capable de les comprendre et de se les approprier. Le cerveau humain a des capacités incroyables et c’est un outil d’apprentissage presque infini. Il est donc envisageable d’avoir des écoles bilingues et même trilingues.
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Plus l’enfant maîtrisera de langues, plus il sera à même d’échanger avec d’autres personnes. Nous avons évoqué l’apprentissage de l’anglais qui est devenue « la langue internationale », mais aussi l’arabe car il y a en France une forte population issue de l’immigration nord africaine. Durant l’assemblée générale qui a suivit cette commission, des personnes sourdes sont intervenues et une de leurs revendications était l’apprentissage de la langue des signes, aussi nous rajoutons ici bien évidemment l’apprentissage de la langue des signes dans cette nouvelle école que nous voulons créer. L’école doit aussi s’ouvrir à des personnes qui n’ont pas forcement un diplôme mais qui sont pourtant à même de transmettre un savoir. Michèle nous a notamment  apporté son témoignage sur le sujet car elle est bilingue et elle n’a pu prétendre apprendre l’anglais à des enfants car elle n’est pas diplômée. 
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  La question des rythmes est elle aussi une question essentielle pour cette nouvelle école de demain. La réforme des nouveaux rythmes scolaires proposée par Vincent Peillon a été un 1er pas, mais un 1er pas bien timide. Nous avons parlé des systèmes scolaires dans les pays Anglos Saxons où les cours ont lieu le matin et l’après midi est consacré à des activités sportives ou culturelles. La question des vacances scolaires est tout aussi cruciale car le temps du repos est indispensable pour l’enfant. Actuellement, ces vacances scolaires sont établies par des personnes dont le cerveau a été « lobbytomiser » (formule géniale de Nicole Ferroni) par le lobby du tourisme. Et cela doit changer car l’éducation des enfants doit être « la priorité ».  Les enfants ne doivent être prisonniers d’aucun lobby dont le seul but est de gagner un maximum d’argent.   
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''C’est l’éducation qui changera le monde'' - Daniel 
  Chaque enfant étant unique, il a ses propres caractéristiques et il est essentiel d’en tenir compte : dyslexie, dyscalculie, hyperactivité, autisme, etc…L’école doit faire appel à des professionnels (orthophonistes, gestion mentale, etc…) qui permettront à chaque enfant de suivre l’enseignement dans des conditions optimales, sans qu’aucune barrière ne vienne interférer sur le chemin de son apprentissage.   
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  L’égalité fille-garçons est elle aussi essentielle. Les filles sont trop souvent victimes de la pression sociale et médiatique et l’école doit veiller à les protéger de cette pression.
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Lors de cette 2ème commission éducation, l’échange d’idées a été très riche, chacune et chacun des participant-e-s apportant sa propre réflexion en tant que parent ou professionnel de l’éducation (présence d’une professeur d’histoire-géographie en collège, une AVS-Auxiliaire de Vie Scolaire, deux animateurs en périscolaire).
  L’école doit s’ouvrir sur l’extérieur en faisant appel à toutes les personnes susceptibles de venir enrichir l’apprentissage des enfants. Il a été notamment été proposé de faire appel aux grands-parents qui pourraient et qui pourront (soyons optimistes) venir apporter leurs aides pour de l’aide aux devoirs une semaine ou deux avant la rentrée scolaire des grandes vacances (qui restent à définir), pour une « remise à niveau » ou une réactivation des processus cognitifs.     
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Il est important de noter ici qu’il est '''indispensable''' que la réflexion à mener se fasse en tenant compte d’un maximum de points de vue, car l’éducation de nos enfants est un travail d’équipe.
Enfin, deux dernières propositions pour cette école de demain ont été faites. La création d’ateliers philo dès la maternelle dans lesquels les enfants seraient /seront amener à réfléchir par eux même. La philosophie ne doit pas commencer en classe de terminale mais bien avant. Et puis une étudiante en droit a proposé des ateliers de vulgarisation au droit, car comme le dit la constitution « nul n’est censé ignorer la loi ». Ce n’est pas le tout de l’écrire et de le dire, encore faut il donner aux citoyen-ne-s les moyens de comprendre la loi.   
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L’enseignant n’est pas le seul concerné par celle-ci.
Voilà pour ce compte rendu de la séance du 44 mars, en espérant n’avoir rien oublié. N’hésitez surtout pas à commenter et à apporter votre propre pierre à l’édifice de cette école de demain que nous voulons bâtir, pour un monde plus juste où chacune et chacun d’entre nous pourra trouver sa juste et digne place.
