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Villes/Limoges/Analyse et Prise de Posistion Politique/CR/11 avril

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Compte rendu atelier « différenciation entre analyse et prise de position politique »

Cet atelier était plus une discussion proposée par un des participants à ce petit groupe.

Le propos de base était de parler un peu de méthodologie dans les débats et la construction collective d'un savoir. Nous avons parlé du fait qu'une analyse d'une situation sociale peut souvent être freinée par des considérations morales ou philosophiques, dans le sens où ces dernières amènent dans la discussion quelque chose d'absolu, qui ne peut pas être remis en cause, et que souvent cela bloque les participants au débat.

Nous avons pensé qu'il serait intéressant de s'efforcer dans nos discussions, de séparer le moment de l'analyse, où l'on cherche à expliquer autant que l'on peut la situation, à comprendre les intérêts des différents acteurs, de décrire les mécanismes qui se mettent en place pour défendre ces intérêts, du moment politique où l'on décide d'adopter une décision commune, de faire un choix collectif.

Cela permettrait à chacun de mieux comprendre la complexité des situations et d'avoir le maximum de clé en main avant que quelqu'un ne commence à emmettre une opinion politique, un choix qu'il souhaiterait mettre en avant, car sinon cela renforce une disparité entre les participants.

Nous avons également discuté d'exemples plus concrets afin d'illustrer cette pensée. Nous vous recommandons pour commencer la vidéo youtube d'Usul, la pensée 68, qui met en scène et commente certains débats télévisés où moral, valeurs et analyse se confondent, rendant la discussion stérile. Voici également une phrase d'un certain N.Sarkozy qui amène à y réfléchir : « expliquer l'inexplicable, c'est commencer à excuser l'inexcusable ».

On peut aussi penser à certains comportements de milieu d'extrême gauche, plus enclin à s'efforcer de comprendre la complexité des causes qui amènent quelqu'un à la délinquance de rue ou au djihadisme, qu'à tenter de comprendre comment la classe patronale elle aussi subit des mécanismes complexes qui l'amènent à se reproduire et à se maintenir sans donner aux patrons des intentions mauvaises (donc morales).

Notre discussion a également abouti à parler de différents sous-thèmes, comme la prison, le djihadisme, ou le poids des mots choisis dans une discussion et nous avons pensé que dans le reste de la semaine, ces thèmes pourraient être abordés avec le choix méthodologique dont nous discutions.

Nous proposons enfin que par souci de données objectives, nous commencions dans notre mouvement à compter les prises de paroles homme/femme, le nombre de prise de parole répétées, la qualité de l'écoute en fonction des formats de discussions choisis, afin de nous-même pouvoir analyser nos propres modes de fonctionnement, pour ensuite dans un second temps faire un choix politique plus construit.