Villes/Caen/AG/CR/7 juin
Organisation du dimanche 12 juin
- Il faut trouver des intervenants. Romain contacte une personne qui pourrait parler de la méthode Montessori.
- Point logistique :
- Avec le marathon qui passe place de la République, il sera impossible de se garer aux alentours. Il faudra donc tout faire à pied. Besoin de bras pour venir installer dès midi.
- Le groupe de 21h fera les balances à 19h. Il faut quelqu’un pour les accueillir.
Point féminisme
Lundi 6 juin, une personne a écrit « Mort aux femmes » sur une banderole. Nous avons voté une charte qui stipule que c’est inacceptable, mais nous n’avons pas entériné de procédure : que faire ?
Proposition : sanctionner, par exemple en bannissant temporairement, ou en privant la personne de son tour de parole pendant une AG.
- POUR
- Ne pas sanctionner, c’est, de fait, tolérer. Ce n’est pas la première fois que ces comportements sont signalés : plus nous continuons à ne rien faire, plus cela se produit.
- Les incitations à la haine posent la question de la sécurité des personnes : certaines femmes ne se sentent pas en sécurité en présence de personnes qui appellent à leur mort.
- Nous devons nous poser la question de nos valeurs : si les personnes qui profèrent ces propos n’ont aucune valeur en commun avec nous, il faut se demander si elles doivent rester.
- L’incitation à la haine n’est pas une opinion : c’est un délit.
- CONTRE
- ND essaie d’être inclusif : exclure les personnes qui se comportent mal serait reproduire le système contre lequel nous nous battons. Nous nous faisons déjà censurer nous-mêmes par le système.
- Il faut distinguer le débat d’idées (qui est acceptable) et le conflit de personnes (qui doit se régler loin de l’AG).
- Il faut plutôt discuter avec la personne.
Proposition : la Commission Sérénité doit se charger du problème.
- POUR
- C’est pour cela qu’elle a été créée. Elle peut juger sur des cas précis, en accord avec les décisions de l’AG. De la même façon que la Com Com ne demande pas à chaque fois à l’AG ce sur quoi elle doit communiquer, la Com Sérénité doit faire appliquer la charte ND : pas de propos qui portent atteinte à la dignité des personnes.
- Les propos inattendus peuvent faire l’objet d’une décision collective (on décide en AG de la sanction), mais c’est à la Com Sérénité de se charger des personnes déjà identifiées comme violentes.
- CONTRE
- C’est à l’AG de décider des sanctions, et à la Com Sérénité de les appliquer. La Com Sérénité n’est pas une police ou un service d’ordre, elle ne doit pas juger seule si et comment elle doit intervenir.
- Tout le monde doit être vigilant, les débordements ne doivent être tolérés par personne.
Proposition : sanctionner uniquement les actes violents
- POUR
- Sanctionner les paroles est un déni de démocratie : tant qu’il n’y a pas d’actes violents, on doit conserver la liberté d’expression, comme le fait la démocratie américaine par exemple, pour éviter de se complaire dans une pensée dominante.
- CONTRE
- Nous ne devons pas négliger les violences verbales.
- Nous devons créer un espace où tout le monde puisse se sentir en sécurité. S’il y a peu de femmes à ND, c’est peut-être justement parce que nous tolérons les propos sexistes.
- Nous devrions distinguer entre les appels à la haine et les propos sexistes, mais il faut sanctionner les deux (de façon graduée).
Proposition : sanctionner au cas par cas.
- POUR
- La personne qui a écrit « Mort aux femmes » a peut être un problème psychiatrique : l’exclusion ne lui permettra pas de comprendre la gravité de son acte. Au contraire, il risque de passer aux actes violents.
- Il faut des réponses graduées en fonction de la violence et de la récurrence des propos.
- Il faut qualifier les propos : appels à la haine ou propos « simplement » sexistes ? Pour cela, il faut un groupe qui décide de la nature des propos ou des actes.
- CONTRE
- Voter sur un cas implique un risque d’effet de groupe : des personnes se sentiront obligées de suivre le groupe, même s’il ne va pas dans leur sens.
- Il est humiliant pour la personne de voir instruire son propre procès.
- Accorder un traitement de faveur aux personnes marginalisées revient à les marginaliser encore plus.
- Les responsables de propos sexistes se trouvent toujours des excuses (ils étaient ivres ou malades, ne comprenaient pas leurs actes, etc.) : faut-il pour autant tolérer ?
Proposition : ND charrie de toute façon des personnes marginales : il faut ouvrir un débat et se poser la question de savoir si nous voulons, comme le dit Ruffin, être « all inclusive » ou non.
- Pas de consensus : il faudra revenir sur ce problème en AG, dimanche.
Proposition pour créer un espace plus inclusif : créer une double liste pour les tours de parole dans les AG, où les femmes seraient prioritaires.
- POUR
- Les hommes prennent plus souvent et plus longtemps la parole. Si nous ne faisons rien, nous conservons la parole dominante, et donc la pensée dominante.
- Cela peut être une mesure temporaire, jusqu’à ce que l’égalité soit installée dans les faits.
- Les femmes n’ont pas l’habitude de s’exprimer devant une assemblée : la société leur apprend davantage à se taire. Il faut les y aider.
- Il ne faut pas voir cette mesure comme de l’assistanat, mais comme un partenariat.
- CONTRE
- C’est sexiste. Les hommes et les femmes sont déjà égaux.
- Les hommes doivent plutôt s’autoréguler.
- La personne chargée des tours de parole doit plutôt être attentive à ce qu’on ne coupe pas la parole aux femmes.
- On ne sait pas toujours qui est un homme et qui est une femme.
Proposition : créer une double liste pour les tours de parole dans les AG, où les femmes seraient prioritaires. (12 pour, 7 contre, 3 abstentions)
- adopté
Une personne rappelle qu’il n’ya pas d’unanimité + assemblée restreinte : faut-il faire revoter cette décision en AG ? Une autre répond que le nombre ne fait pas la légitimité : si une décision est prise à la majorité, elle devrait être adoptée. De plus, toutes les décisions peuvent être revotées à n’importe quel moment.
Proposition pour créer un espace plus inclusif : avoir un crieur public plus souvent, car la double liste ne pourra pas régler le problème des personnes timides
Proposition pour créer un espace plus inclusif : faire un dimanche « féminisme » le 25 juin.
Proposition : faire un dimanche « féminisme » le 25 juin.
- adopté