Villes/Orléans/Atelier sur le but de Nuit Debout/Compte rendu

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Compte rendu de l'Atelier "Nuit Debout: espace du débat ou de l'action ?"

La Nuit Debout est un espace du dialogue libre entre les individus. Chacun peut participer à ce dialogue pour faire part de son opinion et écouter celle des autres participants, même ceux qui s'opposent à l'idée de contestation du système ; une opinion néo-libéraliste, ou en faveur du système actuel par exemple, peut tout-à-fait être exprimée.

Pourtant la Nuit Debout a aussi pour but la "convergence des luttes", donc une action commune de contestation ou de création, c'est pourquoi nous nous sommes posé les questions suivantes : Comment pouvons-nous passer du débat démocratique ouvert à la prise de décision ? et Ne faut-il pas séparer débat d'idées et débat sur la décision ? (un peu comme à Athènes dans l'Antiquité, où l' agora (le lieu de l'échange citoyen libre) est séparé de l' écllesia (l'assemblée populaire où les lois sont votées).

Voici les problèmes que nous avons abordés et les différentes solutions proposées  :

Il y a une différence pratique entre l'organisation des luttes et l'espace des idées, pourtant la force d'un mouvement provient de la coordination de la pensée et de l'action. Il y a beaucoup d'échanges de paroles, mais ne faudrait-il pas aussi de l'action pour ne pas tourner en rond ?

Il est important de réfléchir à "comment on en est arrivé là ?" pour réfléchir aux actions à mettre en place.

• D'où l'interêt de garder une trace écrite sur internet.
• Ce sont les problèmes du système actuel qui nous rassemblent, il nous faut mettre en place une alternative en se rassemblant pour discuter.

Si notre but est qu'une nouvelle démocratie soit créee, il est important de ne pas séparer la théorie et la pratique.

• La Nuit Debout est très peu strucurée parce que son objectif n'est pas fixé. A quoi voulons nous aboutir et comment ? Faut-il prendre exemple sur Podemos ?
• Il y a autant d'objectifs qu'il y a de personne, seul l'effet de masse peut aboutir à quelque chose, au sens d'un lien social, un partage des idées.
• La réflexion est la richesse de la Nuit Debout.
• La Nuit Debout est un rassemblement, un phénomène de prise de conscience que "nous ne sommes pas seuls", c'est une remise en question.

Est-ce la démocratie qui est un système défaillant où la façon dont est elle est soi-disant réalisée aujourd'hui ? Faut-il alors changer le système ou en créer un nouveau ? au service de tous et dans l'interêt général.

• Faut-il faire valoir son pouvoir en tant qu'individu, à l'échelle individuelle ? Par exemple le boycott avec le site I Boycott . Ne manque-t-on pas plutôt de lien collectif ?
• Le nombre de syndiqués est en chute libre : c'est tout le système qu'il faut repenser. Il apparaît nécessaire de dépasser l'opposition entre patrons et salariés, et revenir à nos besoins essentiels pour améliorer et créer.
• La coordination de toutes les Nuits Debout par internet est indispensable pour mener une action commune.

Ce mouvement est encore très récent, nous découvrons nous-mêmes ce que nous sommes en train de créer : Il nous faut faire preuve de patience.

Comment prendre des décisions ? Faut-il des meneurs ou des personnes qui s'engagent à tenir des rôles ?

• Il est évident qu'on ne peut pas attendre que "tout le monde soit d'accord" pour agir.
• Peut-on changer les codes de la politique pour faire du meneur un simple garant de l'interêt général (un souverain), afin d'éviter que le mouvement soit vectorisé vers quelque chose que les participants refusent ?
• Quoi qu'il en soit, une organisation est nécessaire, ne serait-ce que pour expliquer ce qu'est la Nuit Debout. La question de la prise de décision est donc moins celle du meneur que celle du rôle.
• Un texte peut-il garantir nos revendications et les acquis sociaux? (a la manière d'une constitution) car si le changement est notre but à tous, il faut que ce changement soit pérenne.

Pour tout changer, il faut se rassembler autour d'une seule force. Une révolution est -elle souhaitable ?

• Car si une révolution est un renversement, elle est aussi un retour au point de départ (voir étymologie de "révolution), où les inégalités persistent.
• Faut-il demander à ce que le vote blanc soir comptabilisé ? : L'abstention révolutionnaire.