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Modification de Villes/Paris/Vocabulaire/CR/23 avril 2016

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== Atelier du 23 avril 2016 : Le mot « République » ==
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Atelier du 20 avril 2016 : Le mot « (Biens) Communs »
  
===  Polarité du débat  ===
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  « RÉPUBLIQUE »
Le débat sur ce terme était polarisé entre deux positions :
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<u>Vision négative de la République</u>  
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  Polarité du débat  
  
Un intervenant remet en cause la verticalité de cette idée, qui par l'idée de l'unité en arrive à permettre à certains un autoritarisme, à imposer leurs vues sur les autres citoyens.
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  Le débat sur ce terme était polarisé entre deux positions :
  
<u>Vision positive de la République</u>
+
  Vision négative de la République
  
Un autre rappelle d'autres visions plus positives de la République : Comme Bien Commun (Res Publica), comme Universalisme contre le racisme et la discrimination.  
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  Un intervenant remet en cause la verticalité de cette idée, qui par l'idée de l'unité en arrive à permettre à certains un autoritarisme, à imposer leurs vues sur les autres citoyens.  
  
===  République et Démocratie  ===
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  Vision positive de la République
Cette opposition a amené à interroger le lien entre Démocratie et République : Si la démocratie horizontale est réalisée, alors la République ne serait-elle pas superflue ?  A cela, certains ont considéré qu'on pouvait tout de même dans ce cas penser une « république démocratique » : La démocratie même horizontale aura de toute manière besoin de représentants ou de porte-paroles. Il y a donc toujours un élément de verticalité, celui que l'on peut retrouver dans le terme république.
+
  
===  Unité et transcendance confisquée  ===
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  Un autre rappelle d'autres visions plus positives de la République : Comme Bien Commun (Res Publica), comme Universalisme contre le racisme et la discrimination.  
De plus, un intervenant fait valoir que la république peut être considérée comme un structure.  
+
  
Cela renvoie à une idée d'unité de la nation, des citoyens. Là encore, cette unité peut être perçue comme excluante (vision négative) ; mais on peut également y voir une exigence d'intégration de l'ensemble des citoyens.
+
  République et Démocratie 
  
La République renvoie à une forme non seulement d'unité mais de transcendance. Le souci, c'est qu'aujourd'hui cette transcendance est confisquée.  
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  Cette opposition a amené à interroger le lien entre Démocratie et République : Si la démocratie horizontale est réalisée, alors la République ne serait-elle pas superflue ?  A cela, certains ont considéré qu'on pouvait tout de même dans ce cas penser une « république démocratique » : La démocratie même horizontale aura de toute manière besoin de représentants ou de porte-paroles. Il y a donc toujours un élément de verticalité, celui que l'on peut retrouver dans le terme république.  
  
=== Le républicanisme contre le libéralisme individualiste  ===
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  Unité et transcendance confisquée  
D'un point de vue philosophique, le républicanisme s'oppose dans une certaine mesure au libéralisme individualiste. Le républicanisme suppose en effet que la liberté se trouve dans l'exercice de la citoyenneté ; et non simplement dans un isolement qui ne serait dérangé par rien comme dans le libéralisme.
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Si l'on adopte cette vision de la république et du républicanisme, la logique voudrait qu'une république accomplie soit également la démocratie la plus inclusive et horizontale possible.  
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  De plus, un intervenant fait valoir que la république peut être considérée comme un structure.  
  
===  Polarité du débat : Suite  ===
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  Cela renvoie à une idée d'unité de la nation, des citoyens. Là encore, cette unité peut être perçue comme excluante (vision négative) ; mais on peut également y voir une exigence d'intégration de l'ensemble des citoyens.  
Une partie du reste du débat s'est concentré sur cette dualité dans « République » : Historiquement et conceptuellement, il y a à la fois un élément public, démocratique, horizontal (service public, « chose publique ») qui s'est construit à gauche contre la monarchie ; et à la fois un élément vertical, oligarchique qui renvoie aux vestiges de la monarchie et de l'Ancien Régime (Ve République).  
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De même l'universalisme du républicanisme peut être perçu comme un anti-racisme, ou bien comme ce qui peut inspirer le rejet de la différence, ce qui peut correspondre à un clivage gauche/droite sur ce terme.  
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  La République renvoie à une forme non seulement d'unité mais de transcendance. Le souci, c'est qu'aujourd'hui cette transcendance est confisquée.  
  
