Bienvenue sur le wiki de Nuit debout, nous sommes le 2981 mars.




Villes/Limoges/Prise de décision : Différence entre versions

De NuitDebout
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « Atelier mode de décision 10/04/2016 Assemblée Spontanée - Ce que l'on connaît comme mode de prise de décision : * Le consentement. (il naît d'études sur les... »)
 
Ligne 12 : Ligne 12 :
 
C'est un processus, qui est fait de discussions, d'accords, de désaccords jusqu'à trouver un terrain d'entente.  Chacun fait un pas vers l'autre, mais doit aussi accepter de perdre un petit bout pour le collectif.   
 
C'est un processus, qui est fait de discussions, d'accords, de désaccords jusqu'à trouver un terrain d'entente.  Chacun fait un pas vers l'autre, mais doit aussi accepter de perdre un petit bout pour le collectif.   
  
Nous avons beaucoup parlé de cette manière de prendre les décisions, car nous souhaitions tendre ver cela.
+
Nous avons beaucoup parlé de cette manière de prendre les décisions, car nous souhaitions tendre ver cela.  
Le consensus demande une certaine pratique.
+
 
Il demande de bien se connaître.
+
Le consensus demande une certaine pratique.  
Freins au consensus : le temps (mais ici, dans le mouvement, nous avons le temps, inutile de nous presser)
+
 
La taille du groupe : elle empêche certaines personnes de prendre la parole, elle nous fait revenir à des problématiques de genre (observons l'AG de samedi soir la grande majorité des prises de paroles sont faites par des hommes). Afin de palier à cela : nous devons, dès que cela est possible passer par des petits groupes qui traitent du même sujet et revenir en grand groupe. Cela permettra à chacun de s'exprimer.
+
Il demande de bien se connaître.
Quel moyen de prise de décision pour quelles décisions ? (Il y a beaucoup de points d’interrogations dans cette partie : nous ne sommes pas arrivés à un consensus, je retranscris les avis de tous)
+
 
Quelles sont les décisions importantes ? Celles qui méritent que le groupe entier s'exprime et fasse un choix collectif ?
+
Freins au consensus : le temps (mais ici, dans le mouvement, nous avons le temps, inutile de nous presser)
Est-ce que cela ne va pas se faire naturellement ? Les décisions importantes seront soumises à une méthode de décision plus formelle ?
+
 
Il est peut-être important de faire confiance aux individus présents dans les commission/ateliers quant à certaines décisions ?
+
La taille du groupe : elle empêche certaines personnes de prendre la parole, elle nous fait revenir à des problématiques de genre (observons l'AG de samedi soir la grande majorité des prises de paroles sont faites par des hommes). Afin de palier à cela : nous devons, dès que cela est possible passer par des petits groupes qui traitent du même sujet et revenir en grand groupe. Cela permettra à chacun de s'exprimer.  
Certaines décisions ne sont-elles pas à prendre rapidement ? (et dans ces cas là, le consensus n'est peut-être pas possible?) Décisions que nous ne pouvons pas reporter ?
+
 
> Si, celles qui touchent à la sécurité affective/physique des personnes, ou à n'importe lequel de leur besoin ?
+
Quel moyen de prise de décision pour quelles décisions ? (Il y a beaucoup de points d’interrogations dans cette partie : nous ne sommes pas arrivés à un consensus, je retranscris les avis de tous)
Toutes les décisions (mêmes les plus importantes) sont à anticiper > cela nous évitera de les prendre rapidement, et donc par un mode de décision pas super.   
+
 
Pour les décisions à prendre rapidement : le vote à 80 % semble une solution.
+
Quelles sont les décisions importantes ? Celles qui méritent que le groupe entier s'exprime et fasse un choix collectif ?  
L'importance de « tenir compte ».
+
 
Les discussions et désaccords précédents une discussion sont tout autant important que la décision en elle même :
+
Est-ce que cela ne va pas se faire naturellement ? Les décisions importantes seront soumises à une méthode de décision plus formelle ?
Il est donc indispensable de tenir compte de ceux qui ne sont pas d'accord, et il est important de garder une trace. Cela permet de pouvoir en rediscuter plus tard et de ne pas revenir à zéro.
+
 
Il faut garder la mémoire de tout le monde : ceux qui sont en accord, et ceux qui ne le sont pas.
+
Il est peut-être important de faire confiance aux individus présents dans les commission/ateliers quant à certaines décisions ?  
Il est du coup important d'argumenter ce pourquoi on n'est pas d'accord (aussi pour savoir si cela touche à un besoin de la personne).
+
 
Attention > chercher le consensus n'est pas chercher l'accord absolu.
+
Certaines décisions ne sont-elles pas à prendre rapidement ? (et dans ces cas là, le consensus n'est peut-être pas possible?) Décisions que nous ne pouvons pas reporter ?  
Petites idées par-ci par-là :
+
 
Continuons à aller voir ce qu'il se fait ailleurs, dans les autres mouvements.
+
> Si, celles qui touchent à la sécurité affective/physique des personnes, ou à n'importe lequel de leur besoin ?
Allons lire les compte rendu d'AG de Paris pour voir comment ils prennent leurs décisions.
+
 
