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Villes/Nice/Université populaire/CR/369 mars - Etienne Chouard et la démocratie

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Etienne Chouard et la démocratie[modifier | modifier le wikicode]

369 Mars (4 mars 2017)

/!\ Il y a un point de vue personnel dans la présentation. Ca tombe elle est courte et le reste de l'atelier va consister à en discuter /!\

Présentation[modifier | modifier le wikicode]

Présentation d'Etienne Chouard et de ce qu'il défend[modifier | modifier le wikicode]

Etienne Chouard est à la base un citoyen normal pas très éveillé, enseignant le droit dans un lycée. En 2005 quand Chirac nous met un référendum pour adopter la constitution européenne, Etienne bosse un peu la question, il trouve ça scandaleux, et il écrit un dossier de 10 pages qu'il publie sur internet. A partir de là il se fait un peu connaître et c'est le début de son éveil politique, qui devient encore plus fort quand 2 ans plus tard la constitution est finalement adoptée par Sarko malgré le "non" du peuple.
Sa démarche va être de chercher la cause des causes de notre impuissance politique. Il voit bien que les militants se battent sur de nombreux sujets (l'écologie, le droit des femmes, les avancées sociales etc.) mais il pense qu'il y a une cause qui les détermine toutes et sur laquelle on pourrait se concentrer : la constitution. Il se dit que si on pouvait écrire une bonne constitution avec des institutions vertueuses qui nous donnent le pouvoir, plein de problèmes seraient réglés d'un coup.

Une bonne constitution c'est d'abord une constitution qui protège le peuple des pouvoirs qui ont tendance à abuser. Elle doit séparer les pouvoirs mais aussi les affaiblir et les contrôler, et non pas simplement les organiser. Aux 3 pouvoirs classiques (exécutif, législatif, judiciaire) il y ajoute deux autres à séparer et contrôler : le pouvoir médiatique et le pouvoir bancaire.

L'idée principale d'Etienne c'est que la bonne constitution qui nous protège des pouvoirs ne viendra jamais des hommes au pouvoir parce qu'il y a un conflit d'intérêt manifeste, et que c'est donc au peuple d'écrire la constitution si il ne veut pas qu'elle soit encore au service des riches comme à chaque fois qu'elle a été écrite par les politiciens professionnels et les notables en général.
Nous le peuple nous avons des divergences idéologiques, mais nous avons en commun notre impuissance politique. Et ce qu'Etienne propose c'est de mettre de côté nos divergences pour militer tous ensemble à instaurer une démocratie avec des institutions qui nous redonnent le pouvoir. Et nous aurons alors tout le loisir ensuite de trancher nos divergences idéologiques dans le domaine législatif. C'est un peu l'idée des 99% contre les 1% d'oligarques.

Comment arriver à faire ça ?

  1. En rendant l'idée de réécriture de la constitution par le peuple (et donc par une assemblée tirée au sort) virale, d'où la naissance des gentils virus.
  2. En faisant des ateliers constituants pour s’entraîner et entraîner le plus de gens possible à savoir ce qu'ils veulent vraiment dans leur constitution idéale, pour que le jour où il faudra en réécrire une, les gens ne se fassent pas encore avoir par des voleurs de pouvoir.

S'entraîner est aussi un moyen de se prouver à soi-même qu'il n'y a rien de difficile à écrire une constitution, ce qui est difficile c'est d'écrire une constitution trompeuse qui dit tout et son contraire pour embobiner le mieux possible le peuple.

La France, comme les autres régimes modernes qui ont succédé à la monarchie se sont au fil des années appelés démocratie pour nous voler le mot, et qu'on ne puisse plus le penser. Mais dès le début il n'était pas question de démocratie pour les pères fondateurs de ces régimes.
Il y a une citation célèbre de Sieyès en France :
"Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants"

Donc en plus de cette idée centrale de réécriture de la constitution par le peuple pour obtenir un régime enfin démocratique, Etienne Chouard met en avant un certain nombre de mesures, souvent tirées de la démocratie Athénienne.
La plupart de ces mesures ont pour but d'instaurer de l'amateurisme en politique, avec par exemple des mandats courts, non renouvelables, l'utilisation du tirage au sort pour être chacun son tour tantôt gouvernant, tantôt gouverné.