=== Première définition  ===
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  Le républicanisme contre le libéralisme individualiste  
Une définition a été proposée pour la réappropriation du cadre qu'est la « République » : Puisque cela renvoie au bien commun, au public, alors on peut y voir l'exigence d'une « transparence du pouvoir et des affaires publiques ».
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===  République et Citoyenneté  ===
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  D'un point de vue philosophique, le républicanisme s'oppose dans une certaine mesure au libéralisme individualiste. Le républicanisme suppose en effet que la liberté se trouve dans l'exercice de la citoyenneté ; et non simplement dans un isolement qui ne serait dérangé par rien comme dans le libéralisme.  
En France, la République est toutefois davantage que cela : Elle est associée à l'Etat-Providence, à l'école publique, aux services publics, aux concours républicains, etc. Mais elle est également associée à la « devise républicaine » (liberté, égalité, fraternité)
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Il est dès lors apparu que le terme République renvoyait fortement au concept de « Citoyenneté ».  
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===  Deuxième définition et conclusion  ===
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  Si l'on adopte cette vision de la république et du républicanisme, la logique voudrait qu'une république accomplie soit également la démocratie la plus inclusive et horizontale possible.  
La République, ou le républicanisme, renverrait aux « valeurs de la citoyenneté exercées dans la transparence ».  
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  Polarité du débat : Suite 
  
Sur la citoyenneté, le clivage négatif/positif est réapparu : La question est de savoir si ce sont les citoyens qui appartiennent à la République ; ou si la République appartient aux citoyens. Les individus sont liés par une manière de se rapporter à la chose publique, mais si cela doit être fait de manière libre le républicanisme doit abandonner son aspect excessivement normatif et autoritaire pour être davantage inclusif et centré sur les valeurs de la citoyenneté. La vision proposée par un intervenant est ainsi de faire de la République un cadre émancipateur.  
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  Une partie du reste du débat s'est concentré sur cette dualité dans « République » : Historiquement et conceptuellement, il y a à la fois un élément public, démocratique, horizontal (service public, « chose publique ») qui s'est construit à gauche contre la monarchie ; et à la fois un élément vertical, oligarchique qui renvoie aux vestiges de la monarchie et de l'Ancien Régime (Ve République).  
  
La République est en ce sens un socle commun de citoyenneté libre et transparent qui doit intégrer les laissés pour compte.
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  De même l'universalisme du républicanisme peut être perçu comme un anti-racisme, ou bien comme ce qui peut inspirer le rejet de la différence, ce qui peut correspondre à un clivage gauche/droite sur ce terme.
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  Première définition 
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  Une définition a été proposée pour la réappropriation du cadre qu'est la « République » : Puisque cela renvoie au bien commun, au public, alors on peut y voir l'exigence d'une « transparence du pouvoir et des affaires publiques ».
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  République et Citoyenneté 
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  En France, la République est toutefois davantage que cela : Elle est associée à l'Etat-Providence, à l'école publique, aux services publics, aux concours républicains, etc. Mais elle est également associée à la « devise républicaine » (liberté, égalité, fraternité)
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  Il est dès lors apparu que le terme République renvoyait fortement au concept de « Citoyenneté ».
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  Deuxième définition et conclusion 
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  La République, ou le républicanisme, renverrait aux « valeurs de la citoyenneté exercées dans la transparence ».
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  Sur la citoyenneté, le clivage négatif/positif est réapparu : La question est de savoir si ce sont les citoyens qui appartiennent à la République ; ou si la République appartient aux citoyens. Les individus sont liés par une manière de se rapporter à la chose publique, mais si cela doit être fait de manière libre le républicanisme doit abandonner son aspect excessivement normatif et autoritaire pour être davantage inclusif et centré sur les valeurs de la citoyenneté. La vision proposée par un intervenant est ainsi de faire de la République un cadre émancipateur.
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  La République est en ce sens un socle commun de citoyenneté libre et transparent qui doit intégrer les laissés pour compte.

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