Il est important de faire parler les personnes qui n'ont pas d'avis au départ, pour pouvoir leur donner les moyens de participer à la prise de décision.
+
Toutes les décisions (mêmes les plus importantes) sont à anticiper > cela nous évitera de les prendre rapidement, et donc par un mode de décision pas super.   
Comment fait-on perdurer les décisions ? Comment sont-elles communiquées ? Il faut éviter d'avoir à recommencer tous les débats tous les soirs.
+
Pour les décisions à prendre rapidement : le vote à 80 % semble une solution.  
Le débat mouvant est un outil intéressant.
+
 
Si on renomme le groupe/la commission/l'atelier chaque soir en fonction de l'avancée, cela permet de ne pas repartir de zéro.   
+
L'importance de « tenir compte ».  
 +
 
 +
Les discussions et désaccords précédents une discussion sont tout autant important que la décision en elle même :  
 +
 
 +
Il est donc indispensable de tenir compte de ceux qui ne sont pas d'accord, et il est important de garder une trace. Cela permet de pouvoir en rediscuter plus tard et de ne pas revenir à zéro.  
 +
 
 +
Il faut garder la mémoire de tout le monde : ceux qui sont en accord, et ceux qui ne le sont pas.  
 +
 
 +
Il est du coup important d'argumenter ce pourquoi on n'est pas d'accord (aussi pour savoir si cela touche à un besoin de la personne).  
 +
 
 +
Attention > chercher le consensus n'est pas chercher l'accord absolu.  
 +
 
 +
Petites idées par-ci par-là :    
 +
 
 +
Continuons à aller voir ce qu'il se fait ailleurs, dans les autres mouvements.  
 +
 
 +
Allons lire les compte rendu d'AG de Paris pour voir comment ils prennent leurs décisions.  
 +
 
 +
Il est important de faire parler les personnes qui n'ont pas d'avis au départ, pour pouvoir leur donner les moyens de participer à la prise de décision.
 +
 
 +
Comment fait-on perdurer les décisions ? Comment sont-elles communiquées ? Il faut éviter d'avoir à recommencer tous les débats tous les soirs.  
 +
 
 +
Le débat mouvant est un outil intéressant.  
 +
 
 +
Si on renomme le groupe/la commission/l'atelier chaque soir en fonction de l'avancée, cela permet de ne pas repartir de zéro.   
  
 
Pour résumer notre proposition de prise de décision :
 
Pour résumer notre proposition de prise de décision :
1. Nous devons tendre au consentement. La question posée est celle-ci « qui n'est pas d'accord » ? ou « qui est en désaccord ? » ou « qui est contre ? ». Cela permet à ceux qui ne sont pas d'accord de lever la main. Et cela lance la discussion (Ça se trouve, il n'y a même pas besoin d'en discuter, tout le monde est d'accord)
+
2. Discussion, débat. C'est à ce moment là que le passage en petit groupe est intéressant. Plusieurs petits groupes qui débattent du sujet, retour en grand groupe.
+
1. Nous devons tendre au consentement. La question posée est celle-ci « qui n'est pas d'accord » ? ou « qui est en désaccord ? » ou « qui est contre ? ». Cela permet à ceux qui ne sont pas d'accord de lever la main. Et cela lance la discussion (Ça se trouve, il n'y a même pas besoin d'en discuter, tout le monde est d'accord)
3. On prend notre temps… Et on resonde régulièrement pour savoir s'il y a encore des désaccords.
+
4. Attention, si le groupe est bloqué, il faut reporter la décision.  
+
2. Discussion, débat. C'est à ce moment là que le passage en petit groupe est intéressant. Plusieurs petits groupes qui débattent du sujet, retour en grand groupe.
 +
 +
3. On prend notre temps… Et on resonde régulièrement pour savoir s'il y a encore des désaccords.
 +
 +
4. Attention, si le groupe est bloqué, il faut reporter la décision.  
  
 
   
 
   

Version du 18 avril 2016 à 04:17

Atelier mode de décision 10/04/2016

Assemblée Spontanée -

Ce que l'on connaît comme mode de prise de décision :

* Le consentement. (il naît d'études sur les sociocraties). Il se base sur des valeurs décidées en amont collectivement. Si, lors d'une décision, une personne n'est pas d'accord, elle doit l'argumenter en fonction de ses valeurs.

* Le vote, les différents suffrages. On se dit que si l'on veut arriver au vote, la limite du vote à 80 % parait intéressante.

* Le consensus. C'est un processus, qui est fait de discussions, d'accords, de désaccords jusqu'à trouver un terrain d'entente. Chacun fait un pas vers l'autre, mais doit aussi accepter de perdre un petit bout pour le collectif.

Nous avons beaucoup parlé de cette manière de prendre les décisions, car nous souhaitions tendre ver cela.

Le consensus demande une certaine pratique.

Il demande de bien se connaître.

