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Villes/Nice/Université populaire/CR/457 mars - Prendre en compte le vote blanc, oui, mais comment ?

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Prendre en compte le vote blanc, oui, mais comment ?[modifier | modifier le wikicode]

457 mars (31 mai 2017)

Audio de l'atelier[modifier | modifier le wikicode]

https://www.youtube.com/watch?v=-ZcUcqZPWlA

Présentation[modifier | modifier le wikicode]

Introduction de David, Rappel de leur assos, « Tous Citoyens », à vocation de favoriser l’engagement citoyen.

  • Historiquement, vote blanc = vole nul (vote non valable)
  • Définition : vote blanc= feuille blanche ou enveloppe vide

L’Enjeu : prise en compte de l’intention de la participation politique, lorsque l’offre politique n’est pas satisfaisante. En ce sens, le vote blanc n’est pas issu de la désintérêt politique et doit être pris en compte.

Problème 1 : Que se passe-t-il quand la majorité vote blanc et les votes pour les candidat-e-s restent minoritaires ? On refait l’élection ? Sinon, de quelle(s) manière(s) nous pouvons les comptabiliser ?

  • Question adjointe 1 : Pour quoi on vote ? 1) pour la personnalité (casting) 2) pour les idées, le programme politique. (Exemple, Elections présidentielles 2017, la France Insoumise, choix du candidat qui va se présenter aux élections est fait préalablement par les électeurs, de même pour Hamon ou Jadot, a-t-on choisi le personnage ou son programme ?)
  • Question adjointe 2 : Quelle démocratie ? représentative ? participative ? délibérative ? collaborative ?

Qu’est-ce qui se passe dans d’autres pays ? (Kathia) :

  • Suède : Vote blanc est pris en compte uniquement pour les référendums.
  • Grèce : VB pris en compte au 1er tour mais non au 2nd
  • Colombie : VB pris en compte au point qu’il peut conduire au renouvellement de l’élection (pouvoir invalidant). Si les votes blancs sont toujours majoritaires dans la seconde, le candidat-e qui obtient la majorité parmi les votes valides est élu-e. Toutefois, le vote est obligatoire, pas de droit à l’abstention sous peine d’une amande conséquente. ( ! Vote de dissidence reconnu mais tous les votes blancs n’expriment pas la même demande politique. Ils coïncident uniquement dans la récusation de l’offre politique existante !)
  • Suisse : présence d’une plateforme internet (http://voterblanc.ch/ ?) Comme en Espagne, elle vise à faire connaitre le besoin des initiatives qui se charge de représenter les votes blancs. Puisque les votes blancs ne sont pas comptabilisés, on propose un-e candidat-eS qui serait la-le représentant-e des votes blanc. S’iel gagne les élections, le plateforme internet peut représenter les citoyens dans l’assemblée !
  • France : en 1994 à Breton, association pour la reconnaissance du vote blanc. En 2010, Stéphane Guyot fond le Parti du Vote Blanc (Ou les Citoyens du Vote Blanc). Son but c’est de lutter contre l’abstention, pousser les gens à participer à la démocratie et faire comptabiliser les votes blancs en tant que voix exprimées.

David : Pas de système mis en place qui reconnaît d’une manière fonctionnelle les votes blancs. Il y a des expérimentations pratiques. La question de savoir pour qui/quoi on vote (casting vs. Programme) reste ouverte.

Problème 2 : En plus de la question de l’insatisfaction face à l’offre politique, vote blanc fait interroger sur le mode de scrutin (majoritaire / proportionnel) et de la répartition des sièges.
=> là où on prend en compte la proportionnelle, on a peu de vote blanc parce que même les minorités ont l'impression que leur vote sert à quelque chose. Mais quand on a un vote uninominal (comme pour le président) la proportionnelle n'a pas de sens, et on risque alors d'avoir beaucoup de vote blanc...

Au début de l'idée de 6ème république il était proposé d'élire le président au suffrage indirect pour éviter ce problème de vote blanc, mais c'était tellement impopulaire qu'on a finalement retiré l'idée.