Pour ce qui est du tirage au sort en particulier, l'idée c'est d'avoir des gens qui sont directement issus du peuple, un échantillon du peuple. Il suffit d'avoir une assemblée suffisamment nombreuse tirée au sort et de la renouveler régulièrement pour qu'elle n'ait pas le temps de... s'embourgeoiser en quelques sortes, parce que le pouvoir corrompt. L'autre chose que permet le tirage au sort c'est que comme les personnes auront été désignées au hasard et pas pour le mérite d'avoir convaincu, elles n'auront pas la grosse tête de penser être des élus légitimes mais auront de l'humilité et se comporteront en serviteurs. Et puis ça permet de désigner des gens qui ne veulent pas du pouvoir, c'est ces personnes qui sont les plus vertueuses et les moins dangereuses politiquement.
Les principales utilisations du tirage au sort qu'on peut trouver c'est :

  • les chambres de contrôles citoyennes tirées au sort pour surveiller ou sanctionner les autres mandatés qui abusent
  • les personnes préparant les lois, exécutant les lois etc. donc dépositaires d'un vrai pouvoir qui peuvent être tirés au sort
  • et enfin l'assemblée constituante qui peut être tirée au sort pour que le peuple établisse les institutions répressives à l'égard des pouvoirs, que des élus n'établiront jamais contre eux-mêmes.

Et parmi les autres mesures on peut trouver :

  • le vote des lois par le peuple, qui se pratiquait à Athènes puisque les tirés au sort en faisaient que préparer les lois mais c'est la totalité des citoyens qui les votait.
  • les mandats impératifs qui consistent à donner une mission à un mandaté pour qu'il mette en place apr exemple une certaine orientation politique au lieu de faire ce qu'il veut. Par exemple comme mandat impératif on peut imaginer que les promesses de campagne soient obligatoires, et qu'en cas de non respect le président soit destitué voir punis pour faute professionnelle.

Polémiques[modifier | modifier le wikicode]

Les positions politiques d'Etienne Chouard ne sont pas du gout de tout le monde. Dernièrement Etienne a subi une campagne acharnée et très malhonnête contre lui, venant d'une nébuleuse de gens de "gauche" qui réagit très mal à ces idées. On y trouve les antifas, des journaux de milliardaires comme l'Obs, des cadres du parti de gauche comme le très malhonnête Clément Sénéchal, et des gens d'autres d'autres partis, des financiers comme Jacques Attali (il paraît qu'il est de gauche) etc. Et vous savez ce qu'il a fait Etienne ? Il s'est retiré du paysage médiatique pour éviter que les attaques contre sa personne n'entachent l'idée de réécriture de la constitution par une assemblée tirée au sort. C'est la personnalité connue la plus humble et gentille que je connaisse.

Dans leur argumentation les gens qui lui en veulent utilisent un mot nouvellement inventé : le confusionnisme. C'est une sorte de passerelle pour assimiler des gens à l'extrême droite en les accusant simplement de malhonnêteté, comme si c'était des gens méchants (d'extrême droite) qui se cachaient en essayant de faire de la confusion. (au passage j'aimerais bien qu'on fasse un atelier à part un jour sur le confusionnisme et le complotisme/conspirationnisme)

Au delà de l'argumentaire creux, en général ce qu'ils reprochent à Etienne Chouard c'est de ne pas assez entretenir la division entre les militants d'extrême droite sur les sujets sociétaux, et les militants d'extrême gauche sur ces mêmes sujets sociétaux, mais de vouloir plutôt les rassembler autour de positions de gauche communes sur les sujets sociaux et économiques face aux ultra riches. Et quand Etienne Chouard a qualifié Soral de résistant à l'empire (l'empire capitaliste dirigé par les oligarques), en disant qu'il disait des choses intéressantes même si il en disait d'autres avec lesquelles il était en désaccord, on l'a immédiatement qualifié d'extrême droite. Parce que pour ces gens là quand on parle avec une personne d'extrême droite ou quand on refuse de la condamner sur tout ce qu'elle dit, alors on est soi-même contaminé par son extrême-droitesse. Et le fait qu'Etienne Chouard fasse par ailleurs par exemple la promotion active du salaire à vie comme la meilleure solution économique pour lui ne pose aucun problème à ces gens : il a refusé de cracher sur Soral ou il lui a parlé : alors il est d'extrême droite. Point.

