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Villes/Paris/Commission Féministe/CR/25 avril - 56 Mars

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Réunion mixte du lundi 25 avril / 56 mars[modifier | modifier le wikicode]

Les points techniques :[modifier | modifier le wikicode]

- On avait un Barnum qu'il faut rendre à la commission Logistik tous les soirs. - On a une grande bâche et des cordes qui sont pour nous et que l'on garde d'un soir à l'autre. Où gardons-nous le matériel? Quand Sarah n'est pas là, c'est Thom Thom qui fait des allés retours entre chez lui et la place pour garder le matos mais c'est évidemment une lourde contrainte pour lui. Si quelqu'un d'autre avait un appartement à coté ou un bureau, ce serait idéal pour qu'on puisse faire des roulements.

- Sylvie nous a présentée ses tracts qui dénoncent et préviennent le viol et le harcèlement sexuel. Il faudra les accompagner d'images, dessins, collage etc... et les faire imprimer. - Un petit comité veut se retrouver pour en faire d'autre.

- Deux femmes de Bordeaux et Montpellier nous ont encouragées à continuer.


Les débats :[modifier | modifier le wikicode]

- Michèle propose nous mettre en lien avec les Psy debout afin d'échanger avec eux sur les meilleurs moyens de se mettre à l'écoute d'une victime de violences sexuelles. Elle nous conseille de ne jamais être seul.e "écoutant.e" et de ne pas s'obliger à le faire si on ne se sent pas de le faire.

- Du coup, Sylvie proposait de mettre à notre disposition des articles qui expliquent comment faire pour être un.e "bon.ne écoutant.e"

- Francesca propose de retravailler à partir du livre "Non c'est non", à une brochure donnant quelques clefs pour se défendre et listant des associations qui viennent en aide aux victimes.

- Nous sommes revenu.e.s sur l'idée de faire des ateliers d'auto-défense physique et verbale (technique de désamorçage d'un conflit) mais de ne pas les faire sur la Place, de plutôt les faire dans un lieu fermé et en Non mixité choisie. Possibilité de se rapprocher de l'asso "Osez le feminisme" qui organise des ateliers de self-défense, en non-mixité.

- Je suis revenue sur l'importance de ne pas culpabiliser les victimes qui se sentent souvent déjà bien trop coupables en tenant des discours qui laissent entendre qu'une fois qu'on aura tous les moyens de se défendre, il n'y aura plus de raison de se faire agresser...

- Karine nous a incitée à créer des ateliers théâtre qui nous permettrait de faire des mises en scène "choc" sur le harcèlement de rue (entre autres) en inversant les rôles "Hommes cis / femmes et minorités de genre" afin de faire comprendre aux hommes lorsqu'ils adoptent des attitudes déplacées, agressives, sexistes etc...Il s'agit de donner aux hommes les clefs pour analyser leur comportement. Ces mises en scène, pourraient avoir lieu sous forme d' interventions pendant l'AG afin qu'elles soient visibles par le plus grand nombre. Nécessité de combiner action et éducation. Ex:A Mexico DF, les femmes font des marches peu habillées pour lutter contre le harcèlement. Elles portent des pistolets à paillettes et tirent sur les hommes qui ont un comportement sexiste.

- Nous avons mis en place un système permettant aux plus timides de poser leurs questions : l'une d'entre nous, munies d'un papier et d'un stylo, se lève et fait le tour des participant.e.s, toutes les 10 min ou toutes les 15min afin d'écrire les questions que les gens n'osent pas poser. Plus tard, elle les lit à voix haute, de manière anonyme et on y répond.

- Nous avons reparlé des viols à République et élargi le débat afin de se questionner sur "Est-ce normal d'appeler "bon-sens" le fait de rentrer chez soi à minuit, le fait de faire attention à comment l'on s'habille et à comment on se comporte? " Sur la place de la république, comme ailleurs, nous nous auto-censurons afin de ne pas "avoir de problèmes" mais nous réclamons le droit de pouvoir agir en toute liberté à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit sans avoir peur de se faire agresser.

- Il n'y a pas de normalité dans les agressions sexuelles. Tolérance zéro.

- Un homme cis est intervenu pour nous dire :" Mesdames, ne cédez pas ! ". Apres plusieurs rebondissements un peu agressifs nous avons compris qu'il voulait parler de chantage affectif et amoureux au sein du couple et qu'il le reliait au harcèlement sexuel de rue.

- Un autre homme cis nous a demandé "a partir de quand c'est du harcèlement?" et il a pris l'exemple du commercial trop insistant qui veut te vendre un truc et sonne à plusieurs reprises à ta porte. Nous lui avons rétorqué qu'on ne peut pas comparer le harcèlement commercial et le harcèlement sexuel ou sexiste car il s'agit de comprendre que le corps appartient à celui qui le porte et à personne d'autre. Dans ce cas, au premier NON, c'est NON. ... Et quand ce n'est pas OUI, c'est NON.

- Sur un petit papier on nous a posé la question : Pourquoi y a t'il eu des viols ici, que c'est il passé ? et Que voulez-vous réellement en faisant une commission féminismes? à la seconde question nous avons répondu que nous étions ici pour lutter contre l'oppression des femmes et des minorités de genre, qu'on refuse ce système politique dirigé par les hommes cis et qu'on cherche à créer un monde égalitaire dans lequel les hommes ne seraient plus des oppresseurs. en rappelant que la libération des femmes et des minorités de genre libérera aussi les hommes de leur appartenance à la grande famille des oppresseurs.

- Nous avons évoqué aussi les problèmes d'accompagnement des victimes de violences sexuelles. Que ce soit au commissariat, à l'hopital... et nous avons rappelé qu'il serait bien de se procurer la listes des associations qui viennent en aide aux victimes.