Villes/Ariège/Démocratie/CR/13/04/2016

NUIT DEBOUT COMPTE-RENDU ATELIER DU 13 AVRIL 2016 A FOIX : LES DEUX ATELIERS « DÉMOCRATIE » ET « CONSTITUANTE » ONT FONCTIONNÉ ENSEMBLE

Compte-rendu des prises de parole telles qu’elles se sont succédées.

/ Recréer une communauté de destin où toutes et tous se sentent représenté-es. Un système existe. D’autres sont possible : par exemple un fonctionnement par tirage au sort.

/ Former les gens à écrire une Constituante, y travailler ensemble.

/ Les réunions du conseil départemental sont publiques, ainsi que toutes les instances de décisions de la République. Les ouvrir à la parole publique, laisser la parole aux populations concernées par les débats.

/ Démocratie ? Déconstruire quoi ? Et trouver quelles pistes d’amélioration ?

/ Ne pas se limiter au fonctionnement des institutions, mais aussi aux associations, aux syndicats… Sortir du système pyramidal.

/ A la base de tout, revoir les statuts des élus, et redéfinir qui se présente, combien de mandats, combien de temps, décider ensemble au niveau des gens, contrôler et faire tourner, ne plus accepter des élus qui s’incrustent sur des années et des dizaines d’années. Donc repenser le retour des élus à la vie « civile ».

/ La démocratie c’est d’abord le respect. Dans la réalité ce sont des petits groupes avec un président, un chef qui décide de tout. Dans la démocratie, la parole de chacun-e devrait être aussi importante que celle d’un président.

/ Notre système actuel n’est pas démocratique. Les élus ne me représentent pas. J’ai besoin d’être en prise directe et de comprendre tout ce que je vis.

/ Le système est bloqué. Le président a trop de pouvoir dans notre République. Il est nécessaire de remettre tout à plat, et cela peut se faire ensemble par la rédaction d’une Constituante.

/ Pour nous toutes et tous, paysans, ouvriers comme retraités et autres, le système où nous vivons n’est pas démocratique. La démocratie au niveau du système économique échappe totalement aux gens. Autrefois existait dans les Pyrénées une civilisation autonome des peuples des montagnes, non fondée sur la propriété privée. Cette civilisation a été assassinée par les états centralisés. Les gens vivaient en villages, se connaissaient, vivaient dans les rues. Aujourd’hui la rue n’est plus habitée, ne reste que la consommation.

/ Nous ne sommes pas en démocratie aujourd’hui. Nous sommes tous ensemble ici pour nous rassembler, nous respecter, créer du neuf, respecter l’humain et la planète. Et virer ce système.

/ Nous pouvons ensemble tout remettre à plat. Mais qu’allons nous mettre derrière ? Au niveau local, il est envisageable d’agir pour transformer le système. Par exemple il existe des « conventions de citoyens » (voir info sur internet) , qui ont été testées dans les pays du nord, au Danemark par exemple, qui regroupent des individus non experts, qui apprennent ensemble à maîtriser un sujet pour parvenir à des décisions altruistes pour le bien commun. Nous pouvons toutes et tous nous intéresser à tous les sujets et tous les projets de société.

/ C’est intéressant ces conventions de citoyens, mais elles sont consultatives et non décisionnaires. Les élus en prennent connaissance, et puis ils font ce qu’ils veulent.

/ Question du pouvoir : existe-t-il une ou des façons de nous réunir pour prendre des décisions sans dérives vers des prises de pouvoir des uns ou des autres ? Pouvons-nous envisager d’œuvrer pour notre bien commun sans permettre à des individus d’accaparer les prises de décisions ? Voir l’exemple des conseils municipaux : une équipe s’engage pour des élections, une fois élue c’est le maire qui décide de tout en dernier recours, et c’est lui ou elle l’autorité reconnue par les pouvoirs publics et l’interlocuteur-trice privilégié-e. Comment passer à autre chose ?

/ Il y a les villes en transition. Il y a quelques communes en France qui ont opté pour un conseil totalement collégial. Des expériences sont e cours, comme à Saillans dans la Drôme. Nous pouvons mettre nos vies en transition. Il existe aussi les conseils économiques et sociaux. Une proposition essentielle pour moi : élire un collège représentatif de gens tirés au sort et en rotations rapides. Il existe des SCOP, etc.

/ Attention à voir ensemble les définitions des mots : la démocratie c’est le gouvernement du peuple.

/ Nous avons du mal à avancer car nous utilisons les outils du système.

Nous pouvons changer tout, complètement. Arrêter de se battre pour le pouvoir. Il existe déjà pleins d’expérimentations, les communautés zapatistes par exemple qui mettent en question le pouvoir individuel. Nous pouvons avancer sur ce chemin à partir de nos vies. Et réfléchir sur les freins du pouvoir dans nos recherches de démocratie.

/ La question de la formation des gens. Nous pouvons nous faire confiance, être autodidactes, nous auto-former. Au moment du référendum sur la Constitution européenne en 2015, les gens se sont réunis pour s’informer à tous les niveaux de la société, pour obtenir par eux-mêmes les informations et comprendre les enjeux, et pour être capables ensuite de choisir en connaissance de cause. Et nous avons dit NON, alors qu’élus et médias partaient sur le oui.

/ Il est possible de consulter le peuple sur tous les sujets, toutes les décisions. Question du vote électronique, fiable ou pas ?

/ La démocratie, cela doit-il passer par le vote ou pas ? Il y a toujours une minorité et une majorité. Arrêter ce processus et élaborer nos lois collectivement, nous auto-former à tout, réunir majorité et minorité en un vaste ensemble décisionnel, ne pas exclure les experts : nous sommes plus intelligents à plusieurs, tous ensemble. Les contradictions sont des chances pour avancer, les dépasser.

/ Mettre l’économie au service de la démocratie. Lutter contre la corruption, et l’expertise rejoint la corruption, sépare ceux qui savent et les autres. On n’a plus le temps, un clash économique énorme va arriver. Nous connecter à notre « pouvoir » personnel, au sens amérindien. « Commander en obéissant » disait Marcos.

/ Nous connecter à la joie collective plutôt qu’à la démocratie2.0

/ Créer notre propre mouvement, nous sommes des bébés en apprentissage de démocratie, de vivre ensemble.

/ Idée de démocratie assembléiste. Agir au niveau local en assemblées et créer un rapport de force avec les institutions. Pas besoin de maires, formons des assemblées de réflexions, de décisions et d’actions. / Le pouvoir, c’est dans nos têtes.

/ Utiliser les formes de contre-pouvoir en évitant les ostracismes.

/ Supprimer l’argent et les échelles de valeur. Créer un équilibre.

/ Ayons de l’espoir, tout n’est pas foutu. Ils sont illégitimes !!

/ Notion d’échelle : créons des systèmes hors systèmes à tous les échelons de la société, du local au mondial, et relions tous ces systèmes en interactions permanentes.

/ N’oublions pas que ceux qui ont vraiment le pouvoir, industries et finances, nous ne votons jamais pour eux.

/ Je ne supporte plus les experts. Je ne veux pas d’un monde d’experts !!

/ Idées des cahiers de doléances, faire du porte à porte et demander aux gens leurs avis.

/ A nous de prendre la parole, nous avons trop l’habitude de nous taire.

: Réussir à amener tout le monde ici aux Nuits Debout !!