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NUIT DEBOUT ORLÉANS - COMPTE RENDU ATELIER ORGANISER UNE « ACTION » 51 MARS

D’APRÈS NOTRE VÉCU, NUIT DEBOUT C’EST

• 1 expérience de vivre ensemble

• 1 espace d’échange populaire

A l’origine, il est un rassemblement contre la loi El Khomri. Au fur et à mesure il a permis de coaguler les peurs et les désirs de changement de chacun.

Nuit Debout a lieu tous les jours, le soir, sur la place du Martroi à Orléans depuis 17 jours.

Il est difficile de définir davantage Nuit Debout car :

• ce rassemblement est constitué de personnes aux vécus et aux espoirs différents
• c’est un groupe mouvant et en mouvement. Les personnes y participant sont là de façon irrégulière. D’une fois sur l’autre, le groupe est différent.

QUEL POURRAIT ÊTRE NOTRE OBJECTIF :

Peut-être que le changement pourrait avoir lieu si l’on était plus nombreux :

• Il faudrait faire de Nuit Debout un rhizome qui s’étend, qui s’étend. Un Rhizome fait de neurones interconnectés de façon horizontale. (Cf Gilles Deleuze)
• Il faudrait ouvrir davantage l’espace d’échange.

Peut-être que cette ouverture permettrait :

• d’offrir une nouvelle façon de communiquer.
• De faire des choses qu’on ne nous apprend pas.
• De faire un saut vers plus d’humanité, car l’on souffre d’un déficit d’humanité. (Cf. Antonio Machado, Hannah Arendt)

ALORS

S’il l’on veut que le rassemblement s’étende, il nous faut de la puissance. Comment faire pour gagner en puissance ?

• Faire de la communication ?
• Parle de nuit debout en allant dans les universités, les lycées, les collèges, les entreprises ?
• En s’adressant à la Presse ?
• En utilisant les réseaux sociaux ?

Déplacer Nuit Debout, le rendre itinérant. Comme ce qui se fait déjà le dimanche, délocaliser Nuit Debout dans des quartiers différents permet de toucher de nouvelles personnes.

ORGANISER UNE ACTION PLUS IMPORTANTE PERMETTRAIT-ELLE D’OUVRIR LE RASSEMBLEMENT ?

Il est possible que de mener une action de grande envergure (ex action de contestation) reviendrait à tendre le « bâton pour se faire battre ».

Mener une action servirait-elle à manifester notre mécontentement ? Si oui, alors, il nous faudrait être certains que ce mécontentement est suffisamment partagé par tous les participants de Nuit Debout pour que cette action se revendique de Nuit Debout. Cependant il nous est difficile de savoir qui sont ces participants de Nuit Debout. Comment être certain qu’une action organisée par un petit nombre de personnes participant à Nuit Debout puisse se revendiquer de Nuit Debout ?

Les participants de Nuit Debout, qui n’auraient pas voté l’action, car absents le soir du vote, pourraient ne pas se reconnaître dans cette action et de fait ne plus souhaiter participer au rassemblement.

Mettre en place une action de plus grande envergure nécessiterait qu’on donne un sens à cette action, qu’on en fixe l’objectif. Cet objectif contribuerait probablement à affirmer une identité « Nuit Debout », dans laquelle tous les participants de Nuit Debout pourraient ne pas se reconnaître. Cette affirmation identitaire irait peut-être de pair avec la perte de l’aspect « OVNI » qui semble caractériser ce rassemblement aujourd’hui.

IDEES :

• Rencontrer les « Nuit Debout » des autres villes pour échanger sur ce rassemblement et la façon dont chacun envisage la définition d’actions d’envergure.
• Organiser des actions d’envergure avec un petit nombre de participants de Nuit Debout qui pour autant ne soient pas estampillées « Nuit debout »

CONCLUSION

Quel que soit la réponse à ces questions, si pour toucher davantage de personnes ou pour tenter de faire entendre plus fort notre mécontentement des actions sont menées, il est nécessaire qu’on groupe d’individus s’engage, sur la durée, dans l’organisation de ces « projets », afin d’en assurer la coordination, la logistique…