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Villes/Bordeaux/Éducation/CR/45 mars / 14 avril : Différence entre versions
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Version du 20 avril 2016 à 18:50
Compte rendu d’un atelier autour du sujet de l’éducation
Nuit Debout Bordeaux 45 mars /14 avril 2016
Concernant les méthodes pédagogiques alternatives:
Nous sommes revenus sur le sujet des méthodes pédagogiques alternatives, telles que la
pédagogie Montessori, ou Freinet par exemple pour ne citer que les plus connues.
Pour résumer les deux méthodes :
- la méthode Montessori est une méthode d’apprentissage qui privilégie l’approche sensible des
enfants, l’approche kinestésique. Grace à des bacs et du matériel à leur disposition les enfants
sont maitres d’organiser leur journée en toute autonomie et en construisant leurs propres
savoirs.
- la méthode Freinet quant à elle, est une méthode qui promeut l’expression libre des enfants et
préconise des systèmes d’ateliers de tutorat , de coopération entre enfants. Cette méthode
incite aussi les enseignants ou éducateurs en général à collaborer ensemble autour d’une
certaine pédagogie de projet.
Il a été soulevé que ces méthodes étaient souvent employées, même au sein de l’éducation
nationale, et que de nombreux enseignants les utilisent. Malheureusement il existe des dérives et
un business se fait sur ces méthodes. En effet, ce matériel pour appliquer ces méthodes coute très
cher, les meubles Montessori par exemple, et souvent dans les écoles publiques, malgré la bonne
volonté des enseignants, le projet d’innover sa pédagogie tombe à l’eau ou se met en place
progressivement mais aux propres frais des enseignants.
Sans parler de méthodes alternatives pédagogiques, nous avons parlé d’outils très intéressants
qui pourraient révolutionner l’enseignement et l’apprentissage pour les enfants en difficulté par
exemple ou même pour les enfants handicapés: les CARTES EURISTIQUES (ou MindMap).
Les cartes euristiques permettent de présenter les informations sous une autre forme. Elles ont été
inventé à la base pour les enfants dyslexiques.
Il faudrait dans l’enseignement développer ce genre d’outils pour permettre à de nombreux enfants
de leur redonner l’envie d’apprendre mais avec un savoir présenté sous une autre forme
Concernant quelques points des programmes scolaires qui devraient être revu:
- proposer des ateliers de vulgarisation du droit dès la primaire
- apprendre aux enfants à bien s’informer, à utiliser Internet de manière responsable ainsi que les
nouveaux médias
Concernant la coéducation avec les familles notamment:
- il a été soulevé qu’il faudrait également éduquer les parents (éducation populaire) car
l’éducation se fait partout, tout le temps, et non pas seulement qu’à l’école
- l’enfant aujourd’hui est souvent roi, il faut apprendre à dire non à un enfant
- s’occuper de ses enfants le soir est un réel TRAVAIL
- il y a un apport des autres générations très important à avoir de ses parents mais également de
ses grands parents, malheureusement aujourd’hui beaucoup de familles sont disloquées et des
enfants ne passent pas assez de temps avec leurs grands parents.
Concernant l’éducation populaire:
- il a été expliqué que celle-ci n’était pas assez structurée mais doit-elle être structurée? et par
qui?
- une personne a expliqué également qu’à Bordeaux par exemple l’Université populaire est hors
de prix et ne dispense que quelques cours dans l’année. Est-ce normal? Anecdote: éducation
bobopulaire?
- il a été soulevé qu’il serait intéressant de récolter des comptes rendus de conseils d’école pour
faire une étude sur les préoccupations des parents et de nombreuses écoles pour pouvoir
avancer
- quelqu’un a expliqué qu’il fallait absolument que les gens se mettent à l’esprit qu’il y a une
différence entre travail et emploi. En effet un emploi c’est un emploi salarié par exemple, un
travail c’est tout ce que l’on fait dans la vie qui va nous demander un effort soit mental soit
physique, par exemple quand on s’occupe de ses enfants le soir, qu’on fait le ménage, qu’on est
retraité et qu’on jardine. C’est du travail.
Concernant la formation des professeurs:
- ce qui est ressorti: parcours trop court pour se former: un master 1 surchargé, un master 2 où
l’on est lancé dans la gueule du loup
- un concours un peu ridicule: un oral d’EPS... sans faire d’EPS....
- pas assez de stages lors du master 1 pour se plonger dans une vie de classe et être préparé à
notre prise de poste
- il a été soulevé qu’il faudrait apprendre aux enseignants à parler aux parents, à savoir comment
réagir face à telle ou telle remarque, apprendre à se blinder un peu.
