Bienvenue sur le wiki de Nuit debout, nous sommes le 2981 mars.




Villes/Lille/CR/AG du 150 mars - 28 juillet 2016

De NuitDebout
< Villes‎ | Lille
Aller à : navigation, rechercher

Assemblée Générale du jeudi 150 mars - 28 juillet 2016

Discussions d'AG[modifier | modifier le wikicode]

Introduction[modifier | modifier le wikicode]

Il y a des gens qui craignent la liberté, parce que la liberté est un lourd fardeau.

Elle est en rien facile à vivre.

La liberté nous place en face de la réalité, du monde dans sa globalité.

Elle nous oblige à affronter les problèmes du monde, et tout le reste…

En revanche, si nous sommes esclaves, nous pouvons nous contenter de n’avoir à nous occuper de rien.

De même qu’un Dieu résout tous les problèmes, le dictateur réglera tous mes problèmes.

  • Extrait des Réflexions sur l’Education de KANT

C’est parce que l’homme est libre qu’il est la seule créature qui « peut », et « doit », être éduqué.

  • Nuit Debout est le lieu, l’espace où par l’action et la réflexion nous nous éduquons et nous libérons.
  • Nous sommes des enfants politiques qui par Nuit Debout grandissons vers l’adulte politique.
  • Nous prenons notre responsabilité en tant que citoyen.

Éducation et enseignement[modifier | modifier le wikicode]

  • L’Education nationale est encore principalement un réservoir à main d’œuvre. Accompagnée du développement d’une politique familiale et hygiéniste, elle a eu pour volonté de sédentariser et former une main d’œuvre nécessaire à l’appareil de production détenue par la bourgeoisie industrielle. Afin également de couper court à l’éducation populaire dispensée par les familles et les collectifs d’ouvriers, celle-ci est devenue obligatoire et gratuite pour les enfants à partir de 6 ans. Comme cela, la classe dirigeante a pu reprendre la main sur la classe ouvrière et dispenser l’éducation bourgeoise dont des valeurs primordiales telles que le respect de l’autorité, de la hiérarchie, la prépondérance de la propriété des moyens de production, l’économie capitaliste, l’histoire nationale, la méritocratie, etc.
  • Les savoirs de la nécessité ne sont pas enseignés (culture paysanne, vie pratique…)
  • Les humanités sont de moins en moins enseignées (latin, grec, philosophie…)
  • Nous devrions développer l’éducation populaire, par l’égalité dans l’échange
  • Les « conférences gesticulées » proposent cette alternative de l’éducation populaire, par le mélange des savoirs froids (théoriques) et chauds (vécus) – (conférences visibles sur internet)
  • L'Éducation national ne sert qu'a formater à la hiérarchie.
  • Apport d'exemples ou bémols pour expliquer qu'il existe des initiatives d'associations pour faire plus que l'Éducation Nationale, notamment en enseignant l'arabe au populations concerné-e-s
  • Dévalorisation des diplômes et des savoir généraux vers des savoirs plus professionnels => création de l'armé de réserve des travailleu-r/se-s.
  • Il y a une tendance actuelle à une spécialisation des diplômes, surtout ceux destinés au monde professionnels. Ils sont taillés pour répondre à des besoins dictés par des multinationales telles que Total. L’enseignement général y est pratiquement absent, au détriment d’une spécialisation. De ce fait, pour une partie de la classe ouvrière, la polyvalence disparaît. Pour peu qu’ils se retrouvent au chômage dans tel ou tel secteur, si c’est un secteur en crise, ou une filière, il aura beaucoup de mal à s’adapter à un autre métier du fait d’une formation trop spécifique. Ainsi, une partie de la formation dispensée par l’Education nationale est une usine à chômeurs car trop spécifique à une demande patronale dont la disparition de telle ou telle filière importe peu. Elle forme la capacité productive du salarié sur le dos de l’argent public, profite un temps de sa valeur en empochant 80% des gains et socialise ensuite le licenciement. C’est tout bénéfique pour lui.
  • Il y a une résignation du « corps » enseignant. Comme beaucoup d’autres corps de métier traditionnellement de « gauche », ils se sont sentis trahis par la politique gouvernementale. Donc de plus en plus nombreux sont les enseignants qui n’espèrent plus d’évolution de l’Education nationale. Notamment en terme de formation initiale et continue afin de répondre globalement par exemple à la grande difficulté scolaire. Et comme dans la société, il y a une radicalisation politique. Un syndicat d’enseignant proche du FN est né, ainsi qu’une association de parents d’élèves.
  • Il faut savoir que les endroits où la conscience de la nécessité de reposer les bases du système scolaire sont les salles des profs.