Ils reprochent aussi à Etienne Chouard la mise en avant du tirage au sort qu'ils jugent comme étant anti-politique. Selon eux l'élection permet de faire ressortir des tendances, des courants qui traversent la société pour les opposer, avec les élus talentueux (ils sont élus parce qu'ils sont les meilleurs pour représenter l'idéologie en question) et les partis qui s'affrontent, alors que le tirage au sort... met en avant des gens du peuple qui n'ont pas trop réfléchi. La plèbe quoi. Je pense qu'on peut comprendre cette critique venant des politiciens professionnels : le tirage au sort les met au chômage.

Discussion en atelier[modifier | modifier le wikicode]

Audio de l'atelier[modifier | modifier le wikicode]

https://www.youtube.com/watch?v=QUy1-2fM9QU

Compte-rendu[modifier | modifier le wikicode]

Le fond[modifier | modifier le wikicode]

  • Les gentils virus et nuit debout ont beaucoup de points communs : ce sont des groupes citoyens qui fonctionnent par l'autogestion.
  • Quand on entend les propositions d'Etienne CHouard sur la démocratie, on voit pas bien où peut être le problème... à priori les propositions parraissent sensées.
  • Sur le fond on peut reprocher à Chouard une certaine "juridicolatrie", c'est à dire qu'il imagine que les textes juridiques bien écrits peuvent résoudre tous les problèmes, sans assez prendre en compte les rapports inter-individuels, la domination que certains exercent naturellement par leur charisme, et d'autres qui sont plus suiveurs. Le tirage au sort en soi en règle pas tous ces problèmes.
    • Le tirage au sort seul ne règle pas tous les problèmes mais l'élection non plus ne règle pas le problème des rapports de domination individuels. Il faut donc d'autres solutions.
    • On pourrait mixer les systèmes d'élection et tirage au sort, en ayant plusieurs pouvoirs qui se contre-balancent.
  • Le modèle Athénien est criticable : seul un dixième de la population étaient des mâles citoyens.
    • A l'époque antique tous les régimes étaient esclavagistes et phallocrates, aujourd'hui ce n'est plus le cas. On peut très bien appliquer ce qui était appliqué au dixième de citoyens à 100% de citoyens.
  • Il faudrait que la politique ne soit pas un métier
    • La politique n'est pas la seule chose qui se professionnalise : par exemple la philosophie qui est censé être l'affaire de tous est en majorité exercée par des professionnels.
      • Pour les philosophes c'est moins grave dans la mesure où ils n'exercent pas directement un pouvoir politique.
    • Autre exemple : les conseillers, hauts fonctionnaires, experts etc. même si n'étant pas censés exercer un pouvoir, l'exercent souvent indirectement du fait de leur compétence.
      • Dans le cas des experts on peut les confronter entre eux pour que les mandatés décident avec des points de vues différents. On ne peut pas tirer au sort les experts.
  • Il faut sans arrêt réviser les institutions et procédures pour que ce soit efficaces, on n'arrivera jamais à avoir un truc parfait.
  • Concernant le tirage au sort, certains ne veulent peut être pas être tirés au sort
    • Plusieurs solutions : soit on tire au sort et on garde ceux qui acceptent, soit on demande d'abord des volontaires avant de tirer au sort parmi eux. On peut aussi imaginer par exemple chacun choisir 3 personnes en qui on a confiance, puis retirer les 10% les plus désignés (parce qu'ils sont louches) et les 10% les moins désignés, et on tire au sort parmi ceux-là en gardant ceux qui acceptent.
    • Et d'ailleurs on peut aussi imaginer tirer au sort puis élire parmi ceux-là, ou élire d'abord et tirer au sort ensuite.
  • Le fait d'avoir des différences de richesses influe sur la manière où on peut exercer la politique, mais aussi sur les rapports qu'on entretient avec les autres, l'influence qu'on peut avoir, les rapprots de force etc. et Etienne Chouard n'en tient pas beaucoup compte. Il insiste sur les 99% contre les 1% les plus riches.
    • Le problème c'est qu'il est difficile de mobiliser massivement sur l'idée d'avoir une égalité des richesses, alors que l'idée des gens normaux contre les ultra riches peut mobiliser ces gens normaux qui sont justement 99% ou même 99.9%.
  • L'élection permet d'incarner des idées, comme le feraient les chefs d'entreprise. Si on tire au sort des gens au hasard ils vont moins pouvoir incarner , on risque d'avoir des gens moins bons.
    • Le souci c'est que les gens qui "incarnent" ne cessent de nous trahir, et finissent par constituer une caste domiannte à force d'avoir systématiquement le pouvoir
  • La gauche et la droite ça n'a plus trop de sens...
    • Ca a du sens mais plus chez nos politiciens qui sont majoritairement de droite
  • On appelle plein de gens des "chefs" alors que souvent ce n'est pas le cas (chef de rayon, chef d'une auto-entreprise etc.), il faudrait garder ce mot pour les gens qui donnent vraiment des ordres, et valoriser les terme d'entrepreneur pour ceux qui sont indépendants.

