Villes/Paimpont/contours de nuit debout

From NuitDebout
Jump to: navigation, search

Samedi 13 août

Relevé > Fanny, Matthieu

Relevé brut des motivations des Nuit Deboutistes participant à l'atelier "Quels sont les contours de Nuit Debout?" - Version 2[edit | edit source]

A tour de rôle, les participants ont répondu à la question "Pourquoi participez-vous à Nuit debout ?" Voici les points qui ont été avancés.

1
  • Fin de la 5ème république. Redonner aux citoyens le pouvoir de décider. Engager le débat citoyen / repolitisation / engagement
  • Convergence des luttes sociales
2
  • Loi Travail
  • Démocratie, 49.3, perte d'intérêt pour le politique. Colère, passivité. Couper la tête des rois
3
  • Remise en cause de la république représentative qui confisque le pouvoir. Evidence partagée par tout le monde
  • Création d'un lieu de débat ouvert à tous, à la tolérance. Reprendre la parole, liberté d'expression.

Limite : refuser des participants. A République, certains groupes extrémistes ont limité la liberté d'expression

4
  • Emergence d'espoir face à la régression des libertés. Etat d'urgence
  • Mélange des générations
5
  • Résister à la violence des lois actuelles et du monde du travail. La Loi Travail rend à nouveau visible la violence et l'injustice
  • Le mouvement redonne de l'espoir, quelque chose d'attendu depuis 1981.
  • Mais il s'essouffle. Envie de repartir, mais comment ?
6
  • Lutte contre les multinationales.
7
  • Les institutions sont archaïques.
  • Faillite du système des partis. ND critiqué par les partis d'extrême-gauche, mais si on est là, c'est qu'ils ont eux aussi échoué
  • Horizontalité, autogestion, coordination, partage des rôles et des responsabilités
  • "coquille vide" : ND Rennes a été accusée d'être une "coquille vide". Ont retourné le mot : ND n'est rien, rien qu'un lieu de discussions, de rencontres et de coordination. Une "coquille vide", un contenant, qui, comme un verre, est utile par son vide qu'on vient remplir. Mouvement non figé: en évolution et transformation. L'informel confère force et légèreté au mouvement.
8
  • L'écologie est présente dans chaque ND, mais ne fait pas partie aujourd'hui de son "identité" : renforcer sa visibilité
  • ND : politique mais aussi solidarités concrètes. Mouvement individuel et collectif d'ancrage dans les alternatives concrètes
  • Espace de réflexion et de lutte.
9
  • Opportunité à saisir, à ne pas manquer. Milite pour changer les institutions depuis x années, enfin l'occasion d'en parler et d'agir avec des personnes impliquées
10
  • Changer nos émotions. Art. Mécanismes inconscients.
11
  • Mauvaise compréhension de la politique : venu à ND pour écouter. Lieu de formation, d'apprentissage
12
  • Prendre place, avoir une vraie place dans l'espace public.
  • Accès à une information libre / contrôle des médias
13
  • Une opportunité. Motivation à la convergence, au rassemblement sur un espace, concret, écoute. ND a été la création d'une modalité, qui s'est propagée comme une épidémie
14
  • Loi Travail : point de rupture. Apparition de Nuit debout : déplacement du rapport de force par la capacité à se rassembler et agir ensemble.
  • Paradoxe apparent : se motiver dans la durée, résistance face à des situations d'urgence.
  • ND a-t-elle un objectif révolutionnaire, au sens presque cosmique ?
15
  • ND : héritier de l'idéal républicain anti-autoritaire et anti-propriété. Le parti LR est une copie des anti-républicains Liberté, égalité, fraternité, c'est nous. Eux, c'est sécurité, propriété, laïcité.
  • Le problème central est celui des médias.
16
  • Des rencontres concrètes, des contacts dans le réel, pas que sur les réseaux sociaux.
17
  • Sensibilise à de nouvelles problématiques : végétarisme, écologie. Eveil des consciences. A déjà débouché pour de nombreux participants à des changements de pratiques (alimentation, logiciels libres, ...)
  • Ni de gauche, ni de droite. Séduite par l'horizontalité. Des échanges, des partages, diffusion des savoirs >> éducation populaire.
18
  • Contre le système actuel. Sans trop le comprendre. A cet égard, Nuit debout est un enrichissement.
  • Gens viennent de tous les horizons
19
  • Déjà engagé avant ND, recherche sur les alternatives, coordination avec des collègues
  • Vu la première nuit sur periscope : sidéré. Frappé par l'écoute, et l'absence de hiérarchie
