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Villes/Chalon/paroles du 8 avril 2016 : Différence entre versions

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2016, place de l’Hôtel de Ville'''
 
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pendant que je me procure du papier, je rate la première intervention, puis :
 
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Je suis Jean-Pierre, militant syndical, je suis
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J’espère qu’on va inventer quelque chose, quelque chose d’inconnu qui n’est pas
 
J’espère qu’on va inventer quelque chose, quelque chose d’inconnu qui n’est pas
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Je suis Sylvie André : je suis contente
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Je suis S. : je suis contente
 
d’entendre parler des réfugiés, des gens sans voix alors que certains ne
 
d’entendre parler des réfugiés, des gens sans voix alors que certains ne
 
veulent pas qu’ils s’installent. Je suis disponible pour intégrer de futures
 
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suis Vincent, militant syndical et je voulais dire trois choses :
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1 je suis content d’être avec vous ce soir pour entendre d’autres voix,
 
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suis Christophe : je suis là parce c’est le moment de l’action. Je suis
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engagé dans un mouvement écologique et je suis écœuré. Pour l’action, je suis
 
engagé dans un mouvement écologique et je suis écœuré. Pour l’action, je suis
 
prêt à vous offrir une conférence sur le sujet ainsi qu’un toit, des toilettes,
 
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suis Dominique : je n’ai pas d’attentes précises, je suis là pour proposer
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des mots, des postures. Je suis assez pessimiste face au taux de moralité assez
 
des mots, des postures. Je suis assez pessimiste face au taux de moralité assez
 
bas qui nous entoure et je suis prête à tenter l’expérience, comme je l’ai déjà
 
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suis Géraldine : honnêtement j’attends de voir apparaître un mouvement
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semblable à l’Espagne en France. Je suis abstentionniste car je refuse de voter
 
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pour des élus qui ne nous écoutent pas, qui font les intérêts des
 
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suis Kamel : je suis éducateur et je n’ai pas envie de me projeter. Il y a
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ici des gens qui ont proposé des cacahuètes, des tartines à ma fille sans la
 
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connaître. On n’en voit pas assez : le plus important pour moi c’est de
 
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mettons un bulletin rouge
 
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famille militante qui a payé très cher son militantisme pendant la guerre
 
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J’ai 21 ans et j’attends cela depuis cinq ans. J’ai été confronté à des gens
 
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qui se sont comportés comme des monstres. Je suis en colère, pourquoi les SDF,
 
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musical avec « Paroles, paroles… »
 
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. Les sans voix »
 
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a une parole libre, une bonne écoute
 
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il faut se donner des règles pour assurer le débat contradictoire
 
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Version actuelle en date du 19 avril 2016 à 20:40

paroles du 8 avril 2016[modifier | modifier le wikicode]

Vendredi 8 avril 2016, place de l’Hôtel de Ville

L. demande si quelqu’un peut prendre des notes de ce qui se dit dans ce tour de parole qui débute. Je propose de m’en charger et pendant que je me procure du papier, je rate la première intervention, puis :

-          Une femme est intéressée par l’aménagement du territoire en général mais aussi au niveau de la commune

-          Une seconde est là pour tous les possibles à venir et pour s’engager fermement et physiquement dans l’action

-          Une troisième : « pendant douze ans j’ai fait partie d’un parti politique : je me suis engagée après le 21 avril 2002, où il a fallu faire face à Le Pen. Mais les militants ne sont jamais entendus. Je suis ici pour fonder un élan citoyen au travers d’initiatives locales qui nous mèneront aux élections sans autre étiquette que citoyenne

-          Je suis J.P., militant syndical, je suis heureux qu’on occupe l’espace public pour se réapproprier la parole politique. J’espère qu’on va inventer quelque chose, quelque chose d’inconnu qui n’est pas structuré par avance, et qui sera en dehors des organisations traditionnelles et de tout ce qu’elles véhiculent de désespérant aujourd’hui

-          Je suis contente de rencontrer du monde en vrai : je suis révoltée par ce qu’on entend sur les réfugiés. Je sais par mes contacts professionnels qu’il y a deux soudanais à Louhans et que rien n’est prévu pour les accueillir, leur parler, échanger avec eux. Je suis ravie qu’on ne soit pas tous à les vouloir dehors

-          Je suis S. : je suis contente d’entendre parler des réfugiés, des gens sans voix alors que certains ne veulent pas qu’ils s’installent. Je suis disponible pour intégrer de futures commissions où ce problème sera évoqué et où on pourra les (les réfugiés) faire parler

-          Je suis V., militant syndical et je voulais dire trois choses :

1 je suis content d’être avec vous ce soir pour entendre d’autres voix, voir d’autres têtes, écouter une autre expression. C’est le début d’un mouvement chalonnais qui part de la contestation de la loi El Khomri.

2 j’ai une pensée émue pour tous ceux et celles qui se sont battus pour tous les petits alinéas qui figurent dans le code du travail qu’on veut supprimer aujourd’hui

3 je suis en colère sur l’environnement, les réfugiés, le rapport au monde des oligarchies financières et politiques

-          Je suis C. : je suis là parce c’est le moment de l’action. Je suis engagé dans un mouvement écologique et je suis écœuré. Pour l’action, je suis prêt à vous offrir une conférence sur le sujet ainsi qu’un toit, des toilettes, un bureau pour de futures commissions

-          Je suis D. : je n’ai pas d’attentes précises, je suis là pour proposer des mots, des postures. Je suis assez pessimiste face au taux de moralité assez bas qui nous entoure et je suis prête à tenter l’expérience, comme je l’ai déjà fait dans d’autres mouvements, de rencontrer la philosophie antique, la démocratie antique

-          Je suis G. : honnêtement j’attends de voir apparaître un mouvement semblable à l’Espagne en France. Je suis abstentionniste car je refuse de voter pour des élus qui ne nous écoutent pas, qui font les intérêts des multinationales.

