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Villes/Nice/Journal/CR/psycho "je ne supporte pas la foule"

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31 février 2016

Pastiche d’un article de Cécile Guéret, initialement publié dans psychologie magazine.

Nuits Debouts, ses places bondées, ses rues envahies... Pour certains, c’est un vrai cauchemar ! Se retrouver au coeur d’une foule réveille chez eux un sentiment de malaise, parfois une véritable angoisse. Que cache cette anxiété ? Comment la surmonter et se sentir mieux parmi les autres ?

“Le bruit, l’agitation, la promiscuité : ça m’oppresse”, avoue Laurent, 29 ans. Préférer le calme à la cohue se comprend. Seulement, Laurent est conscient que son comportement lui fait aussi perdre des occasions de s’enrichir, grâce à des rencontres, des découvertes.

“Je vois le danger partout.”

Mouvements de panique et bousculades peuvent arriver, mais sont rares. Or, certains ne pensent qu’à celà ! Surtout quand, “loin de leur environnement familier, ils ont l’impression de perdre le contrôle”, souligne Jean-Luc Emery, psychiatre spécialiste des thérapies cognitives et comportementales. Une attitude propre aux grands anxieux. Parmi lesqels les agoraphobles, qui, dans des espaces tels que les lieux de rendez-vous Nuit Debout, ont le sentiment de ne pouvoir si s’enfuir ni être secourus en cas de problèmes.

=>place Garibaldi, un espace infirmerie est mis en place chaque soir, nombreux sont les participants ayant leur diplôme de secouriste.

“Je crains le regard des autres.”

Chez Laure, 40 ans, la peur du jugement domine. “Place Garibaldi, je suis sûre que tout le monde ne voit que mes défauts !” cette appréhension, qui peut tourner à la phobie sociale, remonte, elle aussi, à l’enfance : certains ont été élevés dans le souci de la plus grande discrétion - “ne te donne pas en spectacle ! ” - ou dans une méfiance excessive à l’égard du monde extérieur. Cette crainte inconsciente est aussi partagée par ceux dont l’entourage était trop intrusif.

=> avec Nuit Debout, pas de faille, aucune idée n’est à jeter. on y réapprend le “vivre ensemble”, dans le respect et la convivialité !

“Je me sens encore plus seul.”

Se retrouver noyé dans une foule peut exacerber un profond sentiment de solitude. Un sentiment qui fait écho à un fort besoin de reconnaissance : peut être considéré avec bienveillance, se sentir soutenu, en confiance... Autant de soins reçus en général pendant l’enfance et dont certains sont restés nostalgiques. Ou, à l’inverse, frustrés. Comme l’ajoute Jean-Luc Emery, ceux-là prennent “l’habitude d’être dans une relation à deux, avec un interlocuteur choisi, et vivent donc avec une grande détresse l’idée d’affronter tant d’étrangers.”

=>Le mouvement Nuit Debout correspond moins à une immense foule anonyme qu'à un regroupement d'individus. Après une agora ou tout le monde peut s’exprimer, des “ateliers” se forment : Ces petit groupes d’une dizaine de personnes recherchent ensemble une autre manière de vivre. Dans ces soirées, chaque personne est écoutée avec grand intérêt. Vous y êtes les bienvenus !

Que faire ?

Ecouter ses sensations.

Le psychiatre Jean-Luc Emery rappelle l’importance d’être attentif à ses réactions physiologiques. "Ainsi, avoir les jambes molles est une réaction normale d'anxiété : nos cuisses se gonflent de sang afin de d'être prêtes à fuir où à se battre. On croit qu'elles ne vont pas nous porter, alors qu'elles s'y préparent !" Il conseille ensuite des techniques de relaxation, comme respirer lentement, pour se redécouvrir.

Revenir à la réalité.

Imaginer le pire ne signifie pas qu’il va arriver. Pour développer cet art de la relativisation, le psychiatre Frédéric Chapelle propose d’abord de regarder autour de soi. y-a-t’il une menace immédiate ? Comment les gens se comportent-ils  ? Sont-ils calmes, souriants ? Cette prise de recul permet de resituer dans le présent plutôt que dans l’avenir, source de fantasmes.

Diversifier ses stratégies de défense.

Evitement des Nuits Debout, repli sur soi : chacun privilégie une stratégie de défence face à la foule. Alain Braconnier, psychiatre et psychanaliste, propose de s’entrainer à en développer d’autres : anticiper la scène pour limiter l’incertitude. Imaginer son arrivée place Garibaldi, sa façon d’y évoluer et d’en partir. Expérimenter d’autres façons de vivre la situation aide à mesurer l’étendue de ses ressources intérieures...


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