Version du 24 avril 2016 à 21:59

Débat sur les différentes convergences des luttes

16 AVRIL 2016

Commission « Convergence des Luttes »

La première session s’est tenue le samedi 16 avril 2016, Place de la République, à18h30,

avec Yasmina, référente de la commission (salariée et syndiquée CGT), Dominique et Cathy (les Indignés de Lille), Norredine (syndicaliste CGT), Guillaume (Libertaire contre l’islamophobie), Margaux (L214 contre la souffrance animale), Céline, Alice, et Guillaume2 (Antispécisme) et Fatiha, (militante féministe et antiraciste).

D’autres participants sont venus grossir les rangs de notre assemblée encours de séance.La commission « Convergence des luttes » naît du constat suivant : les mobilisations des acteurs de la société civile contre les inégalités (sociales, économiques,sanitaires, territoriales, etc.) sont dispersées.

Cette dispersion se traduit en une perte d’efficacité qui en plus d’éparpiller les luttes, épuise celles et ceux qui les portent.

L’idée de la commission consiste donc d’abord à rapprocher les acteurs de ces luttes et ensuite à favoriser leur convergence vers une rhétorique globale, commune, qui replace l’enjeux des luttes dans la perspective des inégalités systémiques et des rapports de domination.

Sont mentionnées :

• La lutte contre la Pauvreté : les indignés de Lille (Dominique et Cathy) posent la question de la précarité des SDF, des mal-logés et des travailleurs pauvres et proposent la réquisition des logements vacants, la gratuit des transports en commun et la création d’épiceries solidaires.
• La lutte syndicale pour la défense des travailleurs : Norredine et Yasmina dénoncent les dangers de la loi El Khomri, les licenciements abusifs et ils rappellent l’importance des syndicats dans les rapports de force employeurs/employés.
• La lutte contre l’islamophobie : Fatiha dénonce l’intersection des discriminations RACE/CLASSE/GENRE et pose au devant du débat la question de l’instrumentalisation politique de l’islam et plus singulièrement la stigmatisation itérative et l’exclusion des femmes musulmanes « voilées ». Avec Guillaume 1, elle dénonce la montée de l’islamophobie (rejet de l’islam) et rappelle sa dimension de genre, puisque plus de 80% des actes islamophobes visent des femmes et que l’essentiel des lois liberticides votées ces dernières années limitent les libertés fondamentales de ces femmes à se mouvoir dans l’espace public et dans les positions sociales.

S’en suit un long débat qui révèle d’entrée de jeux un clivage entre les participants de la commission Convergence des Luttes : la lutte contre l’islamophobie a-t-elle sa place dans la convergence des luttes ? Clivage qui appelle une nouvelle discussion.