Villes/Arles/Rêves NDA

Ces notes sont les transcriptions des textes écrits dans le « Carnet de rêves » qui circule à chaque Nuit debout Arles, où ceux qui n'osent ou ne souhaitent prendre la parole publiquement peuvent s'exprimer

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• nuitdeboutarlesriseup.net

Rêves NDA#1

• Être solidaires, moins de discriminations
• Pourquoi sommes-nous là ? Quels points communs avons-nous ?
• Plus d'échanges et de partage dans le respect de la nature et des rythmes de vie. Revenir à des valeurs de solidarité, revenir à l'auto-suffisance, au partage. Je suis là parce que j'en ai marre de l'individualisme. La solidarité doit être universelle, peu importent les appartenances.
• Aujourd'hui un site « Nuit debout » est en train de se construire avec des webmasters qui travaillent librement pour que nous puissions trouver ensemble des solutions alternatives pour une meilleure vie demain.
• D'abord merci Ruffin. Et puis à quand la redistributions des richesses ? Un salaire maximum ? etc.
• Quand même un petit mot sur la biodiversité !!! Je propose que si 1% du territoire est en zone protégée (Parcs nationnaux), ce soit désormais 99% du territoire qui soit protégé. « Plus une vie à perdre ». PS : la Crau, la Camargue, les Alpilles constituent un territoire exceptionnel et cette zone devrait être intégralement protégée. À préciser et à débattre.
• Tenons-nous la main ! L'écologie commence par la relation à soi et à ses proches, aux autres. Solidarité en toutes circonstances.
• à lire : Bénédicte Manier, « Un million de révolutions tranquilles », nov. 2012, éd. Les liens qui libèrent.
• Nécessité de former des commissions de travail
• Se connaître et se reconnaître. Un badge ? Un graphisme ? Un signe distinctif ?
• Un lieu, un RDV par semaine place de la Mairie, mais aussi un point de rencontre au même lieu toute la semaine pour ceux qui ont le temps et ont besoin de partager.
• Si il y a ce sursaut de citoyenneté c'est peut-être à cause de la montée du Front national, voire pire, sa prise du pouvoir imminente. Nous devons inventer le monde de demain ! Crions nos utopies ! Je dénonce d'abord l'uniformisation que l'OMC impose à nos gouvernements qui ne sont que des marionnettes. Ils n'ont que l'idée carriériste de la spéculation. Et aussi le futur sera écologique ou il ne sera pas ! Ma question : quels sont nos dénominateurs communs ? Je suis pour que l'on écrive une nouvelle constitution. Et je suis contre le nucléaire.
• Je suis pour une initiative locale, montrer toutes les actions citoyennes, les projets positifs, innovants, qui mélangent les genres, les acteurs et permettent de nouvelles façons d'agir ensemble. À Marseille, la Plateforme (asso ESS) a développé avec d'autres assos marseillaises une cartographie interactive qui valorise les initiatives citoyennes. C'est un outil libre de droit sur Internet que nous pouvons développer à Arles, « territoire-collectif.com ». Je cherche des acteurs qui auraient envie de dynamiser, rassembler, valoriser l'énergie du « faire ensemble » sr le territoire d'Arles. contact@miseajour.cc
• Développer une économie solidaire et humaine.
• Mettre en place une boîte aux lettres pour récolter les retours/idées/suggestions en ville avec petit panneau d'information dessus.
• S'efforcer à utiliser des moyens de communication positifs et constructifs. Être « pour » et non plus « contre ».
• Société Patte de loup, M. Buisson, pour préserver l'environnement.
• 1 semaine de la Féria j'ai été agressé par 6 individus pour un téléphone. La Provence Arles a refusé de faire un article car le maire d'Arles a refusé (pour l'image de la ville).

