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Villes/Foix/AG du 14/04/2016 à Foix

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Compte rendu de l’Assemblée Générale du 14 avril 2016 à Foix

L’AG a débuté vers 20h30. Après avoir fait un rapide bilan de celle de la veille notamment sur la forme (comment prendre la parole : faire passer le micro plutôt que demander aux gens de venir parler en « tribune »), une femme propose des bâtons de parole pour faciliter l’auto-organisation des tours de parole, proposition adoptée et mise en œuvre.

Retour des Commissions/ateliers/petits groupes :

Commission logistique:« Déclaration ou non de l’AG en mairie et préfecture »

Question : doit-on déclarer chaque jour Nuit Debout ou se passer d’autorisation ?

Jusqu’ici le fonctionnement est le suivant : trois noms sont donnés au sein d’une liste de volontaires.

Après avoir informé les personnes de leur responsabilité individuelle, le (long) débat se pose en ces termes : Si on continue ainsi on n’est pas cohérent avec le sens du mouvement « c’est parce qu’il n’appartient à personne qu’il appartient à tous » et la volonté de ne pas faire émerger des «représentants » ou des personnes qui auraient de fait plus de poids (et de responsabilités).

  • Proposition de déclarer sous le nom collectif « Nuit Debout » même s’il y a peu de chance que ce soit accepté. Il émerge aussi la question du fait même de « déclarer » l’AG ou non et de discuter des risques et enjeux d’une non-déclaration.

Cette question importante mérite alors un débat et suscite plusieurs réactions :

  • Proposition de choisir un thème par débat pour examiner la lutte que chacun est en train de mener.
  • Proposition que le thème du jour soit celui de la « déclaration » car c’est une question qui se reposera tous les jours et donc à laquelle on doit trouver une solution ensemble. Rappelle que déléguer la responsabilité collective à un individu n’est pas dans l’esprit du mouvement. La loi nous impose de déclarer des personnes précisément pour interdire la responsabilité collective. Il souligne aussi un « principe de réalité » : le mouvement est à ses débuts, donc pas de décision définitive mais la question doit être reposée.
  • Proposition que toutes les personnes qui viennent à Nuit Debout s’inscrivent sur une « liste solidaire ».
  • Cela dépend du rapport de force général qui déterminera si on déclare ou pas. Question qui se pose dans d’autres Nuit Debout.
  • Proposition de faire circuler un panneau pour que les gens listent leurs noms pour déclarer collectivement Nuit Debout.
  • Retour sur le cadre légal : 3 noms maximum sont acceptés. Si le nom Nuit Debout n’est pas accepté il faut s’accorder sur une solution de repli (plan B).
  • Proposition : Si Nuit Debout ne sera pas accepté, alors tentons de ne pas déclarer et de voir comment ça se passe. Si ça marche pas, on re-déclare pour le lendemain.
  • Importance d’avoir un plan B pour ne pas se faire saisir le matériel si les forces de l’ordre nous délogent. Cela suppose aussi de choisir un autre lieu de retrouvaille.

Le débat s’enchaîne un peu vite, plus vraiment de respect dans les tours de paroles. La parole finit par s’établir entre quelques participants seulement.

Point technique : Comment on distribue la parole pour éviter qu’un débat se limite à quelques personnes en désaccord ? Proposition d’auto-régulation des prises de paroles avec priorité à ceux qui n’ont pas parlé.

Reprise du débat selon cette règle adoptée.

  • Personne d’accord avec l’idée de tester une déclaration collective pour le lendemain mais évoque le risque d’être contre productif par rapport à l’action de diffusion organisée pour le lendemain sur le marché : Est-ce que ça vaut le coup de prendre le risque de se faire virer alors qu’une action de diffusion est prévue sur le marché de samedi et devrait ramener de nouvelles personnes.
  • Foix pas de « grosse police », peu de risque de se faire virer violemment.
  • Proposition de tirage au sort entre les deux options (déclarer / ne pas déclarer). Peu de réaction.

Retour aux commissions pour organiser concrètement la teneur de l’AG demain. Rappel du besoin de relais dans tous les domaines (accueil, logistique, cuisine, animation…).

Commission Communication : Lecture du tract proposé pour la diffusion du lendemain.

Certaines personnes veulent réagir pour préciser aussi le lancement qui se fait à Pailhès le vendredi 15 avril. Le texte ainsi modifié est donc adopté et imprimé.

