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Villes/Sens/AG du 24 avril 2015

De NuitDebout
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                                 Nuit debout à Sens - 1ère AG (24 avril 2015)

Présence de 20 personnes à 15h puis 25 et jusqu'à 30 personnes

1. Discussion sur l'organisation des prochaines nuits debout : nécessité de fixer un jour, une heure et un lieu pour créer un RV régulier pour les assemblées générales, par la suite possibilité de créer des actions sur d'autres lieux

Lieu

Proposition de venir plus tôt pour s’approprier l'espace publique

Contacter les associations de quartier pour faire circuler l'information

Champs plaisants ? Lieu symbolique car seul quartier où il y a eu un couvre-feu → bonne idée de commencer nuit debout dans un quartier de Sens et pas forcément qu'en centre ville, objectif de toucher un public plus varié

Si pluie, lieu pour se rapatrier : espace derrière les boutiques

Date

Doublon avec nuit debout à Auxerre ? Est ce que les Sénonais iront à nuit debout à Auxerre et vis versa ?

Gens de Joigny venus à Auxerre qui pourront venir à Sens

Possibilité aussi de mutualiser la communication « Yonne debout tous les vendredis soirs à 20h »

Proposition de jour en semaine car le week-end les personnes partent ou ont des activités

Proposition de faire les rassemblement tôt pour éviter de déranger les habitants qui se couchent tôt car travaillent le lendemain

Proposition dimanche pendant ou après le marché pour les personnes qui travaillent sur Paris ou à des horaires décalés (usine) → difficile de faire une assemblée avec le bruit du marché, par contre possible de faire une action « information » avec distribution de tracts sur les marchés de Sens

VOTE : « Rassemblement Nuit debout à Sens tous les vendredis à 20h sur la place du marché des Champs plaisants » → motion voté à la majorité des présents

2. Question sur le risque de manifester, de distribuer des tracts : vendredi sur le marché de Sens, 2 nuiteurs ont vu la police municipale venir à eux et ont été menacé de contravention (papiers d'identité demandés) ; précision : depuis 2 mois, distribuer des tracts est devenu un délit

→ informer la préfecture ? Différent de demander une autorisation (Auxerre ne l'a pas fait), attendre avant d'informer, venir quoi qu'il arrive (pas aussi simple de nous demander de partir si on est plusieurs), si refus ou interdiction pour cause de trouble de l'ordre public, faire appel à la presse, aventure citoyenne donc information de la préfecture est une manière de respecter, d'y mettre la forme

→ groupe d'avocats bénévoles « défense collective » qui ont une permanence de 17-20h sur la place de la République à Paris

→ état d'urgence sert à tout justifier, qu'une décision administrative

Contacter les avocats pour avoir plus d'éléments puis voter lors de la prochaine AG l'information ou la demande ou le silence envers la préfecture

3. Rappel : point de départ des nuits debout fut la lutte contre la loi travail et c'est la jeunesse qui a pris les devants

Important de ne pas mettre de côté cette lutte mais aussi des thématiques locales qui pourraient voir le jour sous forme de commission quand nous serons assez nombreux : • Emploi avec les licenciements massifs en prévision

• Sécurité (la plus prégnante à Sens, cf la politique de la ville avec les caméras et les propos de notre maire qui souhaitait mettre en place l’état d'urgence dès janvier 2015 et le couvre-feu déjà en 2005, Sens est une ville laboratoire où beaucoup de fonctionnements sécuritaires sont testés) → envoyer un mail à Mme Fort (comme l'ont fait certains aux ministres suite à la pétition Contre la loi travail)

• Loi contre travaille

• Solidarité : il existe déjà une vie dans les quartiers de Sens et les villages alentours, comment faire pour que les habitants se réapproprient leur démocratie, leur liberté de parole ? • Communication : comment faire pour que les personnes réinvestissent les élections, se réinteressent aux sujet sociétaux et viennent en discuter ? → « commission information » pour s'adresser aux citoyens

• Conscience politique → « commission révolutionnaire », ou « commission anticapitaliste », pour développer la conscience de classe (en ville, dans tous les quartiers, mais ne pas oublier la campagne, où les scores du front national, par exemple, sont encore pire qu'en ville) • Antiracisme (commission où Marie-Louise Fort pourrait être invitée)

• Education : réforme du collège, qui casse l'aspect national de l'éducation

• Nouveau vocabulaire : Interventions sur la stigmatisation du quartier des Champs-Plaisants, notamment à cause du couvre-feu. Volonté de réinventer un vocabulaire : comment évoquer les uns et les autres, notamment pour éviter les stigmatisations ? A Paris, a été créé une commission en ce sens.

4. Sur le fonctionnement de Sens Debout, ne pas avoir de porte-parole semble important, il s'agit de la liberté et de la responsabilité de tous !

5. Des représentants d'association du quartier (Atlas, pour le quartier des Champs-Plaisants) ont manifesté leur intérêt pour la démarche.