Rêves NDA#2

• La situation des jeunes adultes handicapés et le rôle actuel des ESAT les obligent à être « rentables ». Pas de place pour eux et aucun avenir.
• Juste un lien concernant le revenu minimum de base et le projet global de vivre autrement que sur le seul modèle libéral et capitaliste : le projet TERA (voir Internet).
• Une super idée pour se parler, se croiser, se rencontrer, en espérant que cela continue. Marie
• Je suis ici et je suis debout !
• Tenons-nous la main, buvons un coup.
• Bonjour, grève générale pour avoir/prendre le temps d'acter.
• S'engager, c'est quelque chose qui se fait tous les jours, au quotidien, pas par à coups.
• Le mouvement Nuit debout est très important et novateur : enfin les gens se réunissent, se parlent, échangent des idées, prennent le temps dans une société où le temps c'est de l'argent, où tout se monnaye. Bravo et longue vie à Nuit debout !
• « Sois le changement que tu veux voir dans le monde ». Gandhi avec Nuit debout ! Nous sommes dans ce changement.
• Après avoir écouté toutes ces paroles, il m'est venu à l'esprit quelque chose que j'ai déjà remarqué de nombreuses fois depuis que j'ai pris conscience des mécanismes de notre société : l'économie ne prend pas en compte l'être humain, l'humanité qu'il y a dans chaque individu. Pour le capitalisme libéral, une personne n'est qu'un chiffre, qui a des besoins et qui ne peut les satisfaire que par la consommation. Je n'ai malheureusement pas de solution à proposer pour faire changer cette vision déformée, mais si quelqu'un, ici, a les moyens de le faire, je peux lui proposer mon aide.
• Toute révolution débutant par une réflexion (et rédaction) d'une nouvelle Constitution, pourrait-on, en commission, réfléchir à l'établissement de principes et d'un texte pour une 6e République ? J-Marc
• Au niveau local, réapproprions-nous les espaces d'expression déjà existants : comités de quartier, conseil municipal, associations… pour déjà commencer à s'engager, échanger, voire militer. En dehors du politique. Pourquoi pas des espaces jeunes dans les lycées, pour s'habituer tôt à participer aux décisions de la société ?
• Pour moi, les jeunes ne viennent pas car on ne comprend pas tout. Donc pour que les jeunes viennent, il faut soit mieux expliquer, soit faire une autre partie pour les jeunes et pour que les jeunes parlent entre eux.
• Un vrai salaire pour tous, pour un travail de 35h par semaine dont le contenu serait à inventer. Par exemple 10h consacrées à l'environnement, 10h dans le social, 15h dans la culture. Ce qui impliquerait une formation permanente. Par rapport au problème de l'argent pourquoi ne pas se mettre à payer en espèces la plupart de nos achats, en retirant le plus possible de liquide sur nos comptes bancaires ? Le monde de l'argent nous entraîne à la disparition de l'argent, nous incitant à payer par carte sans cesse. Si on fait le contraire, peut-être cela peut-il contrarier la machine ?
• Création d'un fanzine ? Proposant les compte-rendus de ces nuit debout arlésiennes, diffusion par tractage sur marchés, institutions, collèges, lycées, etc.
• (Ré)occupez l'espace public, tout ce qui fait du bien dans ces moments. Pourrions-nous faire une Nuit debout en marche et ensemble lever les barrières de tous les chemins, espaces du centre d'Arles et des alentours qui ont été privatisés !!!
• Ces Nuits debout, c'est le biotope que j'attendais pour écouter les paroles politiques : j'ai écouté ce qui s'est dit du début à la fin. C'est une première pour moi. C'est sans doute que ces paroles étaient dites par des gens qui n'avaient pas de prétentions, de rôle à jouer dans la politique actuelle telle qu'elle est faite actuellement. Ou étaient peut-être simplement comme les grecs il y a 2000 ans. heureux d'être ensemble et de s'écouter. Lionel

Rêves NDA#3

• Je ne comprends pas grand chose aux discours politiques. Mon engagement quotidien est dirigé vers vivre ensemble, se parler, s'écouter, se comprendre et ne pas forcément être d'accord, en commençant avec les enfants. je viens ici, debout, pour soutenir et participer à la société autrement.
• Il serait nécessaire d'interpeller nos élus sur certains sujets. Par exemple demander à Mr Vauzelle, notre député, s'il se positionnera favorablement au moment du vote de la loi travail proposée ? Que votera-t-il pour nous représenter ?
• Un monsieur américain s'est confié à une dame de son émotion de nous voir réunis, à parler, à nous rassembler pour nous contredire, pour nous écouter…

