Villes/Le Puy-en-Velay/CR/2 juin

Compte-rendu de l'AG du 2 juin

par Baptiste

Salut tout le monde !

J'ai un peu regretté de m'être porté volontaire pour ce résumé, tant les débats ont été riches, diffus, et ainsi très difficiles à condenser. Ce compte-rendu est donc réducteur, imparfait et forcément amendable par les participants.

La bonne nouvelle, c'est qu'on avait tous beaucoup de choses à se dire après une semaine assez chaotique. Nous avons donc été une dizaine à débattre des Nuit Debout au Puy à partir de 19h30. D'ailleurs, une des nombreuses questions abordées a porté sur les horaires : plus personne, quasiment, ne vient pour 18h30, voir même 19h – ne serait-il pas bon de décaler nos heures officielles de rendez-vous un peu plus tard ?

Mais le débat portait avant tout sur l'essence même des Nuit Debout au Puy – Qu'est-ce qui nous rassemble ? Pourquoi on est là au fond ? Qu'est-ce qu'on attend du mouvement ? Qu'est-ce qu'on en fait ? Parmi les témoignages, quelques uns amassés au hasard : le monde allait trop vite, difficile de voir les tenants et les aboutissants, besoin de se poser et de réfléchir autrement avec de nouvelles personnes, de réinvestir le politique, c'est-à-dire le vivre ensemble ; Vécu des choses très riches, fait de très belles rencontre – bon, on s'est parfois un peu emmerdé, mais c'est normal – mais ces Nuit Debout ont permis de combler une frustration qui existait lorsque chacun rentrait chez soi après les manifs ; Sortir de ce qu'on peut faire par ailleurs, rencontrer d'autres personnes, lancer d'autres projets ; etc.

De ces échanges, deux problématiques ont émergé :

• doit-on d'abord débattre politique entre nous ou avoir une ambition « all inclusive » de s'adresser à un large public ?
• comment faire pour que l'organisationnel ne repose pas toujours sur les mêmes personnes, qu'il n'y ait pas d'un côté les producteurs d'événementiel et de l'autre les consommateurs de débat ?

Il y a un consensus autour du rythme que l'on s'est imposé : peut-être a-t-on été trop ambitieux à vouloir programmer autant d'événements ? Il faudrait décloisonner l'organisation de la semaine, revenir à plus de spontanéité : la base même de Nuit Debout, c'est l'AG ordinaire, le débat politique. Or la nouvelle organisation l'a dévalorisé : les jours d'AG apparaissent désormais comme les jours creux de la semaine et sont donc généralement sacrifiés. Nous avons donc besoin de leur redonner toute leur place, en considérant l'AG délibérante et votante comme la norme de la semaine, des rencontres Nuit Debout. Après tout, il y a encore plein de sujets politiques que nous n'avons pas encore abordés ensemble. Et puis même si on revient parfois sur des sujets abordés, ce n'est pas grave au fond, le débat se nourrit aussi de ces répétitions. Les événements, sans être complètement supprimés, doivent retrouver un caractère plus exceptionnel. Quant aux commissions, elles peuvent se tenir lorsque les gens en éprouvent le besoin. En résumé : décèlerons et recentrons nous sur nous-même.

Et décloisonnons : pas seulement le calendrier de la semaine, mais aussi la façon de nous organiser, de communiquer entre nous. Que les questions techniques d'organisation ne reposent pas toujours sur les mêmes, mais que chacun puisse s'y investir. Il est aussi important d'avoir un petit compte-rendu communiqué pour chaque rencontre (même si celui-ci est un peu long), afin de maintenir un lien et un suivi entre nous. Des problèmes de communication sont parfois apparus, et il est nécessaire de réfléchir à comment mieux utiliser cet outil – notamment par la gestion des mails.

Les mails justement : depuis quelques temps, nous sommes dans un cercle vicieux : la plupart des mails échangés sur la liste sont des demandes de désinscription, se plaignant du trop grand nombre de mails reçus, et venant donc s'ajouter de fait à l'encombrement de nos boîtes – et même le créer en soi. Petite question subsidiaire aux gestionnaires de la mailing liste donc : y aurait-il moyen de rajouter une option « unsuscribe » ou un truc du genre afin de permettre aux personnes qui ne veulent plus nous suivre de le faire sans esclandre ? Ou si ce n'est pas possible, quelqu'un – si ce n'est pas le cas – pourrait-il être assigné spécifiquement pour gérer ces demandes de désinscription ?

Bon, on a aussi un peu discuté politique, du PNR notamment. Réfléchissons sur nos problématiques à nous, au Puy, qui ne sont pas forcément exactement les mêmes que celles de Paris ou Toulouse – encore une fois, recentrons-nous – afin de pouvoir agir plus concrètement et plus directement, motions ou pétitions par exemple, mais aussi solidarité interpersonnelle. Faisons attention les uns aux autres, développons de l'empathie entre nous.

En bref, donc : n'ayons pas peur de ce creux - après tout, on en a déjà eu à Cadelade, des creux - mais profitons-en pour nous recentrer, retrouver notre spontanéité et partager. Partageons du débat, des expériences, de l'entre-aide ou l'organisation. Nous avons officiellement la place jusqu'au 13 juin, ce qui laisse le temps pour nous retrouver.

À très bientôt sur la place, donc,