- un autre témoignage: les profs dans le premier et le second degré n’ont que 18 h de formation
par an, cela pose la question de la formation continue des professeurs. Il n’y en a pas assez, sur
certains points nous ne pouvons pas nous former seul
Concernant le rôle du professeur:
- arrêter avec cet effet-maitre et privilégier le partenariat entre élèves et que le maitre devienne un
référent et un guide et non plus une personne apprenante seulement
- faire comprendre à l’enfant qu’il a lui aussi le pouvoir de nous apprendre des choses
Concernant les partenariats:
- il faudrait tirer bénéfice d’enseignants à la retraite, qu’ils puissent prendre quelques heures pour
former des personnes en contact avec les enfants (les animateurs TAP, ou ceux qui s’occupent
des garderies par exemple)
- on peut tous s’apporter des choses mutuellement
- il faudrait décomplexifier les demandes de partenariats, quand on veut faire venir un intervenant
en classe, un artiste par exemple... Trop de paperasse administrative... Trop de démarches à
faire. Il y a tant de choses à faire à montrer aux élèves pour les enrichir, ouvrir leurs esprits et
leur apprendre à rêver, les inciter à créer à imaginer. Tout cela ne peut pas reposer que sur
l’enseignant, et les partenariats sont là pour ça, pour trop difficile à obtenir. Notamment dans les
écoles publiques.
Concernant les bibliothèques à destination des éducateurs d’enfants type CDDP (centre
départemental de documentation pédagogique):
- une anecdote a été racontée: cette personne recherchait des livres à propos de méthodes
pédagogiques alternatives et la personne à l’accueil de la bibliothèque lui a dit: « ah non non on
ne fait pas de ça ici. Ici c’est l’éducation nationale. Nous on ne fait que les méthodes
TRADITIONNELLES »
Concernant la liberté des écoles et établissements:
- un témoignage à propos des CFA: c’est une structure autonome, qui a une autonomie financière
et pédagogique, pourrait-on exporter ce genre de structures?
Concernant les rythmes scolaires:
- il a été soulevé que cette réforme creuse les inégalités entre les communes dans toute la
France, en effet une commune qui a des moyens pour créer de superbes activités pour les
enfants à cout moindre ou totalement gratuit va être privilégié et les enfants seront heureux
- dans d’autres communes malheureusement ce n’est pas le cas, aucun budget ou peu de budget
attribué dans le périscolaire, aucun argent investi dans la formation des animateurs TAP, donc
les enfants se retrouvent la plupart du temps en garderie.
- il existe des dérives à cette nouvelle réforme puisque parfois les familles n’ont pas les moyens
de se payer les TAP qui sont payants parfois, et donc les enfants se retrouvent dans la cour de
récréation surveiller par des dames de service et se bagarrent
- des dérives aussi ont été émises notamment à Bordeaux où dans certaines écoles ce sont les
mairies et le périscolaire qui font les emplois du temps des enseignants , est-ce normal?
Concernant le redoublement/ les notes/ les évaluations:
- il a été expliqué que depuis 1989 l’école était organisée en cycles. Cette réforme a eu
notamment pour but de supprimer les redoublements et de réformer les systèmes de notation
des élèves pour que l’enfant, très différent d’un autre, puisse avoir un certain nombre d’années
pour atteindre un socle de connaissances, de compétences et de culture.
- il y a des avantages à cette organisation de l’enseignement en cycles, en spiralaire, puisque
celle-ci respecte les différences entre chaque enfant. En effet, chaque enfant avance à son
rythme et l’on doit respecter cela et ne pas le stigmatiser en le faisant redoubler.
- il existe déjà dans les écoles des enseignants qui collaborent entre eux quand ils ont un élève
en difficulté en CM1 en lecture par lecture, qui va passer une heure dans la journée en CE1
pour perfectionner sa lecture par exemple. Cela fait prendre conscience à l’enfant de ses
difficultés mais en même temps lui montrer qu’il y a bien d’autres domaines où il est capable et
donc de le laisser avec ses camarades en CM1. Il faudrait généraliser ce genre de partenariats
entre profs qui ne se fait pas assez !!
Des thématiques pour les prochains ateliers ont été dégagées:
- Moyens humains/ Moyens financiers (intervenants, budget mairie)
- Les rythmes scolaires
- Diplômes / notes/ évaluations
- Méthodes pédagogiques
- Définir l’éducation