La polémique[modifier | modifier le wikicode]

  • Pourquoi condamner plus l'extrême droite sur les sujets sociétaux et ignorer l'extrême droite sur les sujets économiques
    • Les notions de gauche/groite sont pertinentes pour les sujets sociétaux, culturels, touchant à l'exercice des libertés individuelles, mais en économie on parlerait plus de capitaliste/anti-capitaliste, gauche/droite s'y applique moins
      • Si c'est vrai alors effectivement on pourrait penser que la notion de gauche/droite sont secondaires puisque l'économie est la branche majeure de la politique. Et par ailleurs le positionnement économique permet de trancher sur le régime de propriété et donc sur l'exercice effectif (ou pas) des libertés individuelles (par exemple comemnt s'exprimer dans un journal qui est la propriété d'un miliardaire qui ne nous aime pas ?).
  • Chouard a défendu Alain Soral qui est d'extrême droite (défend l'autoritarisme, la hiérarchie implicite entre races etc.), la polémique principale vient de là.
    • Il a simplement dit que c'était un résistant à l'empire et qu'il avait certaines analyses intéressantes, même si il avait de nombreux sujets de désaccord par ailleurs
    • Alain Soral n'est pas de gauche sur tous les sujets, et même d'extrême droite sur pas mal de sujets. Mais qui est de gauche sur tous les sujets de manière exhaustive ? C'est impossible. On peut être de gauche ou de droite sur un certain nombre de sujets mais jamais tous. Alors pourquoi exclure les gens définitivement simplement pour le positionnement sur certains sujets ?
      • Les positions intéressantes de Soral on peut les retrouver chez d'autres intellectuels plus à gauche de manière générale
        • Et alors ? On peut tout retrouver un peu partout mais en quoi ça justifie des exclusions définitives du débat politique ?
          Et imaginons qu'on ait un intellectuel unique comme Bernard Friot avec son salaire à vie, et qui soit par ailleurs d'extrême droite sur les sujets sociétaux. On en fait quoi de sa super idée ? On la jette à la poubelle et on va parler aux autres intellectuels ?
          Et surtout fondamentalement la raison de l'exclusion de ces gens c'est quoi ? On a peur d'être contaminé par le fascisme si on parle à ces gens ?
          • Il y a la question chez l'extrême droite et une partie de l'extrême gauche de la confrontation violente. A un moment donné pour ces gens il faudra forcément utiliser la violence pour soumettre le camp adverse et l'emporter au niveau politique. En ayant en tête cet aspect de violence qui devra arriver, il est difficiel pour eux de discuter avec leurs ennemis.
            • Oui mais cette démarche est clairement contre-productive, elle a historiquement mené à toujours plus de violence...
            • D'ailleurs à ce propos il y a clairement une complaisance à gauche pour la violence offensive agressive de certains groupes d'extrême gauche, alors que ça en mène stratégiquement nulle part.
              • Il y a deux cas à distinguer : les bandes qui vont s'attaquer physiquement aux groupes idéologiquement opposés, et les bandes qui s'attaquent aux symboles d'un système global qui les opprime en permanence (publicité permanente, marché du travail quotidien, hiérarchie permanente etc.). On est beaucoup plus ourdement et systématiquement agressé par le capitalisme et l'Etat (avec son bras armé la police) que par "les fascistes", sauf à imaginer que les fascistes deviennent l'Etat, auquel cas ce sera quand même toujours l'Etat et le système économique l'ennemi.
                La question de la "complésence" envers ceux qui luttent de manière plus violente contre le systèeme qui les violente en permanence se pose. Stratégiquement leur position est sans doute moins efficace cependant.
                • Effectivement la question de l'efficacité de l'action violente contre le système se pose. La stratégie plus efficace serait sans doute le retrait du système (par la grève, le boycott, les entreprises coopératives alternatives, les communautés de coopération, les zad etc.) plutôt que la confrontation directe.
