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Villes/Avignon/Commission Afrique/CR/CR 1

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Compte-rendu de la 1ère Commission Afrique[modifier | modifier le wikicode]

Nous étions peu nombreux car ce soir-là il y avait beaucoup de réunions. Néanmoins nous avons essayé de déblayer le sujet et de dégager des thèmes à approfondir.

D’abord pourquoi une commission Afrique ?[modifier | modifier le wikicode]

  • il y a des liens historiques anciens entre la France et l’Afrique : colonisation depuis la fin du XIXème siècle jusqu’aux indépendances puis néocolonialisme de 1960 à nos jours ; les livres scolaires parlent des « bienfaits de la colonisation » !
  • les pays de l’Afrique francophone regorgent de richesses mais figurent aujourd’hui en queue de la liste de l’indice de développement humain (IDH). Pourquoi ? Un exemple : le Niger a fourni, depuis 1960, 40% de l’uranium utilisé pour la force de frappe nucléaire et pour les centrales nucléaires alors que dans ce pays 80% de la population n’a pas l’électricité ;
  • depuis 1960 on dénombre plus de 50 expéditions militaires françaises en Afrique sous divers prétextes : défendre les droits de l’homme (très utilisé par Mitterrand), éviter un bain de sang (invoqué par Sarkozy en Libye et par Hollande en Centrafrique), lutter contre le terrorisme ( ressassé par Hollande depuis l’intervention française au Mali) ;la France entretient tout un réseau de bases militaires et des milliers de soldats sur ce continent : N’Djamena au Tchad, Dakar au Sénégal, Port-Bouët en Côte d’Ivoire, Niamey au Niger, Libreville au Congo, Djibouti…
  • on retrouve en France et dans les néo-colonies françaises d’Afrique les mêmes prédateurs : Total, Areva, Bouygues, Orange, Bolloré, Veolia… Nous combattons les mêmes ennemis qui cherchent à nous imposer le même système néolibéral. Nous avons intérêt à lutter ensemble.
  • Hollande et l’Union européenne nous imposent une politique d’austérité. En Afrique, en complicité avec le FMI et la Banque Mondiale des «  plans d’ajustements structurels » sont imposés depuis plus de 20 ans obligeant les pays à supprimer des fonctionnaires (par exemple au Congo la moitié des instituteurs a été licencié) et à brader les services publics (EDF en a profité pour mettre la main sur la production d’électricité de beaucoup de pays) ;
  • les médias parlent peu de l’Afrique ou déforment la réalité. Par exemple , au Burkina-Faso c’est le peuple qui a chassé son dictateur alors que la presse a assimilé cette révolte populaire aux nombreux coups d’États militaires qui jalonnent l’histoire africaine ;
  • la France n’est pas le seul prédateur à l’œuvre en Afrique. La propagande, chez nous parle volontiers de la présence grandissante de la Chine, des États-Unis… Et de sous-entendre qu’à tout prendre il vaut mieux que la France reste. Notre pays serait un rempart contre les autres. C’est faux. Dans la lutte contre le terrorisme, la France s’appuie de plus en plus sur l’impérialisme américain et a favorisé l’implantation d’une base américaine au Burkina-Faso.
  • L’exploitation et les guerres maintiennent ces pays dans la misère et contribuent à alimenter l’émigration. En France, les immigrés ne viennent pas chercher des avantages mais ils veulent simplement trouver un travail qui leur permette de vivre, eux et leur famille.

C’est de notre responsabilité, nous qui voulons construire un monde meilleur de dénoncer la politique d’exploitation et d’oppression que tous les dirigeants de la Vème République ont pratiqué et pratiquent aujourd’hui en notre nom.

Dans un premier temps notre commission estime que nous devons briser le mur de silence qui entoure la politique de l’impérialisme français en Afrique et faire connaître la réalité. Il faut préciser sous quelle forme nous apporterons les informations.

Nous avons formulé des mots d’ordre que l’on peut reprendre dans les mobilisations :[modifier | modifier le wikicode]

  • Armée française , hors d’Afrique
  • Retrait des bases militaires françaises d’Afrique
  • Ni chair à canons, ni chair à patrons (pour la jeunesse en particulier)
  • Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici. Régularisation des sans Papiers

On a évoqué aussi lé création d’une sorte de jeu de Monopoly sur le thème de Francafric ou de Pompafric. À creuser.

Bibliographie sommaire[modifier | modifier le wikicode]

Pour cette première réunion on s’est appuyé sur les documents suivants :

  • Billets d’Afrique, mensuel d’information sur la Francafrique édité par l’association Survie.
  • des articles du mensuel La Forge, organe central du PCOF en particulier sur « le train Bolloré » et une carte des bases militaires
  • un dossier de La Forge sur l’intervention militaire française au Mali (2013) et un autre sur la solidarité avec le mouvement révolutionnaire au Burkina-Faso (2015)
  • un numéro hors-série de L’Humanité sur la guerre cachée du Cameroun
  • un numéro hors-série de L’Humanité intitulé « Afrique, le temps des indépendances (1960-2010)
  • le livre de Raphaël Granvaud « Areva en Afrique, une face cachée du nucléaire français » (2012) Dossiers Noirs , collection coéditée avec Survie (Agone éd.)
  • le livre de Raphaël Granvaud « Que fait l’armée française en Afrique ? » (2009) (même éditeur)

On nous signale un certain nombre de films dont :

  • « Afrique 50 » de René Vautier
  • « Francafrique » documentaire de Patrick Benquet

Évidemment ce n’est pas exhaustif. Si vous avez des propositions...