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Villes/Blois/AG du 67 mars

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AG du 67 mars[modifier | modifier le wikicode]

6 mai 2016

Informations[modifier | modifier le wikicode]

La troisième Assemblée générale de la Nuit Debout à Blois a eu lieu le 67 mars (6 mai 2016), place Jean Jaurès à Blois. Elle a rassemblé une soixantaine de personnes aux parcours individuels divers et a débuté à 20 heures 30 minutes.

Rôles d’organisation

  • Médiateurs : Gwendoline, Tristan
  • Scribes : Gwendoline, Tristan
  • Compte rendu : Tristan


Ordre du jour

  • Accueil des participants
  • Présentation de l’ordre du jour
  • Tour de parole libre
  • Présentation des travaux des commissions
  • Vote sur les propositions des commissions

Tour de parole libre[modifier | modifier le wikicode]

Après l’accueil des participants par les médiateurs et la présentation de l’ordre du jour, le tour de parole libre a débuté sans limitation explicite du temps d’intervention.

Les différentes interventions pendant la prise de parole libre se sont focalisées sur les éléments suivants :

À propos de la représentativité des citoyens dans la société

  • En écho avec la précédente AG de la Nuit Debout à Blois, un dur constat est fait du manque de représentativité des citoyens que ce soit dans les média ou dans la politique.
  • La partialité des média est dénoncée pour son traitement de l’information à la fois pour le mouvement Nuit Debout et les manifestations contre la Loi Travail mais aussi pour d’autres faits de société. L’information est présentée comme tronquée, l’exemple le plus frappant étant celui de la chaine BFMTV. Il est rappelé à ce propos que 97% des média sont contrôlés par 7 personnes (dont Bouygues : TF1, Bolloré : Groupe Canal, etc.)
  • Au niveau politique, ce manque de représentativité est visible à travers les élections. Le vote est ainsi vu comme une illusion : les dirigeants sont membres d’une oligarchie qui ne représente pas la population. Alors que cette élite obéit à la fois à ces propres desiderata et à ceux de l’Union Européenne (exemple de l’utilisation du 49.3, des négociations secrètes sur le TTIP et le TAFTA), il est pointé l’absence de contrôle sur les élus.
  • La première conséquence de cet état de fait se manifeste dans l’augmentation de l’abstentionnisme et du vote blanc qui sont considérés comme des moyens de contestation. Sur ce point, un échange a lieu sur la prise en compte du vote blanc qui est jugée par certains plus efficace que l’abstention.
  • La possible solution d’un système démocratique « à la proportionnelle » est présentée comme mauvaise avec l’exemple du régime politique en Israël (qui maintient le dirigeant B. Netanyaou avec seulement 4 députés).
  • Il y a une volonté générale de reprendre le pouvoir mais ceci semble difficile du fait de la mondialisation. Il est toutefois noté que l’outil Internet permet une participation et une implication plus large des citoyens.
  • Une autre conséquence de ce manque de représentativité est vue dans l’augmentation du vote FN. Une discussion s’engage sur ce point, certaines personnes présentant le FN comme un faux problème, d’autres pensant au contraire que sa menace est réelle. Le vote FN est présenté comme un vote de contestation qui pourrait servir d’avertissement ou de catalyseur pour dynamiser la contestation. À cette théorie, il est répondu que Nuit Debout ne devrait pas « faire le jeu du FN » et devrait se focaliser davantage sur des propositions concrètes pour « regagner » l’électorat « perdu » au parti d’extrême droite. Il est admis que le mouvement ne doit pas se concentrer sur le FN en particulier mais combattre tous les partis servant le Capitalisme.
  • Enfin, il est rappelé l’existence d’une commission Souveraineté du peuple, apte à réfléchir sur ces questions.

Ces premiers constats effectués, la réflexion s’engage sur le mouvement Nuit Debout.

  • Plusieurs participants affirment leur soutien au mouvement Nuit Debout tout en soulignant son originalité mais également sa praticité (manifestation et revendication possibles après les heures de travail).
  • Il est remarqué que la Nuit Debout répond à un besoin de changer le système actuel, système dédié entièrement à la défense du Capitalisme.
  • Se posent néanmoins les questions des avancées et des évolutions du mouvement ; que ce soit à Blois, à Paris ou pendant les Nuits Debout partout : quelles directions prend-il ?

Ces considérations posent la question des violences attribuées à la Nuit Debout et notamment celles des « casseurs »

  • Plusieurs intervenants pointent la dangerosité de ces violences et l’impact négatif qu’elles ont sur l’opinion public. Un témoignage sur des actes violents perpétués dans un lycée militaire permet de parler de la marque psychologique indélébile que ces actes laissent sur les personnes.
  • Il est noté que le traitement médiatique de ces violences est biaisé (point à mettre en relation avec la question des média traitées plus haut) et que le cas des violences policières est souvent minimisé (exemple des répressions dans plusieurs grandes villes de France) à l’instar des pressions exercées sur la Police pour maintenir cette pression.
  • La responsabilité des média et des politiques est également mise en cause dans le développement de la violence : en bloquant toutes discussions, ils forcent l’escalade de l’action violente. Max Weber est cité à ce propos : « L’État seul détient le pouvoir de la violence légitime ».
  • L’exemple de la lutte non-violente du Mahatma Gandhi est toutefois opposé à ces réflexions.

