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Villes/Montbéliard/AG8 3 Juin 2016

De NuitDebout
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Compte Rendu : AG #8 du 3 Juin 2016.

Huitième Nuit Debout à Montbéliard, un démarrage lent à 20 h seulement. Un petit groupe de 15 personnes, mais vers 23h 30, la séance levée, nous avons croisé un groupe d’une dizaine de jeunes qui comptaient nous rejoindre assez tard, dommage, rendez vous est pris pour Vendredi prochain ! Des fidèles, des occasionnels à chaque fois pour enrichir le débat. Il fut par moment houleux (le rédacteur de ce compte rendu n’y étant pas pour peu...), difficile à canaliser et à gérer, mais il a essentiellement porté sur deux thèmes récurrents : les actions concrètes, et le salaire pour tous (revenu de base, revenu de citoyenneté, salaire...universel...inconditionnel...conditionnel...de gauche...à vie...mondial...).

Actions[modifier | modifier le wikicode]

  • Débat sur la nécessité de monter le 14 juin sur Paris contre la funeste loi du travail ou d’agir ce jour là localement.
  • Débat sur une action médiatique envisagée. Mercredi 8 juin rendez vous place des Halles à Montbéliard 14 H.

Compte-rendu des discussions[modifier | modifier le wikicode]

  • Le revenu universel ou salaire pour tous à vie …les intitulés ne semblent pas revêtir à chaque fois la même réalité. Mais de nombreuses connotations semblent sérieusement entachées par l’héritage (chrétien, capitaliste) du concept même de salaire, qui ne peut être que lié à un travail, une peine. Il serait nécessaire de décrypter le rôle persistant de ces influences
  • Il existe des versions de cette recherche de disposition sociale en apparence novatrice sur l’ensemble de l’échiquier politique de la droite à l’extrême gauche. L’extrême droite, rêvant de la femme au foyer, a sûrement en réserve une loi pour aider les mères à y rester par une incitation financière qu’ils n’hésiteront pas à qualifier de « revenu ou salaire pour tous » le moment venu si ce n’est pas déjà dans leur programme !
  • Là n’est évidemment pas notre propos. Nous nous situons clairement dans une réflexion de progrès social et d’émancipation.
  • La définition exacte en termes de critères pour y prétendre ou non, le montant alloué pour ce revenu sont directement liés à la nature profonde du système politique qui les promulgue. Même si le consensus fut houleux pour arriver à une convergence de lecture.
  • Créer ce salaire de base pour tous redéfinit la nature même du travail et peut permettre de mieux répondre à l’interrogation fondée en première lecture : qui continuera à travailler après l’instauration de ce revenu ? Le travail devra forcement être de nouveau pensé en contenu, en quantité et en qualité. Pourquoi produire tant? Pourquoi produire polluant? Pourquoi produire avec des obsolescences programmées ? Pourquoi produire par des durées de travail importantes? Pourquoi produire par des processus inadaptés fatigants pour le travailleur ?
  • L’individualisme ambiant est souvent évoqué comme frein à la mise en place d’un système idéal.
  • Le concept de contrepartie pour un salaire de cette nature est en apparence humainement fondé. Il l’est sur des critères justement humanistes… Il n’en doit pas moins être décortiqué prudemment, car il est en partie discutable. Il s’agit dans le contexte actuel de forte pression, de domination par le travail, d’exiger ou de suggérer qu’il serait bienvenu, de travailler en échange de ce versement de la part de la société, en effectuant un travail, disons, d’intérêt général. On remarquera que dès lors que ce travail est proposé c’est qu’il est identifié, existant, donc il pourrait faire l’objet d’un emploi réel même à temps partiel...pourquoi alors ne l’est-il pas ? On perçoit alors nettement le fait qu’il s’agit d’un emploi (déqualifié ?) que l’on souhaite conserver pour une main d’œuvre ciblée !
  • Il semble donc que lutter contre le chômage par un abaissement du temps de travail pourrait être la solution. Il y a nécessité de partager le temps de travail.
  • Le paradoxe apparaît donc assez vite dans le fait de rendre conditionnel ce salaire à un travail en échange.
  • Le concept même de travail est remis en cause par cette idée égalitariste, cerner ce qu’est le travail devient primordial, il est même évoqué, qu’il ne saurait se résumer à des gestes, ces derniers dépendant fortement du contexte dans lequel ils sont effectués.
  • Une nouvelle fois la nécessité d’avoir des références claires des débats existants sur ce thème nous oriente vers un ou des conférenciers à faire intervenir (conjointement avec des structures existantes).

Dans l’attente de la poursuite des débats :[modifier | modifier le wikicode]

  • Pour un revenu sans condition, garantir l’accès aux biens et services essentiels par Baptiste Mylondo Editions Utopia 2012
  • L’Enjeu du salaire Par Bernard Friot - La Dispute 2012
  • Le revenu de base, pour plus d’égalité ? Article dans l’UTOPIK n° 2 page 33 (journal alternatif conçu dans la région mais en vente nationalement, dont un des rédacteurs a assisté aux premières Nuit Debout de Montbéliard). Il s’agit d’un débat.
  • Manifeste Utopia « des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue »Editions Utopia 2012.