Villes/Lille/Sciences Debout/CR/20160425

TITRE DU COMPTE RENDU

25 avril 2016

Informations

CR Commission Sciences Debout 25.04.2016

8 présents, sous la pluie mais haut les cœurs.

Premier point

Sonia a eu un coup de fil avec Ali de l'ANRJ ; asso née il y a dix ans ds le quartier du Pile/Roubaix suite aux révoltes urbaines qui on enflammé les banlieues françaises pour proposer un « Nouveau Regard sur la Jeunesse » (lutter contre les stigmates et proposer des activités répondant aux attentes des 18-25). Anime depuis un an un dispositif de démocratie participative qui se voulait expérimental dans le cadre de la Politique de la ville/ rénovation urbaine (dédensification du quartier, résorption de l' « habitat insalubre » officiellement, officieusement = tri spatial et dispersion des catégories populaires et immigrées) «Table de quartier »mais qui s'est révélé être de l’esbroufe (on leur proposait de se prononcer sur le mobilier d'un parc public alors qu'eux s'inquiétaient de savoir si leur maison allait être détruite, quand, avec quelle contrepartie, pour aller où?). Avec d'autres assos de quartiers, tente d'organiser la résistance locale, d'obtenir que les réunions d'informations unilatérales se muent en espace de débat public, que les gens dont les maisons seront détruites obtiennent d'être relogés sur le quartier quand ils le souhaitent (90% des cas) et soient indemnisés à la hauteur de l'argent, des affects et du temps qu'ils ont investi dans leur logement (dans les premiers temps les propriétaires se voyaient proposés un relogement en HLM). Après qques petites victoires, la mairie a cherché à les déstabiliser pour stoper la dynamique constestataire qu'ils avaient réussi à amorcer. Comment ? En préemptant le local associatif dans lequel la petite troupe se réunissait. La solution de rechange qui leur a été proposée ? Les 'accueillir' au sein de la Maison du projet, lieu institutionnel/vitrine politique où la mairie et l'aménageur assurent des permanences, ce qui signifie se réunir sous le contrôle (la surveillance plutôt que la bienveillance) des institutions auxquelles ils s'opposent, saper certaines des bases matérielles sur lesquelles reposaient l'indépendance et l'autonomie du groupe mobilisé, alors qu'il s'agit là d'une condition sine qua none pour que la résistance puisse s'organiser et que se consolide les liens de confiance, fragiles, instaurés avec des personnes éloignées de la politique telle qu'on l'entend généralement (d'ailleurs il leur faut désormais obtenir une autorisation préalable et réserver la salle à l'avance pour pouvoir être « accueillis »). Ils se réunissent tous les mardi en fin de journée dans l'espace public depuis des mois (ça nous rappelle qquchose non...) et quand le temps se fait capricieux, dans une...église du quartier ! Ils nous proposent d'assister à leur prochaine rencontre mardi prochain (dans une semaine pile) pour se rendre compte par nous-même de ce qui s'y joue. A l'issue de la réunion, nous pourrions discuter des suites à donner à notre éventuel rapprochement, via quelles manifestation (une nuit debout à Roubaix avec discussions, témoignages, mise en perspective), action politique (leur apporter notre soutien, servir de caisse de résonance à leur mobilisation au-delà de Rbx, jouer sur la force du nombre, faire pression sur les pouvoirs publics contre lesquels ils luttent), l'idée est de se rendre avec un petit groupe de motivé(e)s à la réunion de la table de quartier du pile de mardi prochain (03.05) pour discuter d'une action prochaine le samedi 07.05. ou avant (vu qu'on est sur un jour férié et / ou un pont.

Second point

A plus court terme, il est envisageable de faire un premier événement ce samedi 30.04. Dans l'idéal autour des thématiques de sciences naturelles et physique tel que ça a pu être évoqué lors des premières rencontres. Savoir, pouvoir, éthique.

Une autre perspective d'action pour ce samedi serait d'impulser un premier événement tourné autour du transfert de savoir-faire avec Antoine (adesjonqueres@yahoo.fr) pourquoi pas à coupler à un atelier d'information sur les impacts de notre consommation et de nos pratiques quotidiennes. Parmi les partenaires potentiels : l'action pourrait être menée en lien avec l'association ingénieurs sans frontières « donner du sens à la technique ». Ou au niveau local : L'association L214 au niveau local pourrait être un partenaire (ils ont fait éclater une série de scandales sur les abattoirs). Le transfert de savoir-faire pourrait prendre la forme d'ateliers de création et de réparation. Il serait intéressant de trouver des gens ayant des compétences qu'ils souhaitent partager, au sein de Nuit Debout et parmi nos réseaux d'amis, en particulier du côté des associations.

« Cowspiracy » dénonciation de l'élevage extensif de bovin. WWF, Attac s'y opposent.