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Nuit Debout Orléans - CR de l'atelier thématique discriminations du mardi 43 mars

Au quotidien, il y a des proposes racistes, sexistes, homophobes. Parfois sur le ton de l'humour. Et ces discriminations peuvent être conscientes ou inconscientes.

Les discriminations inconscientes sont probablement les plus difficiles à faire tomber. Pour les conscientes, il existe des associations apportant de l'aide en cas de discrimination.

Ce sont dans bien des cas des cercles vicieux : lorsqu'on est exclu de la société (travail, loisirs, etc.), on s'énerve, ce qui justifie dans le regard des autres que l'on soit exclu, et ça recommence. Cela peut conduire aux économies parallèles.

En parlant de ces comportements aux personnes concernées (souvent en conversation seule à seule, ce qui est plus simple que devant un groupe), elles peuvent être gênées : prise de conscience des idées qu'ils (elles) véhiculent.

Sources de discriminations :

• école
• éducation (ex : comment un enfant de 8 ans a pu afficher une haine envers les couples homosexuels lors de la Manif pour tous ?)
• médias, publicités, clips, etc. (exemple d'un changement de mentalité : "Avant, je ne regardais pas les femmes voilées. Ma mère à la maison était voilée. C'était normal. Maintenant quand j'en croise une dans la rue, je la regarde")
• politiques de la ville et d'aménagement du territoire (il n'y a plus de mixité sociale dans les quartiers)
• réflexe cérébral inconscient : on est plus proche de ceux qui nous ressemblent.
• schéma inconscient dans la vie en société (?) : expérience chez des souris : quels que soit les individus, lorsqu'ils sont mis en groupe, il y a les mêmes ratio dominants / dominés et passifs / actifs
• situation sociale (pour certains, c'est le principal facteur de discrimination)

Concernant les différences physiques, même si elles existent réellement, elles conduisent à l'application en permanence du même cliché (exemple traité : "les femmes sont plus faibles que les hommes"), qui passe même du plan physique au plan psychique (société patriarcale)

La discrimination positive, une bonne idée ?

• non : accepter la discrimination positive, c'est accepter la différence comme elle est pensée par la société. Il faut que chacun puisse rêver de tous les postes, sans soucis de discrimination. La même chance doit être donnée au départ pour tous, et on ne doit pas avoir une correction des inégalités de la société par la suite (discrimination positive). Même en étant une solution temporaire, le recrutement d'une personne pas ou peu compétente sur d'autres critères que l'expérience peut conduire à renforcer les préjugés (exemple de Myriam El Khomri ...). En étant recruté ou accepté sur ce type de poste / étude, il faut constamment prouver que l'on est compétent / à sa place.

• oui : la discrimination positive peut être une solution temporaire. Avoir des personnes minoritaires à des postes à responsabilité change l'image de notre quotidien ==> acceptation de ces personnes à ces postes. Il s'agit de créer une inégalité temporaire pour en corriger une plus longue => l'égalité est l'objectif à long terme.

Idée = aller plus loin que la discrimination positive : anonymiser et rendre neutre les CV et dossiers de candidature. Mais c'est l'entretien d'embauche qui fait un recrutement, donc ça limiterait l'effet d'une telle solution.

Comment lutter contre les discriminations ?

• En parler (surtout dans le cas de discriminations inconscientes)
• Il faut rechercher la diversité ("Dans ma jeunesse, je n'en ai pas côtoyé assez [mixité]")
• Il existe des outils pour se rendre compte des discriminations existantes, ou aborder les réalités de personnes différentes (jeux de société, ateliers handicap, etc.)