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Villes/Paris/Climat-Ecologie/CR/Vendredi 29 avril

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COMPTE-RENDU COMMISSION ECOLOGIE/CLIMAT #60 Mars[modifier | modifier le wikicode]

Vendredi 29 avril

Debout pour une économie écologique (30 pers)[modifier | modifier le wikicode]

Réunion convergence économie - écologie Debout[modifier | modifier le wikicode]

Un constat principal : les inégalités sociales rejoignent les inégalités environnementales. En finir avec l'idée que l'écologie est un enjeu de "bobo", la pollution et la précarité environnementale impactent principalement les personnes les plus défavorisées --> ère de l'anthropocène : convergence des luttes sociales et environnementales.

  • La fiscalité écologique :
    • Pb.1 : les taxes imputables aux usagers pèsent d'abord sur les plus pauvres et ne font que desservir l'écologie
    • La fiscalité doit d'abord peser sur la production.
    • Risque aussi de créer un "capitalisme vert" qui n'aide pas les pays pauvres.
    • Changer de paradigme : en finir avec l'idée que l'écologie est coûteuse. Il faut aussi pouvoir faire des choix économiques qui intègrent leur rentabilité sur le long-terme (à l'opposé du cas du nucléaire par exemple). L'écologie se pense en terme de coûts durables.

Les liens entre écologie et économie ne se limitent pas à penser les coûts des atteintes environnementales.

  • Le protectionnisme : une solution temporaire ?
    • Protectionnisme ici entendu dans une régulation du libre-échange, avec taxation forte des marchandises extérieures.
    • Pour certains, une solution à moyen-terme pour retrouver une fiscalité écologique qui puisse permettre de faire revenir les produits/ressources à leur vrai coût environnemental et social.
    • Pour d'autres, une mauvaise solution : si l'on taxe, on autorise les riches à faire ce qui est interdit pour les pauvres (interdictions ?).
    • Le protectionnisme de l'un engendre le protectionnisme des autres : peut créer l'effet néfaste que chacun mène sa propre gouvernance environnementale au mépris des autres (dont dumping) + contraire au principe d'interdépendance des ressources et d'une gestion globale.

Constat : le protectionnisme va à l'encontre de l'idée que les ressources sont un bien commun, qu'elles appartiennent à tous. De la même façon, une entreprise ne peut pas s'emparer de ressources au nom du profit. Les solutions de régulations et d'éthique commerciale doivent œuvrer pour l'équilibre général, à une échelle globale.

  • Le domaine recherche-développement : le coût des investissements est souvent démesuré par rapport aux bénéfices des solutions développées (c'est la montagne qui accouche d'une souris). Il y a par exemple de nombreux outils pour favoriser l'économie d'énergie qui peuvent être réalisé à moindre coût. Les innovations techniques pour le "développement durable" peuvent tomber dans l'éceuil de favoriser des systèmes et matériaux complexes, ils sont alors à la faveur des entreprises afin qu'elles conservent un monopole technique et financier qui entretient la dépendance du consommateur.
  • L'enjeu de la France-Afrique : cesser les colonisations économiques
    • Un des continents les plus touchés par l'extraction de minerais qui touches les populations locales et pollue leurs sols.
    • Les profits des exploitants ne sont pas redistribués aux populations des territoires qui possèdent les ressources.
    • Enjeu géopolitique, nécessité de légiférer à un niveau international.
  • Enjeu structurel mais aussi individuel : penser la transition c'est contrer les dérives d'un système industriel et capitaliste dont la position hégémonique brime les initiatives écologiques. Mais la transition passera aussi par la remise en question de nos modes de consommation, de la tendance accumulative et par une vigilance quant à la production illimitée de nouveaux besoins.
  • A propos de la notion de "croissance" : il faut pouvoir ralentir, ne serais-ce que pour laisser la capacité aux ressources à se regénérer. Envisager la décroissance n'empêche pas d'évoluer et d'innover vers un mieux vivre.