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L’épanouissement des enfants ne pourra être maximum que si nous considérons que nous en sommes tous responsables. 
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== Synthèse des échanges ==
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Comme lors de la première séance,  nous sommes revenus sur le fait que ''l’éducation était un formatage de l’enfant, un formatage de son cerveau qui fera de lui un adulte plus ou moins adapté au « monde du travail » et au système économique''. Se pose alors la question du terme « éducation ».
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Ne faut-il pas changer ce terme tant il est synonyme de « formatage » ? 
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La question est bien évidemment ouverte et toute proposition sera la bienvenue. 
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=== Formatage & pédagogies alternatives ===
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Nous avons ensuite évoqué différents système alternatif existant déjà et dont le concept et le principe sont différents.
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Exemple : les [https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_Freinet écoles Freinet], [https://fr.wikipedia.org/wiki/Summerhill_School Summerhill], [https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie_Montessori Montessori]. 
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Dans ces écoles, l’enfant est au centre de l’enseignement, l’enfant évolue à son propre rythme.
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L’enfant n’est pas juste un cerveau dans lequel l’enseignant va tenter de faire rentrer un maximum de connaissance en un minimum de temps.
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L’enfant n’assiste pas à un cours magistral qu’il est obligé de subir, mais il est l’acteur principal de sa journée de classe.
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Il va gérer son temps à son rythme et selon ses envie du moment.
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L’enseignant n’est plus le maitre ou le professeur qui va « dicter son cours » en fonction d’un programme qu’il faut suivre, mais il va juste guider l’enfant et l’accompagner dans son apprentissage. 
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'''L’essentiel est d’apprendre à apprendre et donner le goût d’apprendre.'''
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L’enseignement doit permettre à l’enfant de se révéler à lui-même.
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Un élève est un enfant que l’on va élever, que l’on va aider à grandir et qui un jour sera un adulte.
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Mais il reste un enfant et l’adulte est là pour le guider et lui apprendre les limites. 
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Le constat suivant est que si l’enfant est formaté par l’éducation, l’enseignant est lui-même formaté à formater, il est prisonnier du même carcan et sa liberté d’action est limitée.
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Ce formatage des enfants/enseignants s’inscrit dans la logique compétitive de la société dans laquelle nous vivons.
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Le changement de société basé sur la compétition ne pourra marcher que si l’on refonde le système éducatif, et ce nouveau système éducatif ne pourra se mettre en place que si l’on rompt avec ce modèle de société basé sur la compétition.
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C’est d’un nouveau paradigme dont nous avons besoin.
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=== Multilinguisme ===
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Nous avons ensuite discuté du multilinguisme dans les écoles.
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Un enfant qui naît ne naît pas avec un logiciel d’une langue en particulier.
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Il va apprendre une langue parce qu’il va l’écouter et l’entendre tous les jours.
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Et un enfant qui va grandir en écoutant 2 ou 3 langues, sera capable de les comprendre et de se les approprier.
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Le cerveau humain a des capacités incroyables et c’est un outil d’apprentissage presque infini.
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Il est donc envisageable d’avoir des écoles bilingues et même trilingues.
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Plus l’enfant maîtrisera de langues, plus il sera à même d’échanger avec d’autres personnes.
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Nous avons évoqué l’apprentissage de l’anglais qui est devenue « la langue internationale », mais aussi l’arabe car il y a en France une forte population issue de l’immigration nord africaine.