Cette question de la violence entraine une interrogation sur les actions du mouvement en général.

  • Plusieurs intervenants pointant le besoin de « faire mieux que casser », il est rappelé que les actions envisagées ne peuvent être réussies sans violences que lorsqu’il existe un rapport de force évident.
  • Les exemples des actions menées à Tours sont présentés pour étayer cet argument du rapport de force : sans un nombre suffisant de participants, les actions contre le siège du Medef de Touraine et l’action « péage gratuit » n’auraient pas eu les succès constatés. À propos de l’opération péage gratuit, plusieurs personnes pointent certains échecs d’initiatives similaires, ailleurs en France.
  • Le rôle des « masses » est discuté dans ce processus de rapport de force : peuvent-elles être les initiatrices des actions ou ces dernières doivent-elles être davantage décidées par de petits groupes ? Un consensus semble se dessiner autour de la première solution et le rapport de force est finalement montré comme un élément nécessaire pour gagner l’opinion et avoir une véritable influence.
  • L’idée d’un blocage des universités, des banques ou même de la Défense est avancée.
  • L’impact d’une possible attaque informatique contre les banques est évoqué. Une remarque est faite la faible vulnérabilité des systèmes numériques du milieu financier. Si ces derniers sont interconnectés, ils ont déjà dû subir des attaques et ont adapté leur sécurité pour contrer toutes menaces.

Enfin, plusieurs autres sujets sont abordés.

  • Un point sur la finance permet de s’interroger sur les possibilités de soutien aux lanceurs d’alertes (notamment dans le cas des Panama Papers ou pour l’exemple de E.Snowden, même si ce dernier n’est lié à aucune affaire financière). Le rôle de ces personnes est mis en avant dans les processus de contestation et de « révolution ».
  • Ce même point est également l’occasion de présenter la NEF, banque en passe de devenir équitable (non utilisation des fonds dans la bourse).
  • Une représentante humanitaire rappelle la situation sociale actuelle en Outre-mer (surtout à Mayotte et à la Réunion) en pointant le silence médiatique sur le sujet et en dénonçant les violences extrêmement observées là-bas.
  • Une petite analyse sur l’utilisation (et l’appropriation) des mots en politique est réalisée.


Retours des travaux des commissions[modifier | modifier le wikicode]

Une fois le tour de parole terminé, les différentes commissions existantes et organisées de la Nuit Debout à Blois ont présenté leurs travaux à l’Assemblée générale.

Commission logistique[modifier | modifier le wikicode]

La commission logistique fait le détail des installations présentes (barnum, bureau, tables, matériel de sonorisation, groupe électrogène, etc.) et des produits proposés sur le point restauration (vin chaud sans alcool, boissons, soupe, sandwich, cakes salées, muffins et cookies ; presque intégralement bio et en partie Vegan) pour l’actuelle Nuit Debout et rappelle que tout le travail a été réalisé grâce à des bénévoles. Des volontaires sont invités à venir rejoindre la commission et l’assemblée est informée qu’une boite à dons est disponible pour rembourser une partie des frais inhérents à toute cette organisation.

Commission Action/coup de poing[modifier | modifier le wikicode]

La commission action se présente et évoque les différentes réalisations qui pourraient être envisagées.

Commission Souveraineté populaire[modifier | modifier le wikicode]

En l’absence de rapporteurs pour la commission Souveraineté populaire, l’assemblée est informée que le compte rendu de la dernière réunion de cette commission est disponible sur place auprès des médiateurs.

Commission Communication[modifier | modifier le wikicode]

La commission Communication informe l’Assemblée sur la publicité réalisée pour l’actuelle Nuit Debout (tractage, multiples annonces sur internet) et constate son efficacité. Les fiches de contacts sont présentées et distribuées à toutes les personnes présentes. Le projet d’un sondage populaire sur la Nuit Debout est présenté et soumis au vote (voir section Votes).

Un appel aux volontaires a été lancé à l’issu de ces interventions.

Votes[modifier | modifier le wikicode]

Proposition : Réaliser un sondage sur les impressions autour de la Nuit Debout.

Fait adopté


Discussion libre[modifier | modifier le wikicode]

Après la communication des commissions, un tour de parole libre (non prévu par l’ordre du jour) s’est initié autour des points suivants :

  • Demande d’information et réponse sur les enjeux soulevés par la Loi Travail. Il est notamment constaté l’accès difficile à des informations objectives et claires et rappeler que les travailleurs ne seront pas bénéficiaires mais bien victimes de ce projet de loi.
  • Avertissement d’une personne ayant connu l’Europe « pendant le fascisme » et qui voit se reproduire des mécanismes politiques similaires dans l’Europe actuelle (notamment en Autriche). Pour cette personne le mouvement Nuit Debout est une réponse adaptée et bienvenue.


Fin de l’AG[modifier | modifier le wikicode]

L’Assemblée générale s’est terminée aux alentours de 23 heures et a laissé place aux ateliers des commissions Communication, Action et Souveraineté populaire.