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Modification de Villes/Montluçon/sciences/La révolution française

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==PARIS, LE 18 JUILLET 1789==
 
==PARIS, LE 18 JUILLET 1789==
 
Chère Emilie,
 
Chère Emilie,
 
 
Décidément, les événements se précipitent! Quelques jours après que je vous eusse écrit, une cinquantaine de représentants de la Noblesse rejoignirent l'Assemblée. Puis, le 27 Juin, le roi ordonna à la totalité des représentants des deux Ordres privilégiés de se joindre au Tiers Etat. Un comité de constitution fut créé, présidé par Mounier. Et, le 9 Juillet, l'Assemblée prit le nom d'Assemblée Nationale Constituante. Cependant, le roi était inquiet: craignant un coup d'état militaire préparé par le ministère, il avait fait venir des régiments autour de Paris. Mirabeau fit adresser au roi une requête demandant le renvoi des troupes. Le roi refusa. Le 11 Juillet, Necker fut renvoyé. De sombres rumeurs coururent dans Paris: on craignait que le roi ne fît arrêter des représentants du Tiers Etat, Mirabeau en tête! En peu de jours, les esprits s'échauffèrent. Le 12 Juillet, Camille Desmoulins, un jeune avocat journaliste monta sur une table dans le jardin du Palais-Royal et, un pistolet à la main s'écria: "Citoyens, j'arrive de Versailles: Necker est chassé. C'est le tocsin d'une Saint-Barthélëmy des patriotes. Ce soir même, tous les bataillons suisses et allemands sortiront du Champ-de-Mars pour nous égorger. Nous n'avons qu'une ressource, c'est de courir aux armes!..." J'étais présent, admirant la hardiesse de ces paroles, mais ne sachant que penser: l'agitation trop subite de la foule me faisait peur. Le peuple, manquant de pain, craignait un "complot aristocratique" qui affamerait la capitale. Un cortège, portant les bustes de Necker et du duc d'Orléans, dérobés au musée de cires, se lança dans les rues et arriva à la place Louis XV. Puis, au milieu de l'affolement des promeneurs, un régiment de dragons traversa les jardins des Tuileries et il s'ensuivit une émeute entre la foule et les soldats. Les promeneurs s'enfuyaient en poussant des cris. Toute la nuit, le tocsin sonna à l'Hôtel de Ville. Il y avait des feux dans les rues, et des boutiques furent forcées par la foule en délire. Je rentrai chez moi, tard dans la nuit, inquiet. Une telle agitation me faisait mal présager de l'avenir.
 
Décidément, les événements se précipitent! Quelques jours après que je vous eusse écrit, une cinquantaine de représentants de la Noblesse rejoignirent l'Assemblée. Puis, le 27 Juin, le roi ordonna à la totalité des représentants des deux Ordres privilégiés de se joindre au Tiers Etat. Un comité de constitution fut créé, présidé par Mounier. Et, le 9 Juillet, l'Assemblée prit le nom d'Assemblée Nationale Constituante. Cependant, le roi était inquiet: craignant un coup d'état militaire préparé par le ministère, il avait fait venir des régiments autour de Paris. Mirabeau fit adresser au roi une requête demandant le renvoi des troupes. Le roi refusa. Le 11 Juillet, Necker fut renvoyé. De sombres rumeurs coururent dans Paris: on craignait que le roi ne fît arrêter des représentants du Tiers Etat, Mirabeau en tête! En peu de jours, les esprits s'échauffèrent. Le 12 Juillet, Camille Desmoulins, un jeune avocat journaliste monta sur une table dans le jardin du Palais-Royal et, un pistolet à la main s'écria: "Citoyens, j'arrive de Versailles: Necker est chassé. C'est le tocsin d'une Saint-Barthélëmy des patriotes. Ce soir même, tous les bataillons suisses et allemands sortiront du Champ-de-Mars pour nous égorger. Nous n'avons qu'une ressource, c'est de courir aux armes!..." J'étais présent, admirant la hardiesse de ces paroles, mais ne sachant que penser: l'agitation trop subite de la foule me faisait peur. Le peuple, manquant de pain, craignait un "complot aristocratique" qui affamerait la capitale. Un cortège, portant les bustes de Necker et du duc d'Orléans, dérobés au musée de cires, se lança dans les rues et arriva à la place Louis XV. Puis, au milieu de l'affolement des promeneurs, un régiment de dragons traversa les jardins des Tuileries et il s'ensuivit une émeute entre la foule et les soldats. Les promeneurs s'enfuyaient en poussant des cris. Toute la nuit, le tocsin sonna à l'Hôtel de Ville. Il y avait des feux dans les rues, et des boutiques furent forcées par la foule en délire. Je rentrai chez moi, tard dans la nuit, inquiet. Une telle agitation me faisait mal présager de l'avenir.
 