Penser à réfléchir et faire des actions avec ces associations de quartier : Atlas, les Jardins du Savoir (les Chaillots), l'Association des Arènes.

6. Volonté d'une présence de Sens Debout à la manifestation du 28 avril exprimée. Objectif de dire aux lycéens, aux salariés, aux précaires, aux chômeurs que notre rassemblement est un espace d'expression. Et objectif également de faire un pas vers la convergence des luttes.

7. Pour la communication :

-utilisation possible de la liste « Oui aux libertés Sens » (inscription de tous les présents ce jour ? Ou utilisation de l'adresse gmail pour créer une nouvelle liste ?) - a été créée une liste

(liste.nuitdeboutasens@yonnelautre.fr ) avec inscription de tous les présents

-un Facebook Nuit Debout à Sens a déjà été créé ( https://www.facebook.com/Nuit-debout-%C3%A0-Sens-1603000966684890/?fref=ts )

Réflexion à venir (commission) sur la meilleure manière de fonctionner par rapport à l'information aux citoyens et la communication entre les participants.

8. Action : a été soulevée la question du peu de dynamisme du lycée de Sens (pourquoi ? Peur d'agir ? Peur que les parents soient convoqués ?). Réflexion à mener sur des actions possibles en lien avec le lycée, qui n'est pas loin.

9. Rappel historique sur la ville : même si les gens ne le savent pas, et même si ça ne se voit pas, Sens a été une ville ouvrière, avec notamment des personnes issues de l'immigration. Puis licenciements massifs et chômage.

Marie-Louise Fort et le maire de Saint-Clément = deux responsables des « Républicains » (sécurité et immigration).

10. Intervention de Jérome, inspecteur du travail à Bobigny Il a commencé par présenter le monde que « ceux d'en face » veulent créer :

  • L'état d'urgence a d'abord été utilisé pour « protéger » la COP 21, avec des écologistes assignés à résidence.
  • Avec la directive sur le secret des affaires, les syndicalistes pourront être muselés. Exemple aussi d'une inspectrice du travail à Annecy, qui a été accusée de « recel de documents volés » et a été condamnée en procès, alors qu'elle avait juste lancé l'alerte sur les conditions de travail dans une entreprise (et donc fait son travail...).
  • Concernant la représentation du personnel dans les entreprises, la DUP (Délégation Unique du Personnel) a été étendue : on essaye d'en finir avec le régime normal de représentation du personnel. → Les droits se réduisent donc !

La loi travail s'inscrit dans ce cadre là. (après les lois Macron, Rebsamen, les rapports Combrexelle, etc).

Point central : inversion de la hiérarchie des normes. Jusque là étaient discutées dans les entreprises des choses supérieures à la loi. Maintenant, en fonction des entreprises, on pourra faire moins bien que la loi.

C'est comme s'il y avait un code de la route par rue !

De plus, si les syndicats de l'entreprise bloquent, on peut les court-circuiter, avec un référendum, et toutes les pressions qui peuvent l'accompagner (soit vous votez ce que je vous propose, soit on ferme, ou on licencie, etc).

Le code va donc varier + pression maximale de l'employeur.

Le temps de travail pourra être modulé en fonction des besoins de chaque entreprise. Possibilité d'allonger le temps de travail sans augmentation de salaire. Donc réduction du salaire horaire.

Conséquences sur la santé également, avec des gens qui vont travailler plus.

D'autant plus que les CHSCT (Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) sont affaiblis.

Et suppression de la visite médicale d'embauche dans certains cas, or le médecin de ville ne peut pas faire le travail de la médecine du travail. A terme, c'est toute la médecine du travail qui va être attaquée.

Avec Nuit Debout, un autre monde est en préparation.

Actions récentes de contre-attaque :

  • occupation le 29 mars, par 350 travailleurs sans-papier, de la direction générale du travail, pendant 1 jour et demi. Revendications élaborées avec l'intersyndicale. Le directeur de cabinet d'El Khomry les a reçus. Négociations pour faciliter les régularisations.

Revendication de certains inspecteurs du travail : pouvoir régulariser les travailleurs sans-papier ; abrogation d'une taxe sur les régularisations.

  • après une mobilisation des intermittents, qui ont gagné contre le Conseil d'Etat, la convention UNEDIC est entièrement à refaire.
  • multiplication des actions avec Nuit Debout, car il est plus facile de trouver des gens pour

bouger ensemble. Par exemple, le 07.04, trois occupations simultanées dans Paris : ATTAC occupait une agence de la Société Générale ; occupation d'une annexe de la mairie de Paris par une société de nettoyage, qui dénonçait la précarisation ; action des intermittents et précaires, contre la loi sur la création artistique.

→ Aller vers la convergence des luttes, car convergence des attaques.

Rappel : prochain Sens Debout, vendredi 29 avril, 20h.

Et manifestation jeudi 28 contre la loi travail (10h, place de la République à Sens) et le 1er mai