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Villes/Arles/CR du 30 avril - 61 mars

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Assemblées générales#CR du 30 avril - 61 mars

Nuit debout Arles #2[modifier | modifier le wikicode]

30 avril 2016 - 61 mars

Verbatim[modifier | modifier le wikicode]

Début à 18h25

Virginie : Plaisir de se retrouver. Appel à volontaires pour participer à l’organisation des rassemblements / Appel à matériel (sono notamment) / à rédacteurs du CR (le secrétariat sera désormais tournant, 30 mn par rédacteur)

Florence : Synthèse des échanges du samedi 23 avril. -Pourquoi Nuit Debout ? Insatisfactions face à la professionnalisation de la politique/ face à l’emprise de la finance -qu’est-il possible de construire ensemble ? désir de démocratie directe/ de création d’un contre-pouvoir. Arles= la bonne taille pour expérimenter des choses. -insistance récurrente des intervenants sur la notion de solidarité (roms, migrants, pauvreté, sexisme) : bcp de gens prêts à offrir leur participation -question de la mobilisation /du fonctionnement : que faire ?

Jean-Marc : appel à intervenir / à dire les raisons pour lesquels chacun est là

Jérémie : Ndebout comme élan démocratique au sens le plus noble > veut assister à ça

Laurence : Moment de partage politique

XX : rappel de l’article 35 de la constitution de 1793 : légitime l’insurrection dans les cas où le gouvernement viole les droits du peuple.

Marjolaine : important de se retrouver régulièrement. Tout est fait dans la société pour qu’on ne se réunisse pas, qu’on n’en ait pas le temps. Importance de retrouver une culture de la parole, du débat. Importance d’y croire : rappel qu’au terme de 13 ans de lutte, les intermittents ont plutôt réussi à défendre les droits. Donc ça marche.

Dominique : Intérêt pour la question des groupes de travail. Rappel que de tels groupes existent parfois déjà, par exemple au sein d’Arles en transition. Intérêt de créer des ponts, de faciliter des convergences.

XX :Plaisir de revenir, d’avoir l’habitude de se retrouver. Mais aussi passer maitnenant à une autre étape : agir. Envie de passer à l’action.

XX : Soutien à la Nuit debout arlésienne, après en avoir vu d’autres dans des grandes villes

XX : Vient du mouvement syndicale. C’est bien de discuter mais quid de la participation aux manifs contre la loi El Khomri. Pourquoi si peu de monde le 28 avril ? Qui sera là le 1er mai ?

XX : l’intérêt de Ndebout justement c’est que ce n’est PAS une manif ni une grève. Et qu’aucun syndicat n’est derrière. Nécessité d’inventer de nouvelles formes de mouvements.

XX : Plaisir de revenir. Envie d’avancer, de donner du temps à ce qui nous est commun (Arles= commune). Prêt à donner du temps : déserber, trier les déchets. Pourquoi pas un grand nttoyage de la moquette de l’archevêché. Prêt à donner 2 jours pour ça.

XX : Lycéeenne. Envie d’assister à cette nouvelle forme de mobilisation / de libération de la parole.

Geneviève : il faudrait qu’on soit là tous les jours !! envie d’avancer, de commencer le travail en commissions

XX : être là c’est déjà pas mal. D’ailleurs attention : si on est là, c’est que ça va pas trop mal. Il y en a d’autres qui vont vraiment mal et n’ont pas l’énergie, pas la confiance de venir ici. Suivre Stéphane Hessel : résister tous les jours - et venir l’exprimer chaque samedi !

Lucile : Prochain nuit debout à Griffeuille, à Barriol, au Trébon ? Ici on se connaît un peu tous.

Marjolaine : se méfie du côté « aller dans les quartiers ». Porter quoi, la bonne parole ? La libération ? Place de la République c’est central. Pour aller dans les quartiers nécessité de passer par les quartiers.

Florence : Il n’y a pas « nous » et « eux ». Partout c’est les mêmes oppressions, les mêmes violences pour tous. Mais au Trébon, les gens ne connaissent pas Ndebout (Cf tractage), il faut faire de la pédagogie et surtout faire en sorte qu’il se passe quelque chose place de la République.

XX : est-ce qu’on a agi après les fait de racisme dénoncé la dernière fois à Beaucaire ? Il faut qu’on réagisse aux choses qui sont dites ici. Rythme hebdomadaire peut être bon : c’est comme ça que le mur de Berlin est tombé. Pas excité par les manifs traîne-savates. En revanche habite à Chateaurenard. Là-bas 80 ha de terres agricoles qui vont disparaître. Qu’est-ce qu’on peut faire contre ça ? Comment on agit tout ensemble face à ça ?


