Villes/Lyon/Poétiser l'espace public/CR/10 avril

TITRE DU COMPTE RENDU

10 avril 2016

Cette commission propose de se réapproprier l'espace public par le biais de la poésie (au sens large - par le biais littéraire)

Qui ? Une petite trentaine de personnes se sont réunies hier pour discuter de la problématique "Poésie et espaces publics". Cette initiative semble avoir été lancée en partie par des étudiants, notamment de l'ENSATT, du conservatoire et des Beaux arts, entourés de gens de tout âge (bien qu'en majorité des jeunes) intéressés et sensibles au thème proposé. Cette commission comme toutes les autres est ouverte à toutes et tous et devrait être présente à chaque Nuit Debout Lyon.

Pourquoi ? La commission "Poésie et espaces publics" croit au pouvoir de la sensibilisation par la culture et à celui de l'occupation. Cette commission propose et souhaite que le plus grand nombre puisse se réapproprier les espaces publics, notamment par le biais littéraire afin de ramener le débat politique dans ces espaces, de parler de "Nuit Debout" ainsi que de créer une note étonnante "déréalisante" dans le quotidien et sur le long terme afin de créer une brèche dans la réalité, de provoquer des réactions et des discussions. Un des buts de ce réseau poétique est aussi de ramener des personnes jusqu'au lieu de rassemblement Nuit Debout Lyon (fournir les informations à chaque intervention : lieux, dates, actions Nuit Debout).

Où ? La notion d'espaces publics est très large. Les membres de la commission proposent d'occuper la rue, les abris-bus, les transports en communs, les lieux de consommations et les banques. Il est aussi plusieurs fois répété qu'il est nécessaire de ne pas se limiter au centre de Lyon où à la place Guichard et d'ouvrir l'action aux quartiers périphériques afin de créer un vaste "réseau poétique" et de pouvoir sensibiliser un maximum de personnes ainsi qu'un public divers.

Comment ? -Quatre types d'actions sont statués afin d'agir : l'affichage (affichage sauvage, graff), le happening (lecture publique, scénettes..), la distribution de tracts (en main propre et dans les boîtes aux lettres) et la création de bibliothèques libres (en partant du modèle de celle existant Place Guichard). Ces actions ont pour visée de se compléter les unes les autres afin de créer le vaste réseau poétique cité précédemment. -Ressortent des débats et des discussions, la nécessité et l'importance de la traduction (toutes les langues = toutes les cultures) et l'envie commune d'éviter le franco-français (éviter de choisir exclusivement des textes en français et/ou seulement des auteurs français), l'importance d'une action filée sur le long terme avec pour but un effet "boule de neige". Ne rien lâcher. -Les participant-es à la commission se sont mis d'accord pour éviter une forme violente et/ou intrusive d'actions, si le contact direct est privilégié cela est pour faire naître une réflexion et amener à une discussion avec les personnes à qui l'on s'adresse. Offrir la possibilité d'un droit de réponse aux personnes à qui l'ont s'adresse a aussi été plusieurs fois évoqué (définir dans quelle mesure cela peut se mettre en place). -Il a aussi été évoqué de raccorder ces actions à la scène SLAM et poétique lyonnaise, à la commission crieur/crieuse ainsi qu'à la commission action (en A.G on a pu se rendre compte que certaines propositions et actions se recoupaient).

Le métro semble être l'espace qui a le plus retenu l'attention des participant-es à la commission qui s'est mise d'accord sur une action rapide (toucher le plus rapidement possible le plus grand nombre) et efficace (éviter les longueurs, nature du transport en métro : quelques arrêts souvent par passager) ainsi que "durable" (déclamer et fournir le texte, le laisser à disposition pour que les usagers puissent prendre le temps de relire, de partager à leur tour, de le garder...) Proposition de la formation des Thérapeutes Contemporains Lyonnais (TCL) dans les transports). Proposition d'un signe distinctif débattue (non statuée) néanmoins, l'idée de s'habiller en couleurs revient plusieurs fois. Proposition de happening "image poétique" avec un travail visuel, notamment sur le corps : exemple donné : plusieurs personnes dans la même position côte à côte dans les transports en commun tenant des ouvrages aux couvertures modifiées portant un message en rapport avec les Nuits Debouts.

Quand ? A la fin de la commission de dimanche soir 41 mars, les membres se mettent d'accord pour débuter les actions mardi en fin d'après midi afin de laisser le temps d'établir un corpus de textes et de créer des équipes d'actions aux missions définies. Une mailing liste tourne lors de la commission, les personnes intéressées seront recontactées. On parle de créer un forum sur le site, ou une adresse mail, un groupe pour que tous puissent échanger (Nb : certaines personnes soulignent l'importance de ne pas se détacher de l'ensemble Nuit Debout et de ne pas se marginaliser).