Villes/Bayonne/CR/13 mai/74 mars / Vote blanc

CR Commission Vote blanc

13 mai 2016

Synthèse de la commission vote blanc et élections au 13 mai 2016

Adishatz

Les constats:

-Beaucoup de gens ne votent pas soit par désintérêt soit par dépit. Pouvons-nous envisager de faire évoluer cette situation vers quelque chose de revendicatif ? (1 électeur sur 2 environ ne vote pas). -Le vote blanc n'est pas comptabilisé dans les votes exprimés alors qu'il représente un vote contestataire. Les hommes et femmes politiques sont élus avec des pourcentages de voix qui ne correspondent pas à la réalité car Le calcul se fait sur les suffrages exprimés uniquement. -Le choix des candidats aux élections est "restreint". Ils sont souvent issus de grands partis. Ils font carrière dans la politique ce qui réduit les possibilités de renouvellement, de pluralité, de représentativité de la population. -Pour les présidentielles, il faut 500 signatures d'élus pour pouvoir se présenter. -Pour les petits candidats, les frais de campagne ne sont pas remboursés s'ils n'obtiennent pas 5% des voix exprimées. Les petits partis deviennent inaudibles s'ils se maintiennent. -Le non respect des promesses de campagne pose aussi le problème de la légitimité des élus qui modifient le programme pour lequel ils ont été élus. -Les élections mêmes telles qu'elles se déroulent actuellement, produisent de la légitimité pour une élite souvent sortie d'un moule unique (ENA). -La tyrannie de la technique de communication réduit les possibilités de diversité démocratique. L'humain est de moins en moins représenté à toutes les échelles.

Comment remédier à cette situation?

-Reconnaissance du vote blanc. Cette reconnaissance pourrait passer par la pétition de change.org qui existe sur internet ou Nuit debout pourrait y participer en tant que mouvement. -Appeler à voter blanc pour exprimer notre refus des politiques menées. Cet appel n'est-il pas une solution extrême? Ne faut-il pas garder espoir d'une autre politique providentielle? -S'il y avait obligation du vote, le bulletin blanc serait automatiquement reconnu.Les résultats correspondraient aux pourcentages réels. Cette obligation de vote n'est-elle pas une solution artificielle? -Quelles actions sur le terrain peut-on engager pour que les gens reprennent confiance dans la politique? Réfléchir à de nouvelles formes de prise de décisions, qui ne conduisent pas à transférer notre pouvoir de décision sur certaines élites. Au niveau communal, les référendums pour des décisions importantes peuvent être mis en place ainsi que des délégations de quartier. Est-ce vraiment le seul moyen démocratique au niveau local? Ce processus de référendum nécessite un travail en amont( débats) pour que les gens s'investissent réellement en connaissance de cause .Les règles d'un référendum doivent être précises (formulation). Ce type de vote trouve toute sa place au niveau local mais est-il applicable à des échelles plus grandes? -Arrêter les 500 signatures d'élus. Proposer une autre façon de valider une candidature( dépôt populaire de voix sur internet dont le nombre est à définir). Proposer que les électeurs puissent parrainer un candidat en déposant leur signature en mairie. -L'état peut s'engager à doter tous les candidats d'une somme non remboursable pour mener campagne(impression de bulletins) -Le cumul des mandats peut être interdit ce qui permettrait un renouvellement de nos "élu(e)s". -Les mandats ne doivent pas être renouvelables sauf au niveau communal (commune de moins de 5000 habitants par ex). -Une liste communale doit respecter la représentativité sociale de la commune. Les quartiers peuvent être ainsi représentés. -La notion de maire élu pour 6 ans peut "disparaître". Le maire change tous les ans au sein de la liste majoritaire. -Le peuple doit pouvoir "renvoyer" un élu s'il ne respecte pas le programme pour lequel il s'est fait élire. Quel moyen utiliser? Mettre en place une assemblée de contrôle de la vie locale? Créer des contre-pouvoirs? Contrôle d'un candide?

-Mise en place d'un tirage au sort des "élu(e)”. Le but serait que le peuple ne se défasse plus de sa souveraineté. Il pourrait ainsi se réapproprier la mise en action de ses paroles, de ses actions. Ce tirage au sort présente toutefois quelques interrogations. Ceux qui détiennent la technique ne risquent-ils pas de manipuler ceux qui ne la détiennent pas? Le hasard peut-il entrainer de l'arbitraire, de la démotivation, de l'imprudence? Des compétences ou du moins une solide motivation ne sont -ils pas nécessaires? Le tirage au sort peut-il entraîner au contraire un tel honneur que tous les doutes précédents n'auraient pas lieu d'être? -Mandater des gens pour appliquer des décisions serait une autre solution. Il ne s'agirait pas d'élire un individu sur son charisme, ses compétences mais le mandater pour faire passer une idée, un projet, une loi.

Autres réflexions: -Nuit debout devrait commencer à modifier le système au niveau local (mairies). -Nuit debout ne risque-t-elle pas de s'essouffler si elle demeure dans une échelle uniquement horizontale. Ne faut-il pas envisager une verticalité? -Nuit Debout et les médias. Le refus d'aller vers une médiatisation classique n'est-il pas contradictoire avec sa présence sur Facebook?

C.