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Villes/Bordeaux/Parité et droits des femmes/CR/41 mars 2016 (10 avril)
Sommaire
Compte-Rendu du 41 mars 2016 (10 avril)[modifier | modifier le wikicode]
Informations[modifier | modifier le wikicode]
L’égalité entre toutes et tous, femmes et hommes ici à #NuitDebout Bordeaux, est un objectif primordial que nous réclamons et revendiquons. C’est pourquoi il apparaît important d’établir dès ce dimanche des règles de mise en œuvre et de protection de cette égalité par le biais de la Commission Parité, Droits des Femmes. Nous étions 4 hommes et 6 femmes à réfléchir sur cette thématique.
Premier point : État des lieux[modifier | modifier le wikicode]
Au travail[modifier | modifier le wikicode]
Nous avons d’abord échangé nos témoignages sur notre position de femme dans le monde du travail. Rapidement, nous nous rendons compte que nous subissions toutes inégalités, violences, pressions sur nos lieux de travail en rapport avec notre condition de femmes. En voici quelques exemples :
- « Nous avons un directeur qui recrute très souvent des femmes pour pouvoir mieux nous encadrer »
- « J'ai dû changer de travail car l’ambiance était très machiste et misogyne [...] désormais je ne suis plus obligée de faire le café »
- « Un jour un journaliste est venu dans l’association où j’effectue mon service civique, il n’a interviewé que des hommes malgré la présence de femmes, on a l’impression de faire de la figuration »
Et à #NuitDebout ?[modifier | modifier le wikicode]
Puis le débat s’est orienté sur la place de la parole des femmes dans les débats publics, notamment à #NuitDebout Bordeaux. Nous sommes parties d’un constat sans appel : lors de la première assemblée générale, nous étions autant de femmes que d’hommes pourtant la prise de parole des femmes a été minoritaire. Bien que nous comprenons que ce n’était que le premier rassemblement parmi beaucoup d’autres à venir, nous souhaitons qu’une parité soit établie dès à présent car nous ne voulons plus vivre dans cette société faite d’inégalités.
La Commission a noté que des réflexes du patriarcat sont fortement ancrés, enracinés en nous toutes et tous, qu’il était en effet plus difficile pour une femme de prendre la parole en public, comme le montrent ces témoignages :
- « J’ai peur de ne pas être légitime»
- « Je cède facilement la place à un homme pour parler à ma place »
- « Les femmes ne veulent pas parler, on ne va pas les forcer quand même »
- « Les femmes s’auto-censurent plus facilement
- « Les femmes sont plus timides, ont plus peur »
- « J’ai peur de ne pas être prise au sérieux »
Deuxième point : Propositions[modifier | modifier le wikicode]
Des règles générales[modifier | modifier le wikicode]
Nous avons donc réfléchi à des règles intangibles, des moyens de favoriser la parole des femmes afin d’établir une égalité, où chacun puisse y trouver son compte. Tout d’abord de rappeler que l’établissement de cette égalité est de notre responsabilité à toutes et tous.
- Pour les femmes de rappeler que nous sommes les égales de nos confrères masculins et par conséquent nous sommes légitimes à prendre la parole, tous les mots sont les bienvenus, sans peur, sans honte.
- Pour les hommes de prendre conscience des difficultés particulières que peut représenter la prise de parole pour les femmes en public et de faciliter celle-ci.
Organisation de #NuitDebout[modifier | modifier le wikicode]
- Pour la question de la répartition du temps de parole :
Proposition : Temps de parole distincts, par exemple un quart d’heure hommes, puis pour les femmes et ainsi de suite (cela marche peu importe le temps de départ choisi)
-
refusé
Proposition : Prise de parole alternant directement femmes et hommes.
-
adopté
- Pour le meneur de débat : émettre un rappel au début de l’assemblée générale, puis tout au long de la soirée.
- Pour le responsable des tours de parole : effectuer un roulement homme/femme tout au long de l’assemblée générale. D’autre part, nous avons également remarqué samedi soir que la présentation de l’assemblée générale a été faite majoritairement par des hommes, et les responsabilités de meneur de débat et du responsable des tours de paroles étaient également masculines. C’est pourquoi nous souhaitons également que la présentation de l’assemblée générale et autres réunions soient paritaires et que les postes à responsabilité le soient aussi.
Nous avons aussi émis l’idée de réaliser un cahier, à l’instar du cahier qui a été crée samedi 9 avril qui a permis d’écouter les témoignages de personnes n’osant s’exprimer en public, pour que la parole des femmes soit entendue à la fin de l’assemblée générale ou alors d’un seul et même cahier qui respecterait l’égalité des hommes et des femmes dans les témoignages recueillis. Enfin, il a aussi été question de rendre compte à chaque fin de soirée de l’évolution de la parité, si celle-ci a été respectée, difficile ou facile à mettre en place etc.
Compléments[modifier | modifier le wikicode]
Nous avons eu une pensée pour ces femmes politiques qui sont stigmatisées et victimes de sexisme au cours de l’exercice de leurs fonctions.
La Commission a aussi parlé de toutes les minorités que nous n’entendons pas, que nous ne voyons pas et qui pourtant ont tant de choses à nous faire partager. Nous pensons aux personnes ayant un handicap qui étaient présentes dès samedi 9 avril place de la République, aux sans-papiers, aux minorités géographiques, aux oubliés des cités etc. Ainsi, nous pensons que la création d’une commission qui pourrait faire entendre ces voix serait la bienvenue. Soyons donc exigeants, dès maintenant, pour accueillir la société dont nous rêvons, une société qui met fin aux inégalités entre les femmes et les hommes, une société où la voix de chacun est entendue et respectée.