19h >>> 19h30

Une jeune femme : C'est en étant dans l'humain qu'on va changer le système. Est aussi volontaire pour nettoyer la moquette de l'Archevêché.

Un homme : Nuit Debout peut aider à mener des luttes. Par exemple lutter contre la disparition des terres agricoles dans la Crau. Déjà beaucoup d'associations y travaillent : « Agir pour la Crau », « Terres fertiles » (?). Dans « Arles en transition » des groupes de travail existent déjà. Il faudrait les rejoindre plutôt que tout réinventer. Problème aussi du projet d'autoroute au sud d'Arles, pour faire gagner 2mn 30 de trajet à des marchandises, qui va provoquer le massacre du pays de Crau.

Une femme (Virginie) : Il y a un équilibre à trouver entre parler, se connaître et envie d'agir. On peut garder ce thème des terres agricoles dans cette région. Identifier des thématiques pour les groupes de travail.

Un homme : et si on parlait de la Tour de Maya Hoffmann ?

Un homme (Fabien) : par rapport à l'organisation générale, peut-être que Nuit Debout est un lieu pour s'emparer de thèmes dont on ne parle pas assez ici et au niveau national, par exemple l'écologie, le travail. On est impatient que les choses bougent. Il faut remettre en question la nature de notre travail. En Suisse, il y a le projet de création d'un revenu minimum. Cela pourrait être un débat de la Nuit Debout car nos représentants ne s'en emparent pas. Notre industrie s'est effondrée. Il faut imaginer autre chose.

Un homme (Lionel) : on peut aussi parler du temps politique. Il n'y a pas de représentants de la société civile. Il faut débloquer de l'argent pour que les gens de la société civile s'engagent.

Une lycéenne : il faut distinguer le revenu de base et le salaire à vie. Il faut remettre en question le salariat. Avec l'évolution technologique on peut faire mieux. Le travail domestique n'est pas pris en compte dans le PIB : c'est du sexisme.

Un homme : Je suis allé il y a deux ans à une université d'été sur le revenu de base. Le revenu de base c'est l'investissement dans l'humain : survenir aux besoins de base (se loger etc.) Cela permet de libérer la créativité.

Une femme : ce qui me préoccupe, c'est notre dispositif. Ceux qui s'autorisent à parler et les autres. Il faut se rapprocher, se parler. Nuit Debout c'est réapprendre à se parler. Aujourd'hui, c'est à peine si on salue ses voisins. On est de plus en plus centré sur soi. Nuit Debout, c'est l'occasion d'être ensemble sur la place publique. Il n'y a pas les organisateurs et les autres, on est tous organisateurs. Moi, j'ai envie de connaître les idées de tout le monde. J'ai envie qu'on change ce dispositif.

Un homme : c'est le moment où tout le monde se rapproche : c'est impressionnant ! Je suis venu car on m'a donné un tract au marché. J'étais venu avec mes enfants samedi dernier, un lycéen et un étudiant. Ils n'ont pas voulu venir. De même j’habite (?) avec une famille Rom. Eux non plus n'ont pas voulu venir. En octobre, le préfet a cassé leur caravane. C'est ce qu'on appelle une lutte sectorielle. C'é tait triste la manif jeudi. A la bourse du travail, il y avait une majorité de syndicalistes. Il n'y avait pas de lycéens, pas de Roms. Je trouve ça grave tous ces cloisonnements. Tout à l'heure, quand on a commencé à parler du revenu de base, cela devenait technique. Ce n'est pas le lieu ici. S'il y avait un groupe de travail qui imaginait des actions qui n'existent pas. Comme cette action qui a été faite : voler des chaises dans une banque. Des actions qui concrétisent des luttes, qui marquent les esprits. Il faut inventer des luttes innovantes. Alors les lycéens, les Roms viendraient. Le revenu minimum de base, c'est très complexe. Par contre, si on est ici, c'est qu'on est en colère. Il faut transformer cette colère en action. Nuit Debout a l'autorisation de 22h. Cela ne m'a pas donné envie de venir. Déjà vous capitulez. Depuis la semaine dernière, ce qui s'est passé, c'est des violences policières extrêmes : j'ai l'impression que l'Etat montre son vrai visage. Si on veut imaginer des luttes, il faut savoir que c'est ça le vrai visage de l'Etzt : la violence d'Etat. Je suis sidéré par cette violence.

