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Journal Debout/Poèmes

De NuitDebout
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 De nos chicots usés nous rongerons les filigranes de vos billets. Et vos bourses desséchées, stériles, n'engendreront plus la déchéance des travailleurs courbés.
J'ai laissé ma pitié sur un banc urineux sur lequel j'ai dormis. J'ai laissé ma Pitié, plus de honte à vouloir te voir crever.
Société

Paris, mon dernier voyage,
Où la survie sollicite chaque jour
Les ressources inconscientes de mon âme.

Le mensonge crée l'ignorance qui crée l'injustice qui crée la souffrance qui crée la névrose qui crée la bêtise qui crée la violence.

Trop d’impossibilités.
Retourner dans le château invisible ?
Pas encore détachée
Un bout de cœur embroché
Bat encore
Avec
La jeunesse
Matraquée.

Ils comprennent ou pas?

Il faudrait donc en votant que je sois responsable?
De mon bulletin dans l'urne j'en sois coupable!
Et par votre loi contre mon fils je sois complice?
Lâchez cette loi et faites en une contre vos vices!

Croyiez-vous que l'on ne se défendra pas?
Que votre servitude on l'acceptera?
Je ne demande pas de faveur,
mais je vois bien que votre dette est un leurre!

Votre état d'urgence sert à vous protéger,
vos barrières bloquent les 2 côtés.
Vous avez le pouvoir et la sécurité.
Mais nous nos espoir et les illuminé(e)s

La vie est à nous et nos enfants
Ce monde est notre planète.
Dans les mensonges des géants.
Nos pensées à nous sont plus claires et nettes.

Supprimer votre cochonnerie.
Supprimer la loi El Khomri!

Marianne qu'est ce qu'il t'arrive?

Vous êtes tous porteurs vous les élu(e)s!
Du drapeau et du chapeau phrygien.
ou êtes-vous noble corrompus?
Marianne semait le blé pour le bien.

Depuis pas mal d'années
Notre Marianne ne le sème plus
Elle l'emmène au paradis.
Pour elle et ses ami(e)s corrompus.

Incroyable!Notre drapeau et chapeau,
tout notre passé révolutionnaire glorieux
est mis à mal par des mafieux!
Ah vraiment le peuple n'a pas de pot!

Il fait le bonheur de ces ripoux
et eux nous mettent des coups!
République lève toi et défends toi
contre ces corrompus et cette loi!

Politiciens

Pouvoir je te laisse
ton besoin de promesse
mais ta matraque fait mal
Nous sommes acnodal.

Tu veux que l'on te laisse?
Et pour cela tu nous blesses.
Tu veux nous faire plier.
Ton plaisir! Dominer!

Nous acceptons depuis longtemps
tes défauts et tes faux-semblants.
Ne frappe pas trop fort
il ne suffira pas de remord.

Pour nous faire oublier
cette loi abjecte
que tu veux faire passer!
démocratie ou bien secte?

