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Villes/Paris/Education/CR/17 avril

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Compte rendu de la commission éducation du 17/04/16[modifier | modifier le wikicode]

Tour de proposition en vue de la construction d’ordre du jour :[modifier | modifier le wikicode]

  • Proposition d’un groupe de travail : pour toutes les personnes qui sont allées à l’école groupe ouvert aux non-prof’. Proposition d’un groupe de travail sur : qu’est-ce que l’on a aimé à l’école ? Comment avons-nous aimé apprendre ?
  • Proposition d’un groupe de travail Action qui aura pour but mettre sur pied une(es) action(s). Puis de les faire remonter vers la commission.
  • Proposition de discussion :Aborder la question de l’éco-éducation. Concernant les espaces dans l’idée qu’une éducation se fait par l’environnement.
  • Proposition de discussion :A propos de la formation des enseignants Peut-on continuer à accepter le formatage dans les Espé (Écoles supérieures du professorat et de l'éducation)? Les Espé désespérants.
  • Proposition de discussion :
  1. La question de la dimension du bachotage.L’apprentissage fonctionne de manière robotisée. Le bachotage c’est le fait de répéter, de reproduire, les même choses. C’est du formatage.
  2. Insister sur la formation dans la reconversion professionnelle, notamment avec changement de secteur d’activité. Avec une prise en compte de la formation tout au long de la vie.
  • Proposition de point technique : La transformation de la liste de discussion en liste de diffusion. Le site deviendra le lieu de discussion.
  • Proposition de discussion :Aborder l’éducation démocratique pas de programme, pas de prof,chacun est libre de faire ce qu’il veut.
  • Proposition de discussion :Question des pédagogies alternatives. Comment faire pour les intégrer ?
  • Proposition de discussion :La question des assistants d’éducation.
  • Proposition de discussion :Animateur / enseignant coéducation.
  • Proposition de discussion :L’état de l’éducation dans le secondaire plus particulièrement dans les collèges. Questionner l’utilité des états généraux.
  • Proposition de discussion :LA formation et le droit à la formation
  • Proposition de discussion :Alternative à l’école

Ordre du jour[modifier | modifier le wikicode]

De ces propositions de groupe de travail, de discussions et de point techniques l’ODJ dégagé comme suit.

  1. Quelques points techniques :
    • groupe de travail qu’avez-vous aimé à l’école
    • groupe de travail action
    • site / liste de discussion / liste de diffusion
  2. Points de discussion :
    • Formation et formatage
    • Programmes / éco-éducation, coéducation, éducation démocratique des alternatives.
    • Aed et plus Avs

Ne faisant l’objet d’aucune opposition radicale il est adopté.

1. Points techniques[modifier | modifier le wikicode]

Les groupes ne se votent pas. Toutes proposition de groupe de travail donne lieu à un appel à volontaires, qui se détachent du groupe et qui vont travailler pendant la commission suit son cours.

  • Le groupe de travail Action : A pour objet de proposer des actions concrètes qui remontent vers la commission. (Exemple que faire pour les CUI supprimés par Pécresse ? Aller devant le conseil régional ?/ Comment perturber des interventions publiques ?)
  • Le groupe plaisir d’apprendre sur le thème de Comment a-t-on aimé apprendre à l’école ? Qu’as-tu aimé à l’école ?

2. Points de discussion[modifier | modifier le wikicode]

Formation formatage[modifier | modifier le wikicode]

Prise de parole P1 : Un étudiant en voie professionnel nous fait part du fait qu’il y aun écart entre cours généraux et cours pro. Au niveau du programmeil existe des censures dès que l’on s’en éloigne. Surtout pourles cours généraux.

PP2 : Le formatage est une notion qui n’est pas claire. Il faut avoir entête que l’éducation c’est adhérer à un référentiel commun,un moyen d’épanouissement. Mais jamais l’éducation ne pourraêtre totalement individuelle. Qui dit éducation dit communauté etréférentiel commun.

PP3 : A propos des logiciels de formation. La notion de suppression del’humain. La question de l’innovationpédagogique. Comment innover dès lors que celui qui sort dessentiers battus va être l’objet de suspicion. Il faudrait penser àune charte de la communauté qui tienne dans la durée. Que lesproblèmes deviennent des solutions et que l’on ne se sente passeul.

PP4 : Les enjeux de la formation tout au long de la vie sont aux nombre de deux :

  • Le premier étant le financement : Les centres de formation répondent à des appelsà projet. Or il demeure difficile de trouver des financements.
  • Le second étant le but de laformation professionnelle : si le but est de se former par unréférentiel autrement dit pour se former à être un bon petitsoldat nous ne sommes pas dans la formation émancipatrice. De plus si quelqu’un est dans cette idée de formation émancipatrice elleest évincée. Comment dépasser cela.

Revendiquer le droit à seformer mais pas qu’à un métier.

PP5 : Depuis trente ans dans la formation, après avoir été enseignantégalement. Au sein de la question de la posture de l’enseignant sepose celle de la compétence. Face à un groupe, dans la posture d’enseignant il y a la capacité à animer, au sens de donner de lavie. Mais cette capacité est mal vue. La pédagogie est un tabouretavec trois pieds : enseignant, formateur, animateur. (La question de la place del’autre « Cui (Contrat unique d’insertion), contrat aidé, »flou artistique.)

PP6 : Rien, n'a le droit d’exister à part le programme ? Questionde cette posture de l’école que les enfants ne savent rien. L’école est unereproduction de ce qui a marché pour certain (exemple les prof’qui étaient de bons élèves). Ainsi le circuit de l’enfant estdifficile à capter par l’adulte. C’est pour cela qu’il n’y apas de développement des méthodes alternatives.