Mais si la majorité des enseignant-e-s ne se mobilisent plus, c'est parce qu'ils/elles se sentent désarmé-e-s. La hiérarchisation croissante a fait perdre le contrôle sur les établissements. De plus, l'ensemble des outils incitant les enseignant-e-s à prendre des missions - souvent inutiles - en échange de valorisation salariales a brisé la notion de corps et de lutte communes. Mais la majorité veut que le système change. Il faut travailler avec les syndicats de l'Éducation Nationale et les associations d'enseignant-e-s

  • Ces mécanismes qui brisent le collectif et vident de sens les métiers ne sont pas propres à l'Éducation Nationale, on les retrouvent, dans tous les services publics.
  • La réforme du collège rend celui-ci disfonctionnel.
  • La réforme actuelle est encore et toujours guidée par la nécessiter d’adapter la formation des élèves à une exigence du monde patronal.
  • L’apprentissage des langues civilisationnelles tels que le latin et le grec sont diluées dans une option fourre-tout. Il est demandé que des enseignements soient dispensés en mode transdisciplinaire, le tout sur un nombre d’heures d’enseignements identique. Ce qui nécessite de réduire l’enseignement de la discipline proprement dite.
  • Les enseignants ont été insuffisamment formés. Ce qui fait que cela va être dispensé de manière inégale et imparfaite.
  • Ce type de formation en mode projet, comme le développement de la pédagogie basée sur l’acquisition de compétences et non plus seulement de savoirs, a pour objectif, sous un gouvernement totalement acquis au mode économique néo-libéral, à trier de manière encore plus fine les élèves. De manière de plus en plus précoce (primaire), l’Etat trie les élèves en procédant à un type d’orientation forcée par l’intermédiaire de logarithme informatique. Tout au long du parcours scolaire de l’élève, tout sera fait pour éviter que l’enfant ne s’écarte du chemin tracé par l’Etat et les besoins en main d’œuvre du patronat. On parle d'une orientation subie et non choisie.
  • On détruit l'enseignement public pour mieux la privatiser.
  • Le but actuel n'est pas vraiment de privatiser. La même casse concerne le privé. Il s'agit plutôt de vider l'enseignement de sons sens, pour mieux briser la résistance intellectuelle.
  • On ne se dirige pas vers une école privée. C’est beaucoup plus sournois que ça. C’est l'entreprise privée qui rentre dans l’école publique. Que ce soit en termes de formation (Microsoft va s’occuper gratuitement de former les enseignants), que de mode de formation (la transdisciplinarité, nécessaire à une application en mode projet dans les entreprises).
  • C'est pour mieux l'adapter aux exigences du marché.
  • Aujourd'hui, les réforme de l'enseignement reprennent des concepts des pédagogie alternatives en les vidant de leur sens, c'est de la novlangue.

Les élections en général et la présidentielle en particulier[modifier | modifier le wikicode]

Faut-il que Nuit Debout Lille participe sous quelle que forme que ce soit (présenter quelqu'un-e, appeler au boycott, au vote blanc, etc)

  • Nous n'échapperons pas à la présidentielle, il faut que l'on réfléchisse sérieusement à ce que l'on fait à ce moment-là.
  • Il peut y avoir du sens à une candidature symbolique pour porter un autre discours.
  • Nous sommes un mouvement qui doit s'inviter dans la campagne.
    • Nous ne sommes pas un mouvement, mais un espace, nous apportons du sens en réunissant les citoyen-ne-s.
  • Nous ne devons pas participer à cette élection, ni en présentant quelqu'un-e, ni en appelant au boycott ou au vote nul/blanc/rouge.

Nous construisons dans notre propre temporalité. Nous créons en permanence un espace où les idées sont exposées, confrontées. Nous créons pratiquement l'alternative. En faisant cela, nous participons à la destruction du faible socle sur lequel repose encore l'élection présidentielle.

  • Même avec 10% de votant-e-s, les élu-e-s seront défendu-e-s par l'armée.
  • Si seulement 10% des citoyen-ne-s votent, les élu-e-s seront faibles et les luttes seront fortes.
  • Faut-il mener campagne contre la présidentielle, profiter de ce temps pour porter un contre-discours. ?
  • Faut-il craindre une récupération ?
  • Répondons par la construction.

Comme nous n'existons pas en tant que structure, nous ne sommes pas récupérables. Nos idées le sont et tant mieux. Que tou-te-s viennent piocher dans notre espace. Ainsi ces idées seront redébattues, réenrichies et nous reviendrons plus fortes. Une fois la loi travail abrogée, nous continuerons et nous aborderons tout, ensemble et ainsi nous fragiliserons le système.

Consensus: Nous ne défendrons pas une position et nous demandons clairement à tou-te-s de ne pas affirmer une prise de position relative à la présidentielle de Nuit Debout Lille. Par contre, ces sujets peuvent, bien-sûr, continuer à être débattus dans cet espace. Il n'est pas question de censure.

Agenda[modifier | modifier le wikicode]

Une action Loi Travail est prévue pour mardi 155 mars - Venez nous voir pour en savoir plus.