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Villes/Montluçon/sciences/Le déchiffrement d'une écriture inconnue

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Le problème du déchiffrement d'une écriture inconnue peut se poser de deux façons différentes et les méthodes employées pour le résoudre doivent varier en conséquence Ou bien on se trouve en présence d'une écriture rendue à dessein inintelligible, afin que seul un groupe d'initiGn puisse s'en servir, ou bien il s'agit tout simplement d' une écriture sortie de l'usage et dont il faut retrouver la clef. Dans le premier cas on sait - au moins approximativement - à quelle langue on aboutira; tout l'effort du "d6. crypteur" - nous employons à regret ce mot barbare, main technique - vise à découvrir à quel procédé a eu recours l'auteur du"chiffre". Il est en effet deux méthodes principales, susceptibles elles-mêmes de nombreuses variantM méthode de substitution et méthode de transposition. Avec la première on remplace soit chaque mot, soit chaque syllabe, soit, chaque lettre par un autre mot, une autre syllabe ou une autre lettre. On cherche d'ailleurs d'ordinal re à dérouter les curiosités indiscrètes en n'employant pas toujours la même lettre pour une lettre donnée, main en la changeant selon une convention préétablie. On abou. tit ainsi à des systèmes extrêmement compliqués, que noue ne saurions songer à décrire ici. La méthode de transpositinn,qui ne peut guère s'appliquer qu'aux lettres, con. siste à en modifier, à en brouiller l'ordre de telle façon que le texte soit inintelligible pour qui ne posa3(ia pas la "clef"permettant de restituer l'ordre initial: lais tableaux de transposition et les grilles ne sont que den applications différentes du même principe. Nous n'insisterons pas davantage sur ce sujet, qui d6. borde le cadre de notre exposé (1); mais le lecteur qui a assisté avec nous à la découverte de tant de systémee d'écriture, tombés dans l'oubli depuis des siècles ou (lis millénaires, se demande sans doute si c'est par hasar(l, par ingéniosité ou en appliquant une méthode rigoureux" qu'on est arrivé à arracher leur secret aux écrituresnrtes. Chemin faisant nous avons donné déjà quelques in(li. cations sur les procédés de déchiffrement. Nous voudriuw simplement y revenir ici, d'une manière plus syst€:aati,pa et à l'aide de quelques exemples concrets. LE DECHIFFREMENT'DES ÉCRITURES INCONNUES APPENDICE I 564 — parquons tout d'abord que les procédés dont use le rfreur ressemblent •à ceux qu'emploient le décrypte us, s de "substitution". La tache du déchiffreur estpha e, en ce qu'il ne se heurte pas &une volon_t6 arrAi la part de l'auteur du texte, pour le tromer; el- plus difficile, en ce qu'il se trouve en présence Ltures souvent très éloignées du type d'écriture al- :igue qui est aujourd'hui le nôtre - et de langues 3llement ou totalement ignorées. isieurs cas peuvent se présenter. On a affaire à un système d?écriture alphabétique s' Luant à une langue connue - ou d'un type connu. C'eei i le plus simple, le plus facile à résoudre - su r.orsque l'écriture elle-même s'apparente à un systèà familier. C'est ainsi qu'au milieu du XVIII$ siéohn Swinton et l'abbé Barthéleay ont pu percer le de l'écriture palmyrénienne. Elle offrait des si-ides de forme avec les lettres de l'hébreu carré et -e part les textes étudiés étaient des bilingues (grec- .myrénien) contenant de nombreux noms propres: ces propres permettaient de retrouver, d'après le grec, .eur des lettres palmyréniennes (2)• Nous verrons .ois le rôle capital que jouent les noms propresdans hiffrement des bilingues. des procédés analogues, mais en s'appuyant, cettefois, alphabet samaritain, les deux mêmes savants arri- à déchiffrer les inscriptions phéniciennes (3);1' re samaritaine n'est en effet qu un rejeton tardif phénicienne et dans ce cas également on disposait ingues. On peut encore citer la façon dont Sylves-Sacy, en 1793, perçait le secret de l'écriture pehà l'aide d'une trilingue (grec, pehlevi arsacide .levi sassanide) (4). Tout récemment,le déchiffrement de l'écriture ougaritique a illustré, de façon brilles progrès de nos méthodes de recherche: on n'a é au début d'aucune bilingue et la structure inter-l'écriture, en dépit de son aspect matériel, n'avait e commun avec celle du cunéiforme ordinaire. Maisles taient séparés les uns des autres et on pouvait pres,d'a?rès le nombre des signes qu'ils comprenaient, s'agissait d'une langue sémitique. Une série de son-furent faits pour retrouver certains mots (noms de tés, noms de nombre, etc.) contenant,par exemple gis la même lettre: ils s'avérèrent fructueux et,par ements, on arriva rapidement à reconstituer tout 1' et. tionnons enfin la façon dont G. Smith a trouvé, en la lecture des inscriptions cypriotes rédigées en lecte grec, mais dans une écriture syllabique. C'est = 565 —