PP7 : Structure pyramidale. Des bons élèves deviendront des bons profsqui formeront des bons élèves. Ainsi on a des impératifs quiamènent à sentir une sélection en laquelle on croit. C’estquelque chose de très enfermant. Il est dur de sortir de ce cadre.Mais quand l’élève sort du cadre le prof a du mal à comprendre. La formation n’est là quepour reproduire le système. La formation pousse à reproduire lemême modèle, sortir de l’éducation nationale dans l’éducationnationale c’est une hérésie. Pour proposer autre moule il ya des contraintes. S’il y a innovation c’est un acte isolé,c’est de l’huile de coude ou encore c’est camouflé. On forme les élèves de lamême manière que l’on forme les futurs profs.

PP8 : C’est le serpent qui se mord la queue. Quel est le rôle de l’écolepublique. L’école devrait éveiller à la curiosité, mais il n’ya pas de développement de pédagogies alternatives. Propositiond’action de débat public pour questionner le rôle de l’écolepublique.

PP9 : Nous n’irons peut-être pas jusqu’à la fin de l’ordre du jour. Mercredi 17h regroupement dela commission Eviter de généraliser, decaricaturer, risque de grossir les traits. Il y a un manque dematière à discussion. Conseil de cet ouvrage « Qu’as-tuappris à l’école ? Nico Hirtt. 2015. « Dans ce livreil y a l’école dont je rêve ».

PP10 : Il est possible de se former par les associations. Référenceassociation CRAP ; Cahiers pédagogiques. « Dans cetteassociation j’ai trouvé un lieu où l’on peut se former, oùl’on travaille ensemble. »

PP11 : (réponse à PP8) toujours intéressant l’ouverture de débatpublic. Mais ça se fait tout le temps. A chaque fois il y a quelquesparents, quelques profs, quelques enfants. Mais souvent de CSP ++. Cesont toujours les même qui parlent, les même qui s’entretiennent.Et donc ça n’avance pas. La réalité que je vois, làoù j’ai vécu, les vrais soucis c’est d’apprendre les bases.Les décrochés et les paumés, l’étaient dès le début. Certainsont raccroché grâce à une association, ou grâce à un profgénial. Point d’attention àporter à la question des systèmes alternatifs. Oui maissouvent pour les CSP++.

PP12 : Jules Ferry Quand on lui a demandé quel projet. Il y avait deuxprojets : Un qui était pour forer l’élite, un autre pourformer tout le monde. C’est le premier qui a été retenu.

Ecole démocratique[modifier | modifier le wikicode]

L’éducation démocratique propose une pédagogie sans méthode, ni programme, ni enseignant. Chaque enfant, peu importe son âge fait ce qu’il veut, quand il veut. Chacun construit le savoir suivant son envie. L'essentiel est l’épanouissement. Ce modèle se développe un peu en France. Pour en savoir plus : http://www.ecole-dynamique.org/

Programme/ compétences[modifier | modifier le wikicode]

Les programmes sont au centre des débats dans l’Education Nationale qui a voulu les faire évoluer en y ajoutant la notion de compétence. La notion de compétence renvoie à l’idée de savoir utiliser les connaissances. cependant, cette idée se heurte à la résistance du monde enseignant, notamment par rapport à l’évaluation, car il est plus difficile d’évaluer les compétences que les connaissances. Il existe donc une forte tension enseignante pour revenir aux notions de connaissances qui sont plus facilement évaluables.

Dans le champs de la formation professionnelle des adultes ou de l’insertion professionnelle des jeunes, c’est la notion de compétence qui a été retenu. Une carte de compétences a été élaboré par une équipe de formateur et de chercheur dans le cadre d’une recherche-action, ce qui peut être intéressant à aller regarder. Pour en savoir plus : http://www.defi-metiers.fr/sites/default/files/users/229/guide_daccompagnement_fiches_avenir_jeunes_0.pdf

Attention à qui détermine le référentiel de compétences, sinon les compétences vont à l’encontre de l’émancipation. Et quelles compétences?

Pédagogies alternatives[modifier | modifier le wikicode]

Intervention sur la pédagogie institutionnelle avec l’importance du milieu dans l’éducation des enfants, il est important de prendre en compte l’environnement dans lequel évolue l’enfant. Plus cette environnement, ce milieu est fort, plus l’enfant va prendre sa place et participer à la vie de l’institution ce qui lui permettra de s’y épanouir. pour aller plus loin : http://www.cairn.info/revue-reliance-2008-2-page-113.htm

Une remarque a été fait sur l’importance de l’individualité du maître qui est elle aussi très importante. Tout ne peut pas être mis sur le dos du système car certains prof permettent aux élèves de s’épanouir. Ces profs redonnent une certaine valeur aux métiers de l’éducation.


Le statut des “co-éducateurs” AED, AVS….[modifier | modifier le wikicode]

Le constat général est que les AVS manque de formation ce qui met l’enfant en difficulté. Il y a un gros problème de précarité des contrats. les contrats des AVS vont de novembre à novembre ce qui est incohérent au regard du calendrier scolaire et ce qui engendre une rupture dans l’accompagnement (absurdité!!!). Ce métier mériterait une réelle formation continue et une reconnaissance. Les AVS sont de “la poudre au yeux” pour les parents.

Une remarque a été faite sur le manque de temps de concertation et de discussions entre adulte dans les institutions scolaires. Il faudrait des temps d’échanges et de coordination entre tous les acteurs de l’éducation pour réfléchir ensemