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Villes/Nice/Journal/CR/Article sur la santé

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La santé un du pour toutes et tous. la question que posent les inégalités sociales de santé n’est pas tant leur existence car il serait utopique et vain d’imaginer une société où toutes et tous progresseraient selon le même rythme. Dès la naissance, les inégalités existent. La vraie question des inégalités sociales de santé est de savoir jusqu’à quel niveau elles sont tolérables et acceptables. Alors que la loi Santé défendue par Marisol Touraine devrait avoir pour vocation d'améliorer l'accès aux soins pour toutes et tous, les dispositifs prévus provoquent l'effet inverse. En effet, la loi place l'Etat, via les agences régionales de santé et les hôpitaux au cœur du système de soins de ville. Pourtant une fonctionnarisation du système de Santé a pour conséquence l'émergence d'une médecine déconventionnée au prix libre, accessible aux plus aisés, donnant corps à un accès au soin à deux vitesses voire trois ...La réforme symbolise également le caractère plus prégnant à venir des mutuelles, rappelant la médecine "au portefeuille" pratiquée outre-Atlantique.Par ailleurs, la médecine de proximité a déjà fait ses preuves, en démontrant à la fois son efficacité et sa fiabilité. La réforme de Santé dénigre tout à fait les effets positifs du "médecin de famille" qu'elle s'apprête à sensiblement décourager. Bien avant la naissance, il existe déjà des inégalités de santé en lien avec la situation sociale des parents. Parler d’inégalités sociales, c’est reconnaître qu’une partie des écarts observés en matière de santé ne provient pas de causes naturelles mais de l’influence d’un certain nombre de facteurs économiques et sociaux, tels que les revenus, les modes de vie ou encore l’accès aux soins. elles s’observent dès le plus jeune âge. L’enfance constitue à ce titre une période particulière en fait de santé, dans la mesure où un grand nombre d’habitudes y sont acquises mais aussi en raison des risques sur le long terme des problèmes de santé des enfants. il existe des inégalités en lien avec la situation sociale des parents, ceux ayant de faibles ressources ou pas de ressources effectuent moins de consultations que les autres. Par exemple 20% des femmes défavorisées effectuent moins de sept visites prénatales, nombre d’examens fixés par la réglementation, contre 5% des autres. Elles ont également un moins bon suivi échographique. Les femmes les plus défavorisées sont aussi plus nombreuses à être hospitalisées pendant la grossesse, signe de problèmes de santé plus fréquents. Les femmes qui renoncent pour des raisons financières à des consultations ou des examens pendant leur grossesse vivent plus fréquemment dans un contexte social difficile, elles habitent plus souvent seules et sont plus souvent de nationalité étrangère. Le fait que la grossesse des femmes de milieu défavorisé soit généralement moins suivie est d’autant plus problématique que plusieurs facteurs de risques pour la santé de l’enfant et celle de sa mère sont plus importants chez elles, comme les conditions de travail difficiles ou pas de travail, les grossesses précoces etc... Les différences d'accès aux soins s’expliquent par le coût des soins. Les inégalités sociales de santé chez l’enfant soulèvent ainsi des questions spécifiques. Tout d’abord, parce que ces inégalités, échappant à toute logique de responsabilité individuelle, peuvent sembler encore plus intolérables que chez l’adulte. De plus, les facteurs professionnels, essentiels dans bon nombre de cas chez les adultes, ne jouent pas à cet âge. Les inégalités chez les enfants témoignent donc de l’importance des facteurs économiques (coût des soins, budget alimentaire…) et sociologiques (modes de vie, représentations…). Elles rappellent ainsi que les inégalités de santé sont inextricablement liées à l’ensemble des autres inégalités sociales, notamment celles relatives aux conditions de vie et à la précarité. Quelques soient les difficultés rencontrées, les plus défavorisés en payent un prix plus élevé en matière de santé. Pour exemple, selon une étude, les populations les plus défavorisées sont aussi les plus vulnérables face à la pollution ou tout autre agression climatique. Une hausse de la mortalité de 5% pour les quartiers défavorisés pollués. Les zones les plus polluées se trouvent pour leur part dans le centre et le nord-ouest de Paris, avec des concentrations de dioxyde d'azote dépassant les 55,8 microgrammes par mètre cube d'air, soit nettement plus que le seuil maximal de 40µg recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les chercheurs ont découvert que toute hausse de 10µg/m3 de la concentration de NO2 d'un jour à l'autre se traduisait par une augmentation d'1% du nombre des décès pour ne parler que de Paris mais c'est le même constat pour les autres grandes villes de France. Dans les quartiers les plus pollués, la hausse des décès constatée atteint 3% lors des pics de pollution. Mais si l'on superpose la carte des quartiers pollués et celle des quartiers défavorisés, on s'aperçoit alors que la hausse s'élève à 5%. Ce qu'on constate c'est que plus les citoyens sont défavorisés moins ils ont accès a la santé surtout depuis que la santé française n'est plus a dimension humaine mais comptable, repenser le système de santé serait remettre l'humain quelque soit son milieu social, sa condition, son origine au coeur des préoccupations en matière de santé. La panacée serait que la santé n'ait pas un cout mais soit un du ...