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Durant l’assemblée générale qui a suivit cette commission, des personnes sourdes sont intervenues et une de leurs revendications était l’apprentissage de la langue des signes, aussi nous rajoutons ici bien évidemment l’apprentissage de la langue des signes dans cette nouvelle école que nous voulons créer.
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L’école doit aussi s’ouvrir à des personnes qui n’ont pas forcement un diplôme mais qui sont pourtant à même de transmettre un savoir.
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Michèle nous a notamment  apporté son témoignage sur le sujet car elle est bilingue et elle n’a pu prétendre apprendre l’anglais à des enfants car elle n’est pas diplômée.
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=== Les rythmes scolaires ===
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La question des rythmes est elle aussi une question essentielle pour cette nouvelle école de demain.  
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La [https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9forme_des_rythmes_scolaires réforme des nouveaux rythmes scolaires] proposée par [https://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Peillon Vincent Peillon] a été un 1er pas, mais un 1er pas bien timide.  
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Nous avons parlé des systèmes scolaires dans les pays anglo-saxons, où les cours ont lieu le matin alors que l’après midi est consacré à des activités sportives ou culturelles.  
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La question des vacances scolaires est tout aussi cruciale car le temps du repos est indispensable pour l’enfant.  
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Actuellement, ces vacances scolaires sont établies par des personnes dont le cerveau a été « lobbytomisé » (formule géniale de [https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicole_Ferroni Nicole Ferroni]) par le lobby du tourisme, et cela doit changer car '''l’éducation des enfants doit être « la priorité »'''.   
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Les enfants ne doivent être prisonniers d’aucun lobby dont le seul but est de gagner un maximum d’argent.   
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=== Spécificités de chacun-e ===
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Chaque enfant étant unique, il a ses propres caractéristiques et il est essentiel d’en tenir compte : dyslexie, dyscalculie, hyperactivité, autisme, etc.
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L’école doit faire appel à des professionnels (orthophonistes, gestion mentale, ) qui permettront à chaque enfant de suivre l’enseignement dans des conditions optimales, sans qu’aucune barrière ne vienne interférer sur le chemin de son apprentissage.   
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'''L’égalité fille-garçons est elle aussi essentielle.'''
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Les filles sont trop souvent victimes de la pression sociale et médiatique, et l’école doit veiller à les protéger de cette pression.
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L’école doit s’ouvrir sur l’extérieur en faisant appel à toutes les personnes susceptibles de venir enrichir l’apprentissage des enfants.
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Il a notamment été proposé de faire appel aux grands-parents qui pourraient et qui pourront (soyons optimistes) venir apporter leurs aides pour de l’aide aux devoirs une semaine ou deux avant la rentrée scolaire des grandes vacances (qui restent à définir), pour une « remise à niveau » ou une réactivation des processus cognitifs.     
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=== Autres propositions ===
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Enfin, deux dernières propositions pour cette école de demain ont été faites.  
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La création d’ateliers philo dès la maternelle dans lesquels les enfants seraient /seront amener à réfléchir par eux même. La philosophie ne doit pas commencer en classe de terminale, mais bien avant.
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Et puis, une étudiante en droit a proposé des ateliers de vulgarisation au droit, car comme le dit la constitution « ''Nul n’est censé ignorer la loi'' ».  
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Ce n’est pas le tout de l’écrire et de le dire, encore faut il donner aux citoyen-ne-s les moyens de comprendre la loi.   
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Voilà pour ce compte rendu de la séance du 44 mars, en espérant n’avoir rien oublié.
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N’hésitez surtout pas à commenter et à apporter votre propre pierre à l’édifice de cette école de demain que nous voulons bâtir, pour un monde plus juste où chacune et chacun d’entre nous pourra trouver sa juste et digne place.
  
 
[[Catégorie:Bordeaux]]
 
[[Catégorie:Bordeaux]]

Version actuelle en date du 23 avril 2016 à 12:52

Compte-Rendu de la commission “Enseignement et éducation” du 44Mars/13Avril[modifier | modifier le wikicode]

Informations[modifier | modifier le wikicode]

C’est l’éducation qui changera le monde - Daniel

Lors de cette 2ème commission éducation, l’échange d’idées a été très riche, chacune et chacun des participant-e-s apportant sa propre réflexion en tant que parent ou professionnel de l’éducation (présence d’une professeur d’histoire-géographie en collège, une AVS-Auxiliaire de Vie Scolaire, deux animateurs en périscolaire). Il est important de noter ici qu’il est indispensable que la réflexion à mener se fasse en tenant compte d’un maximum de points de vue, car l’éducation de nos enfants est un travail d’équipe. L’enseignant n’est pas le seul concerné par celle-ci. L’épanouissement des enfants ne pourra être maximum que si nous considérons que nous en sommes tous responsables.

Synthèse des échanges[modifier | modifier le wikicode]

Comme lors de la première séance, nous sommes revenus sur le fait que l’éducation était un formatage de l’enfant, un formatage de son cerveau qui fera de lui un adulte plus ou moins adapté au « monde du travail » et au système économique. Se pose alors la question du terme « éducation ». Ne faut-il pas changer ce terme tant il est synonyme de « formatage » ? La question est bien évidemment ouverte et toute proposition sera la bienvenue.

Formatage & pédagogies alternatives[modifier | modifier le wikicode]

Nous avons ensuite évoqué différents système alternatif existant déjà et dont le concept et le principe sont différents. Exemple : les écoles Freinet, Summerhill, Montessori. Dans ces écoles, l’enfant est au centre de l’enseignement, l’enfant évolue à son propre rythme. L’enfant n’est pas juste un cerveau dans lequel l’enseignant va tenter de faire rentrer un maximum de connaissance en un minimum de temps. L’enfant n’assiste pas à un cours magistral qu’il est obligé de subir, mais il est l’acteur principal de sa journée de classe. Il va gérer son temps à son rythme et selon ses envie du moment. L’enseignant n’est plus le maitre ou le professeur qui va « dicter son cours » en fonction d’un programme qu’il faut suivre, mais il va juste guider l’enfant et l’accompagner dans son apprentissage. L’essentiel est d’apprendre à apprendre et donner le goût d’apprendre. L’enseignement doit permettre à l’enfant de se révéler à lui-même. Un élève est un enfant que l’on va élever, que l’on va aider à grandir et qui un jour sera un adulte. Mais il reste un enfant et l’adulte est là pour le guider et lui apprendre les limites.

Le constat suivant est que si l’enfant est formaté par l’éducation, l’enseignant est lui-même formaté à formater, il est prisonnier du même carcan et sa liberté d’action est limitée. Ce formatage des enfants/enseignants s’inscrit dans la logique compétitive de la société dans laquelle nous vivons. Le changement de société basé sur la compétition ne pourra marcher que si l’on refonde le système éducatif, et ce nouveau système éducatif ne pourra se mettre en place que si l’on rompt avec ce modèle de société basé sur la compétition. C’est d’un nouveau paradigme dont nous avons besoin.

Multilinguisme[modifier | modifier le wikicode]

Nous avons ensuite discuté du multilinguisme dans les écoles. Un enfant qui naît ne naît pas avec un logiciel d’une langue en particulier. Il va apprendre une langue parce qu’il va l’écouter et l’entendre tous les jours. Et un enfant qui va grandir en écoutant 2 ou 3 langues, sera capable de les comprendre et de se les approprier. Le cerveau humain a des capacités incroyables et c’est un outil d’apprentissage presque infini. Il est donc envisageable d’avoir des écoles bilingues et même trilingues.

