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Rencontres des Nuits debout à Paimpont, 13/15 août.

(Nico, nuit debout st nazaire) C’est en pleine forêt de Brocéliande qu’une quarantaine de Nuit Debout se sont rencontrées ce week-end, réunissant environ 120 personnes sur trois jours, dans une ambiance collaborative, détendue, bienveillante et engagée. La première assemblée générale s’est donc tenue le samedi vers 14h30 avec une grosse cinquantaine de participant-es (le reste est arrivé petit à petit selon les longueurs de trajet jusqu’au dimanche matin). Elle a commencé par une intervention de notre hôte qui nous a invités à respecter le lieu et sa philosophie de simplicité, de sobriété et de paix.

Plusieurs thèmes étaient à l’ordre du jour :

- l’occupation des places, comment remobiliser ?

- faire une photographie des actions menées.

En réalité, nous avons effleuré ces sujets, nous avons surtout apprivoisé l’assemblée et établi les règles de débat dons nous allions avoir besoin, rien que de très normal en fait, s’écouter avec respect et réfléchir en commun demande beaucoup de temps et de bienveillance.

La parole était assez tournée vers le besoin de partager l’expérience de l’occupation des places. Proposition fut (re)faite d’une action de recueil de témoignages et de parole libre au marché voisin le lendemain matin pour interpeller les habitants de cette ville rurale aux questions politiques, le thème sera : « Quel espoir pour 2017 ? » .

L’organisation et le choix des commissions s’est fait plutôt facilement : Commission « les contours de Nuit debout » Commission campagne présidentielle et actions Commission démocratie.

- Repas du soir (Végétarien)

- Restitution des synthèses de commission.

- Contours de Nuit debout :

La question des contours et de la nature des nuits debout se posera toujours : chacune a sa propre dynamique, ses évolutions, rendant une définition générale difficile. On nous a comparé à une coquille vide, en critique... tout au contraire sa force est dans la circulation des idées, sans centre, juste un contour, des assemblées mouvantes, horizontales. Flou aussi, car de loin on ne voit qu’un nuage, qui se précise en approchant, en de petites lumières, individuelles, innombrables et minuscules. - Commission campagne présidentielle et actions : Le sentiment de dégout de cette mascarade de démocratie était unanime, des rédactions de « constitutions » et de « déclaration des droits de l’homme » sont déjà bien engagées dans les Nuits debout, mais la rentrée sociale doit faire plus de bruit que la campagne de ces oligarques. Les exemples de candidature comme celles de Pierre Rabhi et Coluche sont évoqués, ou d’un programme de propositions non représenté pour lequel on pourrait voter en parallèle de la campagne officielle etc. Les législatives seront aussi l’occasion de rappeler nos trop chers élus locaux à leurs obligations et à leurs bilans. (Motion de censure du 49.3 par exemple). Par soucis de discrétion et pour l’effet de surprise nous garderons les quelques propositions d’actions confidentielles.

- Commission démocratie : (Pas de notes).

- Dimanche matin : Action de porteur de parole au Marché de Plélan-le-Grand.

Une trentaine de personnes s'est donc rendue au marché pour ouvrir le débat dans cette ville plutôt à droite politiquement, on s’attendait à des réactions de votants Front National, avec la question « Quels espoirs pour 2017 », les réactions sont écrites et affichées à l’entrée du marché. Les retours sont variés et pas si à droite qu’on s’y attendait, c’est surtout le sentiment de ne plus compter sur la politique et de n’être pas représenté par eux qui s’est exprimé, peu d’espoir de ce côté. Le désir de changement, de faire de la politique autrement, d’être plus vertueux dans l’exercice du pouvoir sans y croire vraiment. La politique est souvent vue comme une contrainte avec laquelle on doit composer et construire son bonheur en marge, chacun dans son coin. - Retour au campement pour le repas de midi puis débriefing de l’action au marché.

- 4 commissions ce jour-là : Média-communication #1 Action internationale Action démocratie Action rentrée sociale Média-communication #1

Note sur la commission « outils de communication interne »

(Régis st nazaire)

Nuits debout représentées : Fougères et St Aubin du cormier -35, St Nazaire et Nantes -44, Quimper -22, Lannion -22, Paris, … à compléter

Au sein de la commission actions, 3 sous-commissions ont été choisies. Je résumerai la réflexion autour du thème cité ci-dessus.

La problématique, à l'unanimité, a été comment tisser/renforcer les liens entre les nuits debout et permettre une communication interne continue avec un/des outils partagés à l'échelle nationale. Partant de la nécessité de partager nos expériences, de construire des actions communes, d'organiser des rencontres, des rassemblements réguliers, nous avons réfléchi à différents échelons de communication et d'action : le local, le régional et le national. Chaque nuit debout a sa propre histoire, ses particularités, sa dimension géographique qui s'enrichira par ses expériences locales et aussi par la connaissance des expériences des autres nuits debout. Chacune garde bien sûr sa dynamique spécifique avec sa liberté d'expérimenter.

La discussion, ensuite, a tourné autour d'actions communes notamment entre les nuits debout proches géographiquement, notamment en Bretagne/Pays de la Loire. L’arrêté sur l'interdiction de la mendicité à Fougères nous a donné un exemple pour engager une action commune avec la participation des nuits debout du grand ouest (aucune suite à ce jour ??).

La réflexion s'est donc poursuivie sur l’outil ou les outils à mettre en place, ce que les amiEs de Paris et Nantes ont illustré avec des exemples concrets. La question d’internet, de sa surveillance de plus en plus répressive, s’est donc posée pour aller vers des choix qui nous assurent le plus possible la sécurité et la confidentialité de nos échanges et surtout des projets d’actions efficaces. Des idées originales ont fusé autour d'un « retour » à des modes de communication qui échappent aux différentes surveillances (correspondance écrite et portage de correspondant à correspondant désigné par chaque nuit debout avec un roulement/turn over régulier, investir des sites de rencontres pour communiquer sous pseudos etc.). Un parfum de résistance se diffusait à nos imaginaires nostalgiques des maquis, des tractions avant, et des bicyclettes bleues !!!

C/C (25 août)

En accord avec l'idée développée lors de cette commission, tisser et renforcer les liens entre toutes les nuits debout depuis le local vers le régional puis le national, des outils sont mis en place et ont été rapidement communiqués entre les participantEs. L'apport précieux des 2 rassemblements (Notre Dame des Landes et Paimpont) s'apprécie déjà par la rencontre physique et les nombreux échanges de mails et semble prendre une vraie dimension avec la proposition de nouveaux outils de communication. Des actions communes sont discutées. Et je citerais enfin l'exemple de l'action porteurs de parole au marché de Plélan et des retours partagés : les différentes approches et méthodes proposées nous incitent à reproduire cette action (autour d'autres questions locales ou nationales) dans nos villes et autour en utilisant ces différents modes de contact (table café et viennoiserie avec discussion libre, cahier/feuilles de vœux et doléances, bulloterie, approche directe des habitants etc.). L'exemple des porteurs de parole pourrait aussi être le bon outil pour développer une itinérance des nuits debout dans les villes ou villages et j'espère que nous discuterons de cette itinérance des nuits debout, de ses modalités plus en profondeur...