Freins au consensus : le temps (mais ici, dans le mouvement, nous avons le temps, inutile de nous presser)

La taille du groupe : elle empêche certaines personnes de prendre la parole, elle nous fait revenir à des problématiques de genre (observons l'AG de samedi soir la grande majorité des prises de paroles sont faites par des hommes). Afin de palier à cela : nous devons, dès que cela est possible passer par des petits groupes qui traitent du même sujet et revenir en grand groupe. Cela permettra à chacun de s'exprimer.

Quel moyen de prise de décision pour quelles décisions ? (Il y a beaucoup de points d’interrogations dans cette partie : nous ne sommes pas arrivés à un consensus, je retranscris les avis de tous)

Quelles sont les décisions importantes ? Celles qui méritent que le groupe entier s'exprime et fasse un choix collectif ?

Est-ce que cela ne va pas se faire naturellement ? Les décisions importantes seront soumises à une méthode de décision plus formelle ?

Il est peut-être important de faire confiance aux individus présents dans les commission/ateliers quant à certaines décisions ?

Certaines décisions ne sont-elles pas à prendre rapidement ? (et dans ces cas là, le consensus n'est peut-être pas possible?) Décisions que nous ne pouvons pas reporter ?

> Si, celles qui touchent à la sécurité affective/physique des personnes, ou à n'importe lequel de leur besoin ?

Toutes les décisions (mêmes les plus importantes) sont à anticiper > cela nous évitera de les prendre rapidement, et donc par un mode de décision pas super. Pour les décisions à prendre rapidement : le vote à 80 % semble une solution.

L'importance de « tenir compte ».

Les discussions et désaccords précédents une discussion sont tout autant important que la décision en elle même :

Il est donc indispensable de tenir compte de ceux qui ne sont pas d'accord, et il est important de garder une trace. Cela permet de pouvoir en rediscuter plus tard et de ne pas revenir à zéro.

Il faut garder la mémoire de tout le monde : ceux qui sont en accord, et ceux qui ne le sont pas.

Il est du coup important d'argumenter ce pourquoi on n'est pas d'accord (aussi pour savoir si cela touche à un besoin de la personne).

Attention > chercher le consensus n'est pas chercher l'accord absolu.

Petites idées par-ci par-là :

Continuons à aller voir ce qu'il se fait ailleurs, dans les autres mouvements.

Allons lire les compte rendu d'AG de Paris pour voir comment ils prennent leurs décisions.

Il est important de faire parler les personnes qui n'ont pas d'avis au départ, pour pouvoir leur donner les moyens de participer à la prise de décision.

Comment fait-on perdurer les décisions ? Comment sont-elles communiquées ? Il faut éviter d'avoir à recommencer tous les débats tous les soirs.

Le débat mouvant est un outil intéressant.

Si on renomme le groupe/la commission/l'atelier chaque soir en fonction de l'avancée, cela permet de ne pas repartir de zéro.

Pour résumer notre proposition de prise de décision :

1. Nous devons tendre au consentement. La question posée est celle-ci « qui n'est pas d'accord » ? ou « qui est en désaccord ? » ou « qui est contre ? ». Cela permet à ceux qui ne sont pas d'accord de lever la main. Et cela lance la discussion (Ça se trouve, il n'y a même pas besoin d'en discuter, tout le monde est d'accord)

2. Discussion, débat. C'est à ce moment là que le passage en petit groupe est intéressant. Plusieurs petits groupes qui débattent du sujet, retour en grand groupe.

3. On prend notre temps… Et on resonde régulièrement pour savoir s'il y a encore des désaccords.

4. Attention, si le groupe est bloqué, il faut reporter la décision.


""On peut résumer ainsi les deux concepts : le consensus, c'est tout le monde dit oui ; le consentement, c'est personne ne dit non.

Le consensus est une idée généreuse et qui semble idéale. Cependant, sa mise en œuvre pose deux problèmes majeurs. D'abord, le consensus présuppose la participation systématique de tous ; pourtant, certaines personnes peuvent à un instant donné ne pas se sentir concernées par un problème ou n'avoir aucune compétence sur le sujet. Ensuite, le consensus donne à chaque membre de l'organisation un droit de veto sur toutes les décisions puisqu'il suffit qu'une seule personne refuse son accord pour que la décision soit bloquée. Le consensus nécessite donc de la part de tous les membres de l'organisation une implication forte maintenue dans la durée et une volonté tout aussi forte d'aboutir systématiquement à un accord. Est-ce vraiment possible ?

Le consentement apporte une solution à ces deux difficultés. D'une part, le consentement permet la participation de tous, mais ne l'impose pas ; une personne non intéressée par une décision ou non qualifiée pour en discuter peut très bien ne pas participer au débat ou le suivre sans émettre d'objection. D'autre part, en sociocratie, toute objection doit être argumentée, et la personne qui objecte contribue à la recherche d'une solution à son objection ; cela empêche toute tentative de bloquer une décision pour le simple plaisir de faire de l'obstruction.

Ainsi, le consentement garde-t-il les avantages du consensus en termes de participation collective tout en étant réaliste et efficace."