          • Il y a aussi la question des ratonnades, menaces, terrotrisme etc. Si par exemple une personne a ratonné une autre personne ou un groupe, il est difficile d'envisager de lui parler serainement.
            • Il y a la question du conflit personnel : effectivement si on a un conflit personnel avec quelqu'un il peut être noraml qu'on ne puisse pas argumenter avec. Et puis il y a aussi la question de la violence physique (ratonnade, meurtre etc.), et ces gens il est difficile de leur parler serainement aussi. Mais à part ça les gens qui sont simplement idéologiquement pour des exclusions... est-ce suffisant pour les exclure ?
              • Les propos eux aussi peuvent être perçus comme violents, surtout quand ils sont très virulents ils peuvent induire des comportements violents
      • Alain Soral est surtout connu pour ses positions polémiques d'extrême droite, et c'est pour ça que son public le suit
        • C'est comme ça qu'il est relayé par les médias, mais si son public le suit c'est pas seulement pour ses prises de positions racistes, mais aussi tout simplement parce qu'il est charismatique, qu'il fait des vidéos, et qu'il critique le système en place avec des arguments solides. Pour les gens qui le suivent le racisme n'est pas quelque chose de rédibitoire mais ils ne le suivent pas non plus parce qu'ils sont tous des militants racialistes activistes. C'est simplement une question secondaire. Le public qui suit Alain Soral est un public souvent politisé à la va vite, et qui aurait pu se retrovuer à gauche comme à droite, se retrouve là un peu par hasard : il faut récupérer ces gens-là parce qu'on ne luttera pas contre le capitalisme sans eux.
    • Le but c'était surtout de parler au public de Soral qui est nombreux, pour l'amener à réfléchir sur la constitution et rendre cette idée virale dans toute la population.
  • Ce n'est pas malin de la part de Chouard d'avoir fait référence à Soral, il voyait bien qu'il y avait des coups à prendre et ça dessert ses idées sur la démocratie
    • Qui a de nos jours la capacité à "donner des coups" ? Donner des coups dans notre camps à nous ? A gauche ? Nos propres amis qui nous poignardent et nosu empêchent de penser sous la menace ? Il faudrait peut être penser à un moment donné à faire le ménage du côté de ces gens-là qui sont sans doute encore plus dangereux parce qu'ils se présentent comme des amis.
      Et de manière plus générale, quand est ce qu'on a pris la décision qu'on excluait à tout prix l'extrême droite sociétale (tout en étant plus complésant avec la finance, donc l'extrême droite sociale) ? Y a-t-il eu un débat à un moment donné sur cette question avant de la trancher ? Pourquoi certains dans "notre camp" prennent des décisions unilatérales avant de les imposer à toute la gauche ?
    • Souvent la polémique court-circuite le débat, il faut éviter les altercations par sagesse
      • Effectivement il faut éviter la polémique tant que possible. Mais quand la polémique est construite autour d'interdits de la pensée importants, la sagesse ne serait-elle pas justement d'abord dans le fait de déminer ces interdits de la pensée qui nous cloisonnent dans un discours cadré par d'autres que nous et auquel nous devons nous soumettre ?
      • Les intellectuels qui bravent les interdits qu'on (qui ?) leur impose acquèrent en général une liberét de pensée totale, là où ceux qui restent dans le cadre de l'officialité sont coincés dans la peur et s'imposent des interdits de la pensée. Par exemple : qui aujourd'hui serait capable d'envisager que "Les attentats du 11 septembre ne sont pas un complot islamique mais un complot américain" ? Ou encore que "Les attentats terroristes en france ont été organises par les services secrêts français" ? Après tout des attentats organisés par les Etats disposant justement de services secrets dont la caractéristique est présisément d'être secrets, on en trouve plein dans l'histoire ancienne et récente. Alors pourquoi personne n'est en mesure de faire ces hypothèses sauf les gens classés à l'extrême droite et à qui on n'a pas le droit de parler ?