Prise de paroles libres :

- Comment imaginer s’opposer à cette loi et au reste ? est aussi la vraie question et qu’il ne faudrait pas que le débat s’enlise autour de cette question de la déclaration. Ce n’est pas un colloque, on est dans une opposition, on le manifeste. Question des « moyens » qu’on se donne.

- Référence à Wikistrike, et à un article de Thierry Meyssan1 expliquant selon que Nuit Debout serait organisé par la CIA et qu’on est tous manipulés. L’intervenant dit que même Manuel Valls reconnaît hors caméra que cette loi n’est pas une bonne loi.

- Comment on fait pour arrêter cette loi ? Proposition d’une commission action pour « se donner un peu d’air ».

- Sujet : les jeunes les plus concernés.

- Musique / Théâtre pour animer le mouvement. Pas seulement des jeunes, mais des personnes de tous âges sont conviés.

- Il faut créer un rapport de force.

- Oui il faut créer un rapport de force mais cela se fait en deux temps : d’abord agir pour rassembler un collectif important en nombre et ensuite être suffisamment nombreux et donc forts pour envisager des actions réalisables. Rappelle du principe de fonctionnement : chacun peut proposer ce qu’il veut à condition qu’il lance les choses concrètement. Proposer permet de trouver des gens avec qui s’organiser dans un but commun (action, débat, ateliers, etc…)

Commission Démocratie :

Le débat amène à poser la question de la démocratie selon deux options : Faut-il améliorer le système existant ou faut-il changer de système ?

Ils ont parlé de la loi travail mais aussi de la difficulté à se retrouver dans un monde du travail aux « méthodes fascistes » qui nous divisent. Il faut donc se retrouver pour se répartir d’en bas. Le travail est donc à redéfinir, comme le reste : monnaie locales et autres expériences alternatives.

Politiquement : il a été évoqué des mairies qui tentent de fonctionner sans représentant tout puissant et qui tente d’administrer à plusieurs sans hiérarchie.

Idée de la Constituante fait partie de l’idée d’améliorer le système et ne rentre pas dans l’idée de l’autonomie où on recommencerait tout à zéro.

Mai 68 a commencé comme ça : gens qui se parlent, un moment de grâce populaire au début qui finit souvent mal (répression), donc évitons de casser ce mouvement. On sait ce qu’on ne veut pas, on se rassemble pour parler de ce qui ne va pas (souffrance au travail…). L’idée est de profiter des Nuits Debout pour se demander ce qu’on veut. Est-ce qu’on est contre cette loi ou est-ce qu’on veut plus ? Nuit Debout est donc une opportunité de décider ce qu’on veut pour faire des actions.

Réactions :

- « Vous êtes une communauté de moutons ». On ne s’intéresse pas assez à la souffrance animale. Comment l’école pousse les enfants à dénoncer leurs camarades. Critique de Pole emploi formation mode d’emploi. Tout le monde peut participer librement, « je vote à droite ». Elle invite ensuite chacun à créer sa propre entreprise.

- Personne d’origine roumaine venant expliquer comment il s’est fait exploité par une grande famille qui ne l’a jamais payé. Il est malade et il lui est demandé de quitté le territoire.

- Rappel sur le fait que tout le monde doit s’écouter.

- Si plus de retours de commissions, proposition de débattre sur un thème. Thème proposé : les réfugiés, ou l’argent…

- C’est le but des commissions ou ateliers que d’amener un sujet de débat après en avoir discuté collectivement.

Point technique : il est 22h30, les gens commencent à partir, on était parti sur 23h pour la fin d’AG, donc propose 10 minutes de temps de parole avant de décider la question de la déclaration en mairie pour le lendemain.

- Proposition de Clown-jonglage ou autre pour animer et égayer les manifestations.

- Personne vient exposer son cas : RSA, obligé de dormir à l’hôtel

- Appel à des bonnes volontés pour prendre le relais pour la cuisine du lendemain.

Retour sur la décision de la déclaration :

On tente de déclarer sous le nom collectif « Nuit Debout » avec un plan B (la liste comme les autres soirs). Adopté. Il est aussi souligné que les décisions prises aussi tardivement (et donc avec moins de personnes) risquent de perdre de leur légitimité. Question à soumettre et à débattre la prochaine fois.