Un fait intéressant aussi : Mélenchon a récemment donné la possibilité aux militants de choisir entre l'appel à voter Macron, le vote blanc ou l'abstention. Donc le vote blanc et l'abstention sont des idées qui deviennent de plus en plus admises.

La question principale est donc : Comment faire pour que le vote blanc ne soit pas bloquant pour notre régime politique ?

Peut être qu'une des solutions serait dans le fait de faciliter l'émergence de nouveaux partis.

Discussion[modifier | modifier le wikicode]

  • Notre constitution ne permet pas les mandats impératifs, donc se demander si les gens doivent voter pour une personne ou pour un programme c'est déjà vouloir changer la constitution. Avec la constitution actuelle ils ne peuvent voter que pour des personnes, pas pour des programmes.
    • Dans le cas des députés on vote pour deux personnes : le député et son suppléant, et le suppléant peut remplacer le député sir celui-ci ne peut plus exercer, donc il y a un peu l'idée qu'ils sont interchangeables, et donc ça sort un peu de l'idée de personnalisation de la politique.
    • Un truc qui va dans ce sens c'est la révocation des élus (pour les obliger à respecter un certain programme sous la menace d'être révoqués), mais si on peut révoquer à tout moment ça devient instable (et qu'arriverait-il si on avait un événement du type Fukushima et que le gouvernant était révoqué à ce moment là ?).
  • Pour Rousseau la démocratie n'est que directe, et Rousseau préférait l'aristocratie.
    • Le fait que la "démocratie" ne soit conçue que sous sa forme directe est commun à l'ensemble des penseurs de l'humanité depuis que le concept de démocratie existe en Grèce antique jusque dans les années 1840 où il change de sens pour des raisons de marketing politique.
    • Francis Dupuis-Deri écrit dans son essai que : "Jean-Jacques Rousseau dira de l’idée de représentation qu’« elle nous vient du gouvernement féodal, de cet inique et absurde gouvernement dans lequel l’espèce humaine est dégradée [6] »"
      • Oui c'est bien ça, Rousseau n'aimait pas la représentation parce qu'il préférait directement l'aristocratie, c'est ce qu'il dit dans "Le contrat social".
  • Si on a la proportionnelle partout où c'est possible à la limite on s'en fout un peu du président, non ?
    • Tout dépend du pouvoir de l'exécutif. Actuellement l'exécutif est tout puissant, il fait presque tout, y compris la rédaction de la plupart des lois. Et puis on a des mesures comme les ordonnances où le gouvernement peut légiférer entièrement à la place des législateurs sur un sujet donné.
  • Il faut faire attention à l'utilisation d'Internet en politique, tout le monde n'y a pas accès.
    • Oui mais ça évolue de plus en plus, les gens y ont de plus en plus accès.
    • Il y a cette initiative en Suisse de démocratie à travers une hypothétique plate forme en ligne [On n'en a pas parlé mais il y a aussi la même chose en France avec le mouvement Ma Voix]
  • Et le pouvoir des experts ? C'est un problème ça aussi... les élus choisissent la plupart du temps leurs experts et s'y tiennent en les écoutant aveuglément. Dans certains pays on a des comités d'experts "indépendants", mais dans d'autres il est autorisé d'avoir des experts privés. Les budgets sont en réalité très difficiles à lire, matériellement ce serait difficile pour une personne lambda de voter des budgets donc.
    • C'est pas un problème ça justement que les budgets soient si difficiles à lire ?
  • A propos des députés cumulards il faut voir aussi qu'ils utilisent souvent leurs assistants qui leur sont assignés pour le mandat local pour travailler des questions nationales, parce que sinon ils n'auraient pas les moyens d'exercer correctement leur mandat national. Donc il faut être conscient que si on supprime le cumul des mandats les députés coûteront plus cher.
  • Pourquoi ce besoin de chercher la légitimité populaire ?
    • Pourquoi une personne dirigerait plutôt qu'une autre ? Si on n'a aucun fondement à la légitimité du pouvoir il devient particulièrement instable.
  • Et pourquoi pas faire apprendre l'autogestion à l'école ?
  • Sur la question de l'égalité/inégalité c'est pas très clair... on voir bien que les inégalités existent, alors si on les nie soit on ne parle pas de la même chose, soit on ne se comprend pas.