  • Investi dans la coordination numérique, pour faire le lien avec la place, mettre de l'huile dans les rouages. Objectif : libérer l'information, notamment en interne au mouvement
  • Ne pas s'effaroucher, ne pas avoir peur d'utiliser les techniques marketing. La forme des messages a son importance
20
  • Investi dans une commission. Impressionné par les débuts : un processus révolutionnaire contre un fonctionnement mort. Vie, créativité, création.
  • Les rencontres ont permis une extension spontanée des actions radicales.
  • Le mouvement s'est refermé, mortifié, citoyennisé et festivalisé. Emprise géographique croissante de l'espace fête
21
  • Agir pour plus de justice sociale
  • ND : Sortir de l'entre soi. S'organiser. Convictions anticapitalistes, mais pas d'attente que ND prenne des positions anticapitalistes. Il ne faut pas chercher le consensus
22
  • Vu ND à la télé/sur internet
  • L'opposition à la loi travail nous permet de nous définir
  • Resté à ND car permet de participer tout de suite, à l'inverse des autres structures militantes
  • Intérêt de ND : que les militants des différentes chapelles communiquent
  • Thème favori : international. Au moins au niveau européen, il y a une opportunité à saisir, même si ce n'est pas ND partout
23
  • Convergence des luttes, opportunité de déconstruction, échanges, organisation, horizontalité
24
  • Week-end pluriel. Se structurer
  • A République, démocratie sur la place a rapidement vu qu'il ne serait pas possible de prendre des décisions
  • Les actions contre la Loi Travail n'ont pas été coordonnées par ND. Il faut s'organiser au sein du mouvement, et tendre la main à d'autres en lutte
  • Liens avec les quartiers : indispensable de connaître les acteurs du quartier et de les impliquer pour être acceptés. Prend du temps.
25
  • Gens très différents. Enormément de commissions en même temps. Beaucoup de gens des banlieues à République, et quelques actions : liens tissés, qu'on ne voit pas en été
26
  • ND est finalement assez homogène, et se définit facilement : gauche critique (immédiatement contredit par de nombreux participants)
27
  • Définir les contours suppose de penser également la question géographique. Les publics et les actions différent énormément selon les villes, c'est assez mort en rural...
  • Paradoxe dans la définition de ND : agora, action de rue ouverte à tous / positionnement politique à gauche
28
  • ND serait-il l'occasion d'une déconstruction progressive plutôt que d'un changement brutal ? Pour cela, partir de la société là où elle en est, avec ses codes
29
  • Un mouvement nébuleux, sorte de poupée russe. Nos adversaires aussi se structurent comme cela.
30
  • Le message de ND, c'est "gauche et droite, poubelle". Ca fait rigoler les gens. L'audience de ND est large, elle dépasse largement la gauche. Les gens de droite honnêtes s'y retrouvent aussi. Par exemple sur la question du referendum nié.
31
  • Colère, réaction. Pas d'outil pour réagir.
  • Gauche et droite ne sont pas les même, on le voit sur les différentes versions de la Loi Travail (gvt et Sénat)
  • Besoin d'une alternative : forces de gauche inopérantes
  • Multiplier et visibiliser
  • Formuler un commun politique
32
  • Beaucoup de choses existent déjà, ce n'est pas la peine de tout réinventer. Par exemple, les propositions de l'écologie sociale de Murray Bookchin sont encore peu connues en France, et pourtant c'est exactement ce dont nous discutons à Nuit debout. Ne doit-on pas regarder du côté des auteurs pour définir les contours ?
33
  • Des luttes, il y en a tout le temps. Chacune nous apprend, nous fait avancer. Le mouvement des retraites nous a appris que c'est le blocage de l'économie qui peut nous faire gagner. On a appris que le referendum est inutile. Que les partis de gauche trahissent (Tsipras). Que l'état aspire à n'être plus que le bras armé du capital. Importance de la mémoire des luttes.
  • Pb de l'impact de la précarisation des travailleurs sur la grève
  • Il faut qu'on bloque, tous ensemble
  • Il faut que l’on agisse, que l’on décide les lois, tous ensemble    
34
  • La réflexion doit être menée en terme de puissance, de puissance d'agir, entre nous, et dans notre interaction avec l'environnement
35
  • La dimension spirituelle, la réflexion sur notre connexion au monde

Commentaires[edit | edit source]

Excellent ! Merci pour cette retranscription. Soaz