Une collégienne (Ursule) : c'est vrai que j'ai été choquée par les violences. Je trouve que là il n'y a pas beaucoup de jeunes. Je trouve que ça serait mieux s'il y en avait.

Une femme : je suis d'accord pour la théâtralisation. Par exemple, c'est ce qu'on a fait pour les violences conjugales, avec des acteurs qui intervenaient dans la rue. Idem pour le Traité transatlantique.


19h30 >>> 20h

Sur les Roms et les actions symboliques. Pourquoi ne pas créer une commission sur le sujet ?

La violence policière à Paris vue comme une provocation.

Sur l’horaire de la ND à Arles. Pourquoi avoir demandé l’autorisation ?

Rectification : il n’y a pas eu de demande d’autorisation. Nous avons le droit de nous réunir. L’arrêt de la Nuit Debout à 22 heures n’est pas une obligation.

A 20 h 30, est prévue la projection d’un diaporama : une expo-photos sur les paradis fiscaux et la finance internationale.

Proposition d’occupation des banques, notamment avec l’appui des syndicalistes. Par ex. à Avignon : occupation d’une Société Générale.

Argent et économie. Faudrait-il trouver d’autres cibles que les banques ? Imaginer autre chose pour créer un moyen réel d’action.

Nécessité de faire ensemble le premier petit pas, à notre échelle individuelle (ex. changer de banque et passer à la NEF). Il faudrait favoriser la pédagogie plutôt que le symbole.

Nationalisation des banques et des compagnies d’assurance.

Le 1er mai. Où sont les représentants syndicaux dans la Nuit Debout ? Il y en a peu.

Quelqu’un rappelle le principe de la Nuit Debout : prendre le temps (contrairement à la vision capitaliste) de faire grossir l’assemblée par les réseaux de chacun. Et retrouver l’émotion, précise une salariée du Pôle Emploi, qui s’estime robotisée par le travail.

Rappel : il n’y a pas d’obligation de consensus dans la ND. Il faut avant tout une énergie positive.

Rappel d’un principe important de la ND : les citoyens ne parlent plus en différé mais en direct, dans ce forum concret qu’est la place de la République.

Sur le revenu universel de base. Le monsieur est contre, car c’est une manière de museler et calmer les gens avec une petite somme. Il faut que l’organisation grossisse.

L’argent et les monnaies locales. A Arles : il y a un groupe qui réfléchit déjà à la création d’une monnaie locale. Groupes Arles en transition : énergie, habitat, agriculture et alimentation, déchets et culture.

Il faut retrouver des démarches d’éducation populaire, et ne pas refuser de parler technique. Ne pas se laisser intimider. Sur le revenu minimum universel : permet de dépasser la fragmentation chômeurs/actifs, de libérer du temps pour ce qui est vraiment important et trouver une place à chacun dans la société.

Toujours sur le revenu universel : permet de restaurer les droits universels. C’est tout l’enjeu de la question de la répartition des richesses qu’il est important de commencer à discuter.


20h >>> 20h30 ou 20h30 >>> 21h (?)

XX : Revenu de base et salaire à vie: l'un relevant plus d'une réforme keynésienne (relancer l'économie par la consommation), l'autre détachant le salaire d'un poste (compétences-grades / cf: fonction publique).

XX : Les causes du chômage ont des raisons structurelles liées à la mondialisation, la robotisation, l'informatique.

XX : Quelle communication pour Nuit Debout pour plus de participants?

Des affiches pour tractage ou collage.

La réponse: PDF en téléchargement sur le groupe facebook.

Par exemple distribuer 100 tracts / utiliser les fonctionnements en réseau.

XX : Meilleure répartition des richesses.

Souhaiterais avoir un lopin de terre mais pas accessible.

50% de la population française possède 95% du patrimoine.

XX : Revenu de base sans accepter pour autant le capitalisme.

XX : Avoir besoin de moins d'argent / cf: sobriété heureuse.

XX : Une évidence mais comment se loger par les temps qui courent?

XX : Pourquoi gagner sa vie? Il est nécessaire de donner du sens aux actes et notamment au travail.

Le revenu minimum permet au plus démunis de souffler, de retrouver de la dignité.

XX : Le revenu de base correspond en quelque sorte au RSA: le minimum pour consommer, le minimum pour souffler. Il s'agit là d'une logique libérale.