Même si c’est en petits groupes, on a le droit de rêver de faire changer les choses.

Il faut arrêter les entreprises comme Monsanto qui massacrent la planète. Je suis prête à aborder le sujet avec ceux qui le souhaitent

-          Je pense aux enfants : je travaille dans une école d’un quartier périphérique, avec, comme on dit, des enfants issus de l’immigration et je me demande comment on fait pour les rencontrer, j’aimerais qu’on rencontre ces gens

-          Je suis K. : je suis éducateur et je n’ai pas envie de me projeter. Il y a ici des gens qui ont proposé des cacahuètes, des tartines à ma fille sans la connaître. On n’en voit pas assez : le plus important pour moi c’est de profiter du moment de l’échange et de pouvoir avancer. Rousseau a dit que l’homme est perfectible. Il est capable du pire comme du meilleur… Le vote est la base du mouvement citoyen

L’assistance : mettons un bulletin rouge

L. : l’utopie n’est pas qu’un rêve

-          Je suis P. : je suis là par curiosité parce qu’il commence à se passer un peu quelque chose et pour soutenir les jeunes générations. Je viens d’une famille militante qui a payé très cher son militantisme pendant la guerre d’Espagne.

Enfin, être là ce soir c’est déjà très bien

-          Je suis M. : j’ai deux questions et trois raisons d’être là.

Pourquoi je suis en colère et qu’est-ce j’attends de ce mouvement : j’ai l’impression que le train est en gare et j’ai hâte que le bordel se propage

Mes trois raisons :

1 le revenu de base inconditionnel afin d’assurer le gîte et le couvert à tous

2 Le TAFTA (Transatlantic Free Trade agreement): il y a bien sûr des tractations secrètes au sein de la Commission Européenne

3 Monsanto : je profite d’avoir la parole pour informer d’une marche contre Monsanto le 21 mai

J’attends beaucoup de ce mouvement, il faut profiter de la manif de demain pour ne pas lâcher l’affaire

-          L.: J’ai 21 ans et j’attends cela depuis cinq ans. J’ai été confronté à des gens qui se sont comportés comme des monstres. Je suis en colère, pourquoi les SDF, les jeunes ne trouveront pas de travail. Je suis prêt à me battre contre l’oligarchie, les multinationales, à organiser quelque chose sur une longue durée, comme dans la Grèce antique. »

Intermède musical avec « Paroles, paroles… »

L. : «  les sujets importants qui émergent ce soir :

. L’aménagement du territoire chalonnais

. L’accueil des étrangers

. Comment structurer le mouvement

. La permaculture

.le revenu de base

. Le TAFTA (Transatlantic Free Trade agreement)

. Les multinationales

. Monsanto

. Les sans voix »

Je demande à L. si ça sert à quelque chose que je prenne  des notes car je n’ai pas entendu exactement la même chose que lui. Il poursuit :

« Voulez-vous choisir des sujets en petits groupes ?

Classer les urgences par ordres de priorité et voter ?

Qui veut aider à structurer ? Onze personnes

-          Une femme : ça va trop vite, on vote sur un engagement à quoi ? Pourquoi nous imposer déjà des règles du jeu ?

-          C. : je voulais savoir comment vous êtes arrivés ici ce soir : par mail, par Facebook ?

-          Je suis venu pour savoir si vous étiez apolitiques ou pas ? Est-ce un mouvement citoyen ou pas ?

-          C. : Je fais partie d’un réseau écolo, j’ai reçu un mail d’ACT. Je constate qu’il y a une parole libre, une bonne écoute

-          L. : il faut se donner des règles pour assurer le débat contradictoire

-          Un homme : on est une soixantaine, voici le nombre de gens mobilisés dans une ville de 45 000 habitants »

Reprise du tour de parole :

-          « Je suis fils d’immigrés portugais et je suis fier d’être français mais vous avez des préjugés. C’est bien tous ces beaux discours mais pourquoi n’aidez-vous le SDF au coin de la rue, là ? Je le connais depuis que je suis gamin, moi ce SDF.

Je suis contre la société de consommation, j’ai quarante-trois ans et je vous dis ce que je pense : arrêtez de donner à vos gamins des objets de marque

-          Une femme : il est difficile de s’exprimer sur rien, c’est un peu merdique. A la base il faudrait arriver à s’organiser. Le point de départ c’est s’entendre pour faire quelque chose. On est déjà un groupe, il faut attirer les curieux.

-          Un homme : le point de départ c’est la lutte contre la loi El Khomri. J’ai soixante-et-un an, j’ai des enfants et des petits-enfants. Avant, tu passais un diplôme, tu avais un emploi, tu travaillais quarante heures par semaine pour un salaire, tu avais des espoirs, tu menais ta vie. Maintenant nos enfants n’ont rien. Vingt heures par semaine par-ci par-là et aujourd’hui voici le scandale des Panama papers.

-          Je suis d’accord il s’agit d’une mise à mort. En 2006 j’ai manifesté pour le retrait du CPE. Demain nous serons à la manif contre la loi El Khomri à 10h. Les gens doivent se bouger »

Informations[modifier | modifier le wikicode]

Votes[modifier | modifier le wikicode]