Rêves NDA#4

• Pour moi, se parler c'est tellement bien. En politique mais il faut faire avec autrement le travail, bénévole, n'importe où et n'importe comment, une action populaire qui peut modifier sur place et avec des idées simples. Nacer
• Est-ce que voter blanc n'aurait pas plus d'impact que de s'abstenir ?
• Dans la mesure où lorsque nous avons voté NON notre vote n'a pas eu d'écho, comment faire pour que nos votes soient pris en compte et nous servent vraiment ?
• On ne parle plus beaucoup des migrants ces temps-cis, alors que le flux n'a pas diminué. Qu'attend-on pour vraiment réagir et mettre la pression à nos politiques ? Qu'un autre enfant s'échoue sur les côtes grecques ou italiennes ?On ne nous informe même pas sur l'accueil concret des premiers migrants en France ! Combien sont arrivés ? où sont-ils ? Quelles démarches peut-on accomplir pour en accueillir ?
• Il y a sur la Ville d'Arles les Incroyables comestibles, pourquoi pas ? Nous pourrions planter des légumes, des fruits, des fleurs dans l'espace public, partout où il y a un espace de terre.
• Moi je propose que l'on s'organise pour faire un système de troc, c'est une très bonne idée qu permettrait aux personnes d'obtenir des objets qu'ils utiliseront à la place de ceux qu'ils n'utilisent jamais.
• Si l'abstentionnisme est un idéalisme, voter pour le «moins pire» est un abandon de ses convictions, de ses rêves, c'est ne pas croire en un monde meilleur, c'est alimenter un système pourri. Le vote ne doit pas être considéré comme un unique moyen d'expression du peuple. L'abstention est un choix, le refus ou l'incapacité à se reconnaître dans une organisation dont nous devrions être l'impulsion. Gardez vos rêves, la politique doit appartenir à tous.
• Est-ce que voter pour le moins pire signifie à nouveau voter socialiste en 2017 ?En serons-nus capables après les dérives autoritaires récentes de notre gouvernement ?J'aimerais savoir si certains d'entre nous ont des pistes, des idées… sur la prise en compte du vote blanc ? Qu'adviendra-t-il le jour où la majorité d'entre nous votera blanc ?
• On parle souvent de la gauche et de la droite, mais je trouve qu'on oublie souvent de parler des écologistes, qui axent leurs programmes sur le développement durable et le respect de l'homme et de la nature. Je pense qu'ils mériteraient d'être plus représentés, surtout quand les différences entre la gauche et la droite s'estompent.
• Un sujet tabou dont on parle peu dans l'ici et maintenant est la façon dont les personnes agées sont traitées ici à Arles. Beaucoup sont seules, sans ressources et lorsqu'elles n'ont plus d'argent pour subvenir à leurs besoins, elles sont bien souvent abandonnées à leur sort (donc à la mort). J'ai envie que les gens sachent, se questionnent sur ce qui se passe au niveau de la santé et des personnes agées. Bref, en gros, j'ai appris en gros qu'on les laisse souvent crever seules chez eux.

Rêves NDA#6

• Détruire le système pour reconstruire un système qui conviendrait à tous et où l'écoute des jeunes soit prise en compte.
• «La vie s'écoule, la vie s'enfuit, le temps défile au pas de l'ennui…» Raoul Vaneigem. Luttons contre l'ennui par des actions passionnantes grâce à des savoir-faire passionnants.
• Concernant la convergence des luttes, il sera difficile de ne pas reconnaître le pouvoir spéculatif et financier. Le combat commun peut être la chute des pouvoirs financiers et spéculatifs.
• J'ai 23 ans, je m'exprime mieux à l'écrit qu'à l'oral, c'est pour ça que je prends le stylo… Je viens depuis le début à la plupart des nuits debout pour être à l'écoute, réfléchir et envisager des solutions mais sans attentes particulières. Je pense que pour les jeunes des quartiers il faudrait faire des actions de sensibilisation avec des jeunes qui iraient tracter. Car si des jeunes allaient tracter dans les quartiers, les autres jeunes se projetteraient sûrement et viendraient peut-être à nuit debout. C'est avant tout la peur de s'exposer et d'être jugé qui empêche les jeunes de venir, cette même peur qui m'empêche de prendre le micro.