Plus l’enfant maîtrisera de langues, plus il sera à même d’échanger avec d’autres personnes. Nous avons évoqué l’apprentissage de l’anglais qui est devenue « la langue internationale », mais aussi l’arabe car il y a en France une forte population issue de l’immigration nord africaine. Durant l’assemblée générale qui a suivit cette commission, des personnes sourdes sont intervenues et une de leurs revendications était l’apprentissage de la langue des signes, aussi nous rajoutons ici bien évidemment l’apprentissage de la langue des signes dans cette nouvelle école que nous voulons créer. L’école doit aussi s’ouvrir à des personnes qui n’ont pas forcement un diplôme mais qui sont pourtant à même de transmettre un savoir. Michèle nous a notamment apporté son témoignage sur le sujet car elle est bilingue et elle n’a pu prétendre apprendre l’anglais à des enfants car elle n’est pas diplômée.

Les rythmes scolaires[modifier | modifier le wikicode]

La question des rythmes est elle aussi une question essentielle pour cette nouvelle école de demain. La réforme des nouveaux rythmes scolaires proposée par Vincent Peillon a été un 1er pas, mais un 1er pas bien timide. Nous avons parlé des systèmes scolaires dans les pays anglo-saxons, où les cours ont lieu le matin alors que l’après midi est consacré à des activités sportives ou culturelles. La question des vacances scolaires est tout aussi cruciale car le temps du repos est indispensable pour l’enfant. Actuellement, ces vacances scolaires sont établies par des personnes dont le cerveau a été « lobbytomisé » (formule géniale de Nicole Ferroni) par le lobby du tourisme, et cela doit changer car l’éducation des enfants doit être « la priorité ». Les enfants ne doivent être prisonniers d’aucun lobby dont le seul but est de gagner un maximum d’argent.

Spécificités de chacun-e[modifier | modifier le wikicode]

Chaque enfant étant unique, il a ses propres caractéristiques et il est essentiel d’en tenir compte : dyslexie, dyscalculie, hyperactivité, autisme, etc. L’école doit faire appel à des professionnels (orthophonistes, gestion mentale, …) qui permettront à chaque enfant de suivre l’enseignement dans des conditions optimales, sans qu’aucune barrière ne vienne interférer sur le chemin de son apprentissage. L’égalité fille-garçons est elle aussi essentielle. Les filles sont trop souvent victimes de la pression sociale et médiatique, et l’école doit veiller à les protéger de cette pression. L’école doit s’ouvrir sur l’extérieur en faisant appel à toutes les personnes susceptibles de venir enrichir l’apprentissage des enfants. Il a notamment été proposé de faire appel aux grands-parents qui pourraient et qui pourront (soyons optimistes) venir apporter leurs aides pour de l’aide aux devoirs une semaine ou deux avant la rentrée scolaire des grandes vacances (qui restent à définir), pour une « remise à niveau » ou une réactivation des processus cognitifs.

Autres propositions[modifier | modifier le wikicode]

Enfin, deux dernières propositions pour cette école de demain ont été faites. La création d’ateliers philo dès la maternelle dans lesquels les enfants seraient /seront amener à réfléchir par eux même. La philosophie ne doit pas commencer en classe de terminale, mais bien avant. Et puis, une étudiante en droit a proposé des ateliers de vulgarisation au droit, car comme le dit la constitution « Nul n’est censé ignorer la loi ». Ce n’est pas le tout de l’écrire et de le dire, encore faut il donner aux citoyen-ne-s les moyens de comprendre la loi.

Voilà pour ce compte rendu de la séance du 44 mars, en espérant n’avoir rien oublié. N’hésitez surtout pas à commenter et à apporter votre propre pierre à l’édifice de cette école de demain que nous voulons bâtir, pour un monde plus juste où chacune et chacun d’entre nous pourra trouver sa juste et digne place.