Cela est très différent du salaire à vie où il n'y aurait pas de grand écart de salaire(par exemple de 2000 à 6000 euros) avec un système de paliers.

XX : Le revenu de base est différent du salaire universel.

Favoriser les coopératives, les collectifs qui créent une économie parallèle et peuvent être utilisés immédiatement.

Nous pouvons travailler sur le local.

Le salaire universel est difficile à mettre en œuvre, sauf par la révolution, c'est une utopie.

XX : Je suis enthousiasmé, il y a tellement de choses à faire, je modifie ma vie tous les jours.

Veux des actions concrètes comme les occupations de banques.

Attends d'autres idées.

XX : Info Nuit Debout à Nice: 500 personnes étaient présentes.

Pour les élections anticipées, présentation de candidats: engagement pour représenter la société civile. Nuit Debout

XX : Je suis photographe et j'ai suivi des hommes politiques.

On ne devient pas homme politique au hasard.

Très difficile pour un homme politique de lâcher le pouvoir.

XX : Le pouvoir si l'on se réfère à l'histoire est addictif et toxique.

La constitution garantit une démocratie et garantit le pouvoir du peuple.

La constitution est écrite et amendée par les élus.

Le peuple est souverain en démocratie.

Ses représentants sont les serviteurs du peuple.

XX : Je ne sais pas ce que veut dire le peuple souverain.

Le nœud du problème est la question de la représentativité, la question du temps.

Qui est le peuple?

XX : Beaucoup de pays ont déjà un revenu de base, il est nécessaire pour la dignité des citoyens.

Il n'y a pas de concurrence entre le salaire universel ou le revenu de base.

Évite le paternalisme.

Se dégager de la société de consommation et créer un réseau d'échange, des lieux d'échange. Dans les cela existe déjà, échange de livres, de vêtements.

Créer des listes d'échange, des boites à dons, mise en place d'un forum.

Créer un réseau plutôt que de vendre.


21h >>> 21h30

Un participant me propose en aparté d'imprimer ce compte-rendu pour le diffuser dans la rue.

Nouvelle intervention : Il faut approfondir le concept de peuple. Il peut se définir en fonction d'un système ou un ennemi. Il fait référence à une certaine Chantal "Mouf", et distingue un populisme d'extrême droite qui se définit de la 3e à la 5e République et qu'il définit comme colonialiste. Il s'agit de l'Union européenne. Il est alors important de fonder un populisme de gauche en fonction d'un ennemi commun : les castes et en particulier celle de l'oligarchie qui est la cause du système capitaliste qui a été dénoncé précédemment. Ensuite sur le statut de l'élu (celui-ci a été questionné précédemment) il en propose une définition simple, elle est tacite : l'élu est défini comme intouchable, échappant aux lois. Nous sommes d'accord pour critiquer le capitalisme, mais qu'en est-il de critiquer l'oligarchie ? Deux références sont faites aux relais locaux de ce capitalisme : Les emprunts pourris de la mairie et la privatisation de l'eau. Pour refonder un progressisme de gauche, il faut combattre un tabou de la gauche : celui de l'Union européenne, et en particulier de l'euro qui, si il n'est pas réglé empêchera toute idée d'un revenu de base ou d'une monnaie locale.

Vote proposé sur l'idée de reconduire la nuit debout à samedi prochain, finalement cette idée est admise tacitement.

Un individu commence à s'exprimer sur la différence entre la richesse du cœur et la pauvreté en euros puis s'interrompt .

Un autre enchaîne en faisant la référence à un livre de Philippe Pujol : "La Fabrique du monstre". L'auteur discute avec un trafiquant de drogue et lui fait remarquer qu'il gagne plus d'argent que lui. Le trafiquant répond "mais toi tu n'as pas besoin de tout cet argent" L'intervenant fait remarquer que la représentation de la réussite et de l'argent dans les quartiers populaires et tout à fait marqué par le capitalisme.

Nouvel intervenant. Pourquoi les quartiers populaires sont-ils accro au capitalisme ? Il y a pourtant eu une révolte en 2005 et une critique du capitalisme à été fait de manière imparfaite, mais pourtant réelle. Attention à ne pas se montrer paternaliste avec les quartiers populaires 2005 c'était l'année du non à la constitution européenne. L'intervenant fait part de son incompréhension de ce côté moraliste et paternaliste des classes moyennes envers les classes populaires.


Fin du débat et début du diaporama des photos de Paolo Woods et Gabriele Galimberti sur les paradis fiscaux.