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Villes/Bordeaux/Éducation/CR/41 mars / 10 avril

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Compte rendu du 10 avril 2016[modifier | modifier le wikicode]

Suggestions pour la prochaine fois[modifier | modifier le wikicode]

Communication interne[modifier | modifier le wikicode]

Synthèse des premiers échanges[modifier | modifier le wikicode]

Les échanges, nombreux et vivifiants, ont permis de peindre un tableau d’un système éducatif en difficulté, à l’histoire peu connue, mais disposant toutefois d’acteurs motivés qui peuvent parfois mener des projets pédagogiques alternatifs et intéressants.

Pour beaucoup, ce système présente de nombreuses limites qui ne permettent pas de contribuer à faire d’une personne un citoyen, acteur au fait dans la cité : des programmes trop importants, auxquels doivent se contraindre les enseignants des classes surchargés amenant à l’uniformisation des modes d’enseignements, et donc des élèves, où il est difficile d’assurer le suivi d’élèves en difficultés des charges de travail et des modules éducatifs qui tendent à se rapprocher de ceux de l’entreprise orientation très tôt dans les parcours entre « manuels » et « intellectuels » que l’on retrouve dans le monde de l’entreprise, ce qui peut être vu comme une atteinte à la liberté et aspirations individuelles apprentissage de l’obéissance, favorisant la création de « moutons » des systèmes de notations et d’évaluations, mais aussi de parcours qui favorisent et mettent en avant une certaine culture de la compétition enter élèves une opposition toujours plus croissante entre enseignants et parents un facteur d’ascension sociale qui ne fonctionne pas ou plus des enseignants pas ou peu motivés, parfois non formé à la pédagogie etc.

En ce sens, l’éducation nationale serait avant un système de conditionnement préparant les futurs ouvriers à se plier au système hiérarchique qu’ils rencontreront dans le monde du travail. D’autres notent toutefois qu’il ne faut penser l’éducation comme un tout uni. Localement, des établissements, des instituteurs et professeurs, conduisent et mènent des projets pédagogiques alternatifs et intéressants mettant an avant le travail en groupe, l’interaction, la communication et, de façon plus globale, les enfants au centre des approches pédagogiques. Par ailleurs, l’université est souvent une occasion pour les personnes de « faire table rase du passé ».

En cela, les échecs de sortie sont avant tout les échecs des enseignants. Bien que l’université soit présentée comme une voie de garage, elle favorise toutefois l’apprentissage d’une réflexion par soi-même, objectif souvent mis en avant par les participants. Autant d’occasions de pousser les réflexions sur la société, son fonctionnement et la place que l’on y occupe individuellement collectivement. Plus largement, les échanges ont permis de mettre en avant l’importance de ne pas cloisonner les réflexions sur l’éducation de la prime enfance au monde du travail. En effet, bien souvent, les réflexions ont mis en avant une école qui prépare à un métier et non à devenir citoyen. Une séparation existe bien souvent entre temps de formation (école, collège, lycée et étude) et temps du travail. Au contraire, il y a une volonté chez les participants de vivre dans une société disposant d’espaces et de temps favorisant l’éducation de tous, à tout âge, pour permettre de devenir citoyen, mais, bien plus, de construire des parcours tant professionnels que personnels en adéquation avec les particularités de chacun (ses envies, ses ambitions, ses conditions de santé) évolutives au fil de la vie). Il s’agit ainsi d’un appel au droit à la formation tout au long de la vie.

À ce propos, plusieurs mettent en avant la façon dont le chômage, mais plus largement les contraintes économiques, « pèsent » sur la capacité des personnes à se réorienter, à avoir du temps pour se former ou acquérir de nouvelles connaissances. L’ensemble de ces réflexions pousse les participants à cette commission de proposer les réflexions suivantes. D’une part, de nombreuses pédagogies alternatives existent déjà et, s’il y a des choses à changer dans les modes de fonctionnement actuels, les sciences sociales peuvent nous éclairer sur ces aspects.

D’autre part, une réflexion nécessaire doit nous pousser à décloisonner l’école, favoriser ainsi des liens (dans les programmes, les formations, les partenariats, les intervenants) avec les questions environnementales et la société civile au sens large (associations par exemple). Plus largement, il ne faut pas oublier dans ces réflexions les autres moyens d’éducation et de formation qui existent en dehors du système scolaire et contribuent à éduquer les personnes.

Cependant, la transformation du système éducatif, ou son remplacement par un autre, demande des moyens supplémentaires, pour faire baisser le nombre d’élèves par classe, disposer d’enseignants mieux formés (à différentes formes de pédagogies par exemple), etc. Cela pose plus largement la question de la capacité des peuples à décider de la répartition de leurs impôts, pour pouvoir par exemple augmenter les moyens alloués à l’éducation

Ce compte-rendu n’est bien sûr qu’une portion des échanges et ne rend pas compte de la richesse et de la finesse des propos tenus par les participants. Nous présentons ici en résumé les objectifs affichés par les participants pour un meilleur système éducatif :

Objectifs affichés par les participants[modifier | modifier le wikicode]

- Éduquer les personnes à construire un monde meilleur.

- Développer l’esprit critique et autonome.

- Remettre l’humain et le vivre-ensemble au centre de l’éducation.

- Une éducation et des formations qui favorisent le partage de savoirs, les échanges.

- Des passerelles facilitées, permettant à chacun de trouver sa voie tout au long de sa vie.

- Créer les bonnes conditions pour créer le désir d’apprendre.

Pistes d'actions[modifier | modifier le wikicode]

- Proposer des enseignements pendant les nuits debout.

- Autre formation des enseignants, sur les pédagogies alternatives par exemple, mais aussi sur d’autres sujets, comme les notions de danger des stéréotypes.

- Instaurer des tours de parole en classe, sur des thèmes précis Revaloriser les métiers manuels Prendre en compte la spécificité des enfants (désire, capacité, dyslexie, etc.)

- Proposer une éducation trans-âge et trans-générationnel

- Un système éducatif organisé horizontalement

- Bloquer les corrections d’examen.

- Décloisonner les écoles Nature et environnement Société civile Vie quotidienne.

- Disposer de structures d’éducation populaire pour tous et par tous, gratuite et bénévole Répertorier et mettre à disposition les structures existantes.

- Valoriser le travail en groupe.

- Réduire le nombre d’élèves par classe à 20.

- 20 h de cours par semaine maximum Ce qui amène à un bac à 20 ans au lieu de 18, les 2 ans en plus étant réparti entre collège et lycée.

- 20 milliards de plus par an pour l’éducation.

- Favoriser les travaux transversaux.

- Augmenter le nombre de profs.

- Mettre fin à la privatisation des écoles qui forment les élites.

- Rendre les cours ludiques.

- Que l’éducation alternative devienne une norme, ce qui peut passer par la mise en place d’un forum citoyen pour la rédaction d’une proposition d’établissement éducatif type pour les 6 à 18 ans.

Manifeste[modifier | modifier le wikicode]

Pistes d'actions[modifier | modifier le wikicode]