Ôde aux présidentiables

Adieu au langage, disait Godard
“Cass’toi pauvre con…
sans cerveau
sans dent
Sans culotte !”
Paroles d’hommes politiques du 21ème siècle
Paroles de présidentiables français du 21ème siècle !
Visages de télévision, artificiels, sous contrôle,
Vous ôtez à la langue son brio
Vous l’appauvrissez comme vous nous appauvrissez
Nous vous opposons la force du verbe poétique.
Nous vivons joyeux car nous sommes de jeunes gueux
Libres comme l’air et les phrases
Desquels nos rêves sont faits
Nos culs, nos âmes, notre terre
La chaleur de notre commune
Vous brisez un destin en arrachant un oeil à un jeune homme !
Etes-vous donc irresponsables ?
Cet oeil perdu, l’histoire ne l’oubliera pas
Pas plus que Rémi Fraisse, tombé sous vos armes prétendûment inoffensives
Pour un ordre donné au téléphone
Pour un barrage, pour un aéroport funestes,
Vous prenez des vies et n'écoutez rien !
Et gouvernez à coup de 49.3 !
Pour le pouvoir,
Vous êtes devenus cyniques
Vous retournez le sablier,
Et voudriez nous chasser de nos places
De nos villes et de nos vies !
Nous faire crever à coups de médocs, d’OGM, de pesticides…
Nous faire bouffer du pétrole et de la naphtaline !
Nous cantonner dans vos fichiers, nous robotiser
Mais notre cause est juste !
Et vous restez enfermés dans vos bureaux et dans vos privilèges !
Briseurs de poésie, casseurs d’humanité,
L”histoire vous oubliera
Et nous, comme des médecins au front,,
Nous ramasserons inlassablement tous les lambeaux de syllabes
tombées sous les coups de matraques,
Les mots baillonnés,
Les mots repoussés sur les places
Là où les passants s’ils passent,
Peuvent les cueillir pour le prix d’un sourire
Nous réanimerons les mots de nos enfants perdus
Et les ferons immortels
Rémi qui disait avec ses mains “Ne tirez pas, ne tirez pas !”
Nous le relèverons pour l’éternité
Il sera là dans la lumière obscure du poème
Les rapiécer, les habiller, les promener Debout
Oui nous redirons ces mots, autant et autant qu’il faudra !
Nous les crierons, les chanterons, les écrirons sur les trottoirs.
Ils seront notre toit, notre faîtage
Au coeur de la place
Au pied de la statue
A Synthe, ou à Calais,
Là où s’emmêlent nos langues, nos vies diverses et humain.e.s,
Là où s’achève notre traversée du désert
Multiples et unis
En un espoir vif
Et inextinguible
Car cet espoir est celui de notre jeunesse

Ordures de merde

Ces ordures de merde
Ont une balance en lieu de cœur
Ils pèsent ceux qui perdent
Et les vendent avec raideur.

Leur vie se passe, s’efface
Sans que les barreaux ne s’écartent
Ils jurent, pestent, mais obéissent
Leur vie est un château de cartes.

Tour de vis, pas de grâce :
La haine et le racisme en font place.
Le revenu d’existence

Leur fait penser à une farce.
Ils ont rempli leur panse
Mais leur cœur reste de glace.

Dans un drôle d'État
 
Dans un drôle d'État
dans un petit pays
étroites frontières
petits enfants errant sur la terre
argent répandu dans les cimetières
petits poucets suivant les pièces
qui jalonnent chaque mystère
terres affichant leur propriété
giflant tous les sans-terre
prophètes muets devant les messes
la France devenue grande Déesse
agenouillez-vous et tendez vos doigts
la règle vous punira de vos hardiesses
ne soyez pas libres de vos paroles
les paroles sont déjà brevetées
sachez vous taire et vous courber
vos ordinateurs remplaceront la terre
vos ordis à terre pour vous taire
nos ordis au cœur pour nous plaire
la terre est au ciel de nos clameurs
la terre est aux pères et les glaneurs
pourront toujours ramer dans leur galère.

L'amour dévalué

Le temps a passé, l'espoir et l'envie se sont amoindris
l'argent est venu troubler l'eau dans le miroir
l'argent rare, la liberté aux fers et aux boulets
l'amour inconditionnel, l'amour passionnel
la curiosité et la lenteur prudente de celle qui veut savoir
et de celui qui veut comprendre
tout cela piétiné par l'argent sale, par la nécessité
de payer les maîtres, les chefs,
les producteurs de luxes superflus, polluants et précaires
l'argent jetable, l'être humain jetable, le luxe obsolescent
le nécessaire inabordable, le génocide recommandé
les statistiques pipées, pipes et cigarettes pour tuer
la nature envolée, le droit de vivre conditionné
l'amour enchaîné à l'argent, l'argent dévalué
l'amour dévalué
la vie qui attend la liberté
l'amour qui veut aimer.