Villes/Lille/Convergence des luttes/CR/53 mars - 22 Avril

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Compte rendu du 22 Avril

Informations

S'est tenu une réunion en petit comité de la commission convergence des luttes

Premier point

Le premier point abordé lors de la réunion fait suite à un débat qui suit la commission depuis environ une semaine concernant la question de l'islamophobie.

Plusieurs éclaircissements ont été apportés lors de ce rendez-vous concernant la définition de ce terme :

• Le terme à d'abord une définition étymologique : le radical "Islamo" suivit du suffixe "-phobie" désigne littéralement " la peur de l'islam" , cette définition utilisant la terminologie "médicale" revêt un aspect hypocrite dans son usage, signifiant une peur irrationnelle de l'ordre de la psychopathologie, désignant dans les faits un rejet culturel plutôt qu'une peur "médicale".
• Ce terme a été historiquement porté par des groupes politiques se revendiquant d'un "islam politique" visant à réfuter toute critique de la religion, dimension politique dont certain membres de la commission ont subit les conséquences directes (fuite du pays d'origine en raison d'une inquisition religieuse et de restrictions de liberté)
• Ce terme est aussi employé pour désigner des discriminations dont sont victimes des personnes d'origine musulmane non pas en tant que pratiquant d'une religion mais en tant que représentant d'une communauté culturelle (note rétrospective de l'animateur : dont d'autre personnes aillant participé à cette commission des jour précédents ont pu être victime elles aussi).
• La commission a statué sur le fait que la convergence des luttes incluait la lutte contre les discriminations culturelles raciste ou sexiste, mais s'oppose fermement à défendre une religion ou a hiérarchiser les combats.
• La question de la réflexion autour de la définition de laïcité dans la république française ne concerne pas directement la convergence des luttes (note de l'animateur : ceux qui sont intéressé par le débat autour de cette question peuvent créer un groupe de réflexion à ce sujet).
• La commission a rappelé un des cadres de son fonctionnement : pas de parti politique, pas de religions.

Second point

Le premier point à donné lieu à des réflexion plus générale autour de la notion de polémique deux point de conciliation ont été défendu

• Le premier point faisant l'unanimité exprime le besoin de mettre en place un système d'université populaire visant à "déspolémiser" le vocabulaire au profit de définitions précises déterminées collectivement et partagée par le groupe
• Le second point abordé est une mise en garde par rapport à la démarche citée précédemment quant au risque de finir par élaborer un vocabulaire qui ne serait partagé que par un petit groupe, excluant de fait tout nouveau arrivant dans le débat. Aucune solution applicable n'a été proposée afin de faire face à cette problématique (note de l'animateur : le débat reste donc en suspend et une réunion pourra être organisé afin d'en proposer)

Troisième point

La question de ce qui rassemble la convergence a été posé plusieurs réponses ont été apportées :

• La défense des droits
• La défense de la dignité
• La réappropriation du temps afin que ce dernier puisse être investit dans des actions d’émancipation individuelle et citoyenne

Le fait que chacun de ces points se retrouvaient dans la lutte contre la dérégulation des lois protégeant les travailleurs, mais ne s'y limite pas, a fait l'unanimité.

Quatrieme point

A été abordé la question de ce qu'il fallait faire pour le 1er Mai

• L'histoire du premier mai a été rappelée notamment la revendication de travailler moins qui fut portée par les syndicats américains, et les morts que cette mobilisation a pu causer aux états-unis et dans le monde.
• La question de ce que peut faire la nuit debout ce premier mai a été posée, la réponse qui a fait l'unanimité de la commission est la suivante :

La commission reconnait son faible pouvoir de mobilisation mais aussi que le premier mai n'a pas forcément besoin d'un grand pouvoir de mobilisation et que beaucoup de personnes se retrouveront lors de ce rassemblement, il a donc été décidé que nuit debout officiera un rôle de facilitateur, mettant à profit ses méthodologies et son expérience de discussion démocratique au service des personnes mobilisées afin que celles ci convergent sur des revendication communes. Il a été décidé qu'un groupe de travail sera constitué pour concrétiser cet objectif au cours des jours précédent le rassemblement.