Bienvenue sur le wiki de Nuit debout, nous sommes le 3055 mars.




Modification de Villes/Nice/Université populaire/CR/555 mars - Théorie de la violence de Georges Labica

Aller à : navigation, rechercher
Besoin d'aide ? Cliquez ici.

Attention : Vous n’êtes pas connecté. Votre adresse IP sera visible de tout le monde si vous faites des modifications. Si vous vous connectez ou créez un compte, vos modifications seront attribuées à votre nom d’utilisateur, entre autres avantages.

Cette modification va être défaite. Veuillez vérifier les modifications ci-dessous, puis publier si c’est bien ce que vous voulez faire.
Version actuelle Votre texte
Ligne 40 : Ligne 40 :
 
Enfin, il nous dit que les diverses victoires qui ont pu être remportées par les actions non violentes ont quand même pour la plupart eu lieu dans un contexte où le pouvoir était déjà bien affaibli, et largement malade. En général quand il ne l'est pas, il a beaucoup moins de compassion et n'hésite pas à réprimer largement les non-violents. Il fait aussi remarquer que le pouvoir fait la promotion de la non-violence, loue Ganghi ou Martin Luther King à travers des prix Nobels et autres, alors qu'il dénigre tous ceux qui ont pu envisager l'action violente.
 
Enfin, il nous dit que les diverses victoires qui ont pu être remportées par les actions non violentes ont quand même pour la plupart eu lieu dans un contexte où le pouvoir était déjà bien affaibli, et largement malade. En général quand il ne l'est pas, il a beaucoup moins de compassion et n'hésite pas à réprimer largement les non-violents. Il fait aussi remarquer que le pouvoir fait la promotion de la non-violence, loue Ganghi ou Martin Luther King à travers des prix Nobels et autres, alors qu'il dénigre tous ceux qui ont pu envisager l'action violente.
  
Georges Labica mentionne ensuite le courant de la théologie de la libération, spécifiquement très présent en Amérique latine, alors que le marxisme y est beaucoup moins influent. L'idée de ce courant c'est de s’appuyer sur la religion (majoritairement chrétienne, mais acceptant les autres) pour aller vers un changement social favorable aux pauvres, c'est à dire au peuple. C'est dans ce courant-là qu'on peut placer ce qui s'est passé à Cuba, ou dans une époque plus récente au Venezuela, en Bolivie, avec un fort mouvement au Brésil etc. [Et au passage je pense que la chanteuse Keny Arkana, bien qu'étant plutôt anarchiste sur pas mal de points, se place dans une certaine mesure dans ce courant de théologie de la libération] Et ce courant, bien que privilégiant la non-violence, n'exclut pas l'usage de la violence si la situation le nécessite.
+
Georges Labica mentionne ensuite le courant de la théologie de la libération, spécifiquement très présent en Amérique latine, alors que le marxisme y est beaucoup moins influent. L'idée de ce courant c'est de s’appuyer sur la religion (majoritairement chrétienne, mais acceptant les autres) pour aller vers un changement social favorable aux pauvres, c'est à dire au peuple. C'est dans ce courant-là qu'on peut placer ce qui s'est passé à Cuba, ou dans une époque plus récente au Venezuela, en Bolivie, avec un fort mouvement au Brésil etc. [Et au passage je pense que la chanteuse Keny Arkana, bien qu'était plutôt anarchiste sur pas mal de points, se place dans une certaine mesure dans ce courant de théologie de la libération] Et ce courant, bien que privilégiant la non-violence, n'exclut pas l'usage de la violence si la situation le nécessite.
  
 
Il s'intéresse ensuite au rapport entre la violence et le pouvoir, en notant qu'en allemand le mot Gwalt désigne à la fois violence et pouvoir alors qu'en français les deux mots sont séparés. Il distingue plusieurs rapports de la violence au pouvoir : la violence peut servir à le conserver, l'étendre, le défendre ou le prendre. Que ce soit par une servitude volontaire dans les sociétés dites libres, ou par une servitude forcée dans les dictatures, à chaque fois les gens obéissent au pouvoir en place qui a l'usage de la violence pour garder son pouvoir et remettre les gens dans le droit chemin quand il le faut. L'usage qu'il fait de la violence dépend de la conjoncture, du rapport de force, si il y a de la contestation ou pas. Le pouvoir utilise aussi la violence pour étendre son empire en n'hésitant pas à organiser des massacres dans d'autres pays. Et enfin dans le cas de la prise du pouvoir par la violence sous forme de coup d'Etat, on peut toujours être dans une transformation du pouvoir qui poursuit les mêmes buts oppressifs qu'avant, mais par d'autres voies. C'est pour ça que Labica propose de réhabiliter la différence entre violence émancipatrice et violence asservissante. La violence émancipatrice est celle qui lutte contre l'hégémonie du système.
 
Il s'intéresse ensuite au rapport entre la violence et le pouvoir, en notant qu'en allemand le mot Gwalt désigne à la fois violence et pouvoir alors qu'en français les deux mots sont séparés. Il distingue plusieurs rapports de la violence au pouvoir : la violence peut servir à le conserver, l'étendre, le défendre ou le prendre. Que ce soit par une servitude volontaire dans les sociétés dites libres, ou par une servitude forcée dans les dictatures, à chaque fois les gens obéissent au pouvoir en place qui a l'usage de la violence pour garder son pouvoir et remettre les gens dans le droit chemin quand il le faut. L'usage qu'il fait de la violence dépend de la conjoncture, du rapport de force, si il y a de la contestation ou pas. Le pouvoir utilise aussi la violence pour étendre son empire en n'hésitant pas à organiser des massacres dans d'autres pays. Et enfin dans le cas de la prise du pouvoir par la violence sous forme de coup d'Etat, on peut toujours être dans une transformation du pouvoir qui poursuit les mêmes buts oppressifs qu'avant, mais par d'autres voies. C'est pour ça que Labica propose de réhabiliter la différence entre violence émancipatrice et violence asservissante. La violence émancipatrice est celle qui lutte contre l'hégémonie du système.

Avertissement : Toutes les contributions au wiki NuitDebout sont considérées comme publiées sous les termes de la licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0.

Annuler | Aide (ouvre une nouvelle fenêtre)