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Villes/Paris/Climat-Ecologie/CR/Débat sur l'empreinte écologique des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication :

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Débat sur l'empreinte écologique des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication[modifier | modifier le wikicode]

Jeudi 21 avril

Etat des lieux[modifier | modifier le wikicode]

  • Un constat général : le numérique représente souvent un angle mort de l'écologie, par son apparente immatérialité il fait oublier son coût matériel. Il donne l'illusion que l'on peut cumuler des informations à l'infini, contrairement à l'image concrète d'une bibliothèque qui s'écroulerait sous le poids des livres.
  • Internet représente entre 12 et 15% de l'énergie mondiale.
  • La fabrication des outils numériques implique de nombreux métaux lourds (entre 30 à 40 métaux dans un ordinateur ou un téléphone) // terres rares. Elle implique aussi une importante consommation d'eau, de gaz et de pétrole. L'extraction des métaux se fait dans la plus grande précarité sanitaire et économique : recours à une main d’œuvre à bas prix, au travail des enfants, et sans prise en compte des effets sanitaires des microparticules liés à leur exploitation.
  • Les serveurs, centrales de big datas sont très énergivores, elles consomment d'autant plus que nous les sollicitons. Cela se traduit dans la fréquence de nos usages des NTIC et notamment dans le streaming, le nombre de clics, le poids des envois etc. et selon la manière dont sont construits les programmes.
  • La façon dont sont construits les programmes informatiques a un impact écologique : certains sont plus ou moins énergivores, selon le nombre d'aller-retour qu'ils nécessitent vers le serveur.
  • Les centrales de big datas crée un effet de concentration, de distanciation et de monopole. Elles représentent un enjeu majeur dans le contrôle de l'information, le droit à l'oubli numérique, la conservation et/ou la suppression des données publiques.
  • La miniaturisation ne signifie pas moins de pollution ou moins de consommation énergétique : d'une part la miniaturisation implique des métaux lourds polluants et des microparticules ; des outils plus petits et plus performants impliquent une augmentation de leurs usages ; la multiplication des fonctionnalités et la fréquence accrue des usages des NTIC ont un impact direct sur la consommation d'énergie des serveurs.
  • La miniaturisation a favorisé l'effet "boite noire" des outils technologiques : il est de plus en plus difficile de réparer les outils ou de réutiliser leurs composants. Cet aspect renforce la dépendance de l'utilisateur qui ne peut ni produire ou réparer par lui-même. Il est poussé à consommer plus dans une dynamique obsolescence programmée.

Solutions[modifier | modifier le wikicode]

  • Rationaliser les usages des NTIC (pour une éthique numérique) - en diminuant et régulant nos usages, en apprenant à se "déconnecter". Cela nous permet de gagner du temps et des ondes positives. Notre cerveau n'est pas en permanence sollicité et nous gagnons en concentration. Cela doit aussi permettre de favoriser le lien social, de nous inciter à nous déplacer physiquement, plutôt que d'avoir facilement recours aux mails ou au téléphone. Cette rationalisation implique donc de remettre en question nos besoins et d’accepter de ralentir, de prendre du temps.
  • Multiplier les chartes d’utilisation dans les entreprises
  • Soutenir le développement de labels eco-responsable pour les NTIC (projet en cours par Servane Bastien-Thiry à l'ECV) - outils pour voir si ton site est énergivore ou pas
  • Favoriser la déconcentration des serveurs (en opposition aux centrales de serveurs).
  • Privilégier l'achat d'outils numériques d'occasion : via les ressourceries par exemple : http://www.ressourcerie.fr/
  • Propositions actions symboliques :
  • Faire des représentations ludiques pour matérialiser le poids du numérique (ex. aquarium)
  • Instaurer une journée sans portable ou sans mails (apparemment la journée mondiale sans mails existe déjà)

Des gestes possibles au quotidien[modifier | modifier le wikicode]

  • Pour le téléphone, l'ordinateur/tablettes etc.:
    • désenclencher le mode synchronisation (les mails, les notifications liées aux applications)
    • désenclencher le mode wifi si pas nécessaire / éviter la 3g ou 4G /
    • baisser la luminosité des écrans (aussi meilleur pour les yeux)
    • éteindre ou mettre en mode veille régulièrement
    • éviter les envois lourds par mail - préférer le recours à des modèles type wetransfer
    • se défaire de la pression de la communication instantanée par mail, car le principe du mail est justement d'être asynchrone ! Cela implique aussi d’accorder plus de temps à la qualité de la communication que l'on produit
    • ne pas abuser du streaming (très énergivore)
    • mieux réfléchir au contenu - et à la fréquence - de ce que l'on diffuse sur les réseaux
  • ne pas hésiter à faire une ou plusieurs journées par semaine off et renouer avec le contact physique