 
Je n'étais pas le seul à m'en inquiéter. Le lendemain, à 1' Hôtel de Ville, se forma la Commune de Paris et une milice de douze mille hommes destinée à défendre la ville. La foule parisienne, toujours aussi agitée, cherchait des armes. Le 14 au matin, elle se dirigea vers l'Arsenal qui fut pillé. Puis elle se porta aux Invalides, s'emparant de fusils et de canons. Elle marcha ensuite vers la Bastille où elle comptait trouver d'autres armes. Le gouverneur, Monsieur de Launay, ordonna de tirer, après deux sommations. La foule, aidée de quelques Gardes Françaises, répliqua en amenant deux canons pris à l'Hôtel de ville. Ce fut le début d'un affreux massacre. Une foule considérable était accourue pour voir la bataille depuis le boulevard Saint-Antoine. De Launay, trois officiers et des invalides furent tués et leurs têtes promenées à travers les rues au bout de piques. Les sept prisonniers de la Bastille furent libérés.
 
Je n'étais pas le seul à m'en inquiéter. Le lendemain, à 1' Hôtel de Ville, se forma la Commune de Paris et une milice de douze mille hommes destinée à défendre la ville. La foule parisienne, toujours aussi agitée, cherchait des armes. Le 14 au matin, elle se dirigea vers l'Arsenal qui fut pillé. Puis elle se porta aux Invalides, s'emparant de fusils et de canons. Elle marcha ensuite vers la Bastille où elle comptait trouver d'autres armes. Le gouverneur, Monsieur de Launay, ordonna de tirer, après deux sommations. La foule, aidée de quelques Gardes Françaises, répliqua en amenant deux canons pris à l'Hôtel de ville. Ce fut le début d'un affreux massacre. Une foule considérable était accourue pour voir la bataille depuis le boulevard Saint-Antoine. De Launay, trois officiers et des invalides furent tués et leurs têtes promenées à travers les rues au bout de piques. Les sept prisonniers de la Bastille furent libérés.
 
 
Dès le lendemain, la démolition de la forteresse commença. Une foule immense s'y rendit comme volontaire. La Commune de Paris se donna pour maire Bailly, et La Fayette fut nommé commandant en chef de la Garde nationale parisienne. Louis XVI donna ordre aux troupes d'évacuer la capitale, et il' rappela Necker. Tout le monde fut heureux de voir le roi faire machine arrière. Le 17 Juillet, il se rendit à l'Hôtel de Ville et reçut du nouveau maire les clefs de la ville.
 
Dès le lendemain, la démolition de la forteresse commença. Une foule immense s'y rendit comme volontaire. La Commune de Paris se donna pour maire Bailly, et La Fayette fut nommé commandant en chef de la Garde nationale parisienne. Louis XVI donna ordre aux troupes d'évacuer la capitale, et il' rappela Necker. Tout le monde fut heureux de voir le roi faire machine arrière. Le 17 Juillet, il se rendit à l'Hôtel de Ville et reçut du nouveau maire les clefs de la ville.
 
 
Aujourd'hui, Paris est dans l'allégresse... Cependant, il m'est agréable
 
Aujourd'hui, Paris est dans l'allégresse... Cependant, il m'est agréable
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.e penser que, du fond de votre exil, la vue des troubles passés vous ftt ï-argnëe. Ah! Puissiez-vous être toujours aussi heureuse que vous le fûtes =ertain soir de juin, lorsqu'il m'arriva de vous serrer dans mes bras, et que _=us nous juràmes un amour éternel...
 
.e penser que, du fond de votre exil, la vue des troubles passés vous ftt ï-argnëe. Ah! Puissiez-vous être toujours aussi heureuse que vous le fûtes =ertain soir de juin, lorsqu'il m'arriva de vous serrer dans mes bras, et que _=us nous juràmes un amour éternel...
 
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Fi I PPJL, Y  
Fi I PPJL, Y
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==PARIS, LE 21 JUILLET 1789==
 
==PARIS, LE 21 JUILLET 1789==
 
Ma chère amie,
 
Ma chère amie,

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