Villes/Le Puy-en-Velay/CR/20 avril

Choses entendues Nuit Debout du mercredi 51 mars

L’improvisation est permanente. Ce soir nous mangeons et discutons de façon informelle avant l’assemblée générale, le temps de permettre aux retardataires de nous rejoindre. La commission « démocratie » prévue initialement ne démarre pas tout de suite car un débat sur l’Europe va s’imposer. Quelle Europe idéale voulons-nous ? Traité de Maastricht, référendum de 2005, rejet des réfugiés en notre nom, lobbying et commission européenne… le constat est sévère. Le sentiment d’avoir était floué aussi même si certains défendent quelques bienfaits malgré tout. Deux tendances s’affirment entre ceux qui souhaitent une réappropriation du projet européen au service des citoyens et non plus de la finance et ceux qui ne trouvent décidément rien à sauver.

Quand à la démocratie, beaucoup la juge confisquée même en France, pays pourtant plus privilégié que d’autres sur ce point. Des solutions sont proposées et discutées : révocabilité des élus, tirage au sort… Rappel est fait que le mandat électif débouche sur une fonction et non pas un métier. L’abstention, le vote blanc, le blocage des élections sont longuement évoquées. Enfin, un participant qui semble avoir beaucoup étudié la question présente le système économique de l’autogestion comme le seul véritablement démocratique : mise en commun des biens librement consentie et décidée par un groupe, non imposée à ceux qui n’en veulent pas (mais qui ne profiteront pas de ces bienfaits non plus). Il revient sur les expériences de la Commune de Paris, de la République espagnole de 1936, du Chiapas. Le collectivisme imposé par l’État étant bien évidemment une dictature et n’ayant donc rien de démocratique. Le capitalisme est longuement débattu comme entrave à la démocratie véritable car source inévitable de corruption et, par définition, par nature, contraire à l’intérêt général.