Bienvenue sur le wiki de Nuit debout, nous sommes le 2988 mars.



Villes/Nice/Université populaire/CR/355 mars - Les violences policières

De NuitDebout
Aller à : navigation, rechercher

Les violences policières[modifier | modifier le wikicode]

355 mars (18 février 2017)

On a fait l'atelier pendant un rassemblement contre les violences policières, suite au viol de Théo. Une trentaine de personnes ont participé, et on avait préparé quelques idées sur un pad collectif.

Quelle attitude adopter face à cette question de la violence policière ?[modifier | modifier le wikicode]

  • Si on se mobilise frontalement et violemment contre la police :
    • ça nous tend un piège (visant à nous assimiler à des violents et des terroristes en herbe)
    • ça tend des perches à l'électorat FN
  • finalement, est ce que ça ne devrait pas être la police elle même qui se mobilise pour défendre une police sans abus de pouvoir ?
    • On pourrait peut être essayer d'une manière ou d'une autre d'obliger les policiers honnêtes à se distinguer des autres pour diviser la police et marginaliser sa frange extrême avec qui on ne pourra de toute façon pas s'allier
      • Ils n'ont pas le droit de manifester
        • il faudrait absolument réclamer ce droit pour eux...
      • On pourrait peut être exiger des policiers honnêtes qu'ils signent une pétition pour condamner les violeurs/assassins, les dirigeants de l'IGPN qui se moquent de nous, et de manière générale les abus faits par les policiers qui nuisent à leur image.
        • Quand il y avait eu les attentats on demandait aux musulmans de se désolidariser aussi alors qu'il n'y avait aucun rapport...
          • Oui mais mes musulmans ne sont pas le bras armé du capital
      • Les policiers sont tenus par leur corporation qui les empêche d'être solidaires publiquement avec les victimes de violences policières
      • Même les policiers de couleur ne montrent pas leur solidarité parce que sinon ils se feraient malmener par leurs collègues
        • Il y a beaucoup de violence au sein même de la hiérarchie de la police, et cette frustration provoque une partie de leur acharnement contre les populations racisées qui ne bénéficient pas du soutien de l'opinion publique
      • Sinon on pourrait peut être donner la parole aux policiers "gentils" (sous forme dde témoignage ou autre) pour leur demander de prendre position de notre côté
  • La question des médias et de l'image est importante, il faut trouver des moyens de mobilisation qui feront passer les répressions policières (éventuelles) pour scandaleuses et non pas les manifestants pour des casseurs
  • On pourrait symboliquement demander la démission des policiers criminels de l'affaire Théo et de ceux de l'IGPN qui ont pris la responsabilité de suggérer qu'il n'y a pas viol mais juste des violences
  • On pourrait aussi demander des lois pour plus de protection des citoyens non armés, par exemple créer une loi d'outrage pour les citoyens avec des règles assez souples, et durcir les règles d'utilisation de l'outrage/la rébellion pour les agents armés. (et en plus il faudrait demander l'abandon de la loi d'assouplissement de la légitime défense pour les policiers).
    • le souci c'est qu'on pourra difficilement avoir même une partie de la police de notre côté pour réclamer ça
  • On pourrait se battre directement contre la police à chaque fois qu'il y a une dérive de sa part : "oeil pour oeil, dent pour dent"
    • Même si on arrive à tenir, ils finiront par mettre de plus en plus de moyens et contrairement à eux nous ne sommes pas armés. Dans le cas où on s'armerait ils pourraient sans problème faire intervenir l'armée et nous écraser en nous faisant passer pour des terroristes qui menaçaient la république.
    • Cela dit les personnes qui réagissent déjà en s'organisant et qui sont appelés "casseurs" dans les médias luttent eux-mêmes contre une violence permanente du système et pour l'émancipation, donc il ne faut surtout pas se désolidariser d'eux.

Nature et légitimité de la police[modifier | modifier le wikicode]

  • Un débat sur la question de la légitimité de la violence de l'état ? le maintien de l'ordre via la police, jusqu'où si l'état et sa police n'est pas soumis aux droits (cf violences policières non condamnées)
    • l'ordre que la police maintient est d'abord l'ordre économique, et comme les inégalités grandissent il est normal que cet ordre soit de plus en plus difficile à maintenir
  • La police inflige elle-même des punitions, des châtiments corporels, de plus en plus dernièrement avec des armes non létales qui permettent de punir voir de torturer. C'est très grave parce qu'on ne passe pas par un pouvoir judiciaire séparé et on sort de l'Etat de droit pour aller vers un Etat autoritaire.
  • Et si on changeait la nature de la police en changeant les policiers : on pourrait faire une sorte de roulement (comme on peut facilement l'imaginer en politique) en tirant au sort des personnes volontaires qui seraient policiers pendant un temps court (1 an, 2 ans..), pour que les policiers soient vraiment du peuple, et qu'on soit tantôt policier, tantôt citoyen non armé. Ca pourrait permettre de limiter les abus de la part de policiers qui savent que leurs victimes seront peut être les policiers de demain.
    • Policier c'est quand même un métier, tout le monde ne se sent pas de faire ça.
    • La population pourrait, à défaut d'être la police, au moins la contrôler en partie en participant aux décisions qui lui sont données
  • On pourrait peut être essayer de veiller plus les uns sur les autres pour éviter le recours systématique à la police, c'est à nous de changer et se regarder autrement.
    • Pourquoi pas carrément supprimer la police et la faire nous-mêmes entre nous, sous forme d'autogestion
      • Le souci c'est que le marché est systématiquement générateur de conflits et de violence, si on conserve le marché il faudra probablement une forme de police, même populaire. Il existe des tribus qui primitives qui s'en passent, mais elles ne pratiquent pas les échanges quantifiées et n'ont pas de marché ni d'Etat.
  • La police est structurellement organisée de manière verticale. On a supprimé la police de proximité qui marchait bien.
  • Il faudrait mieux former les jeunes policiers (leur faire passer aussi des tests psychologiques etc.)

Liens / vidéos / articles intéressants + Idées / Remarques / arguments :[modifier | modifier le wikicode]

Récupérée de « http://wiki.nuit-debout.fr/index.php?title=Villes/Nice/Université_populaire/CR/355_mars_-_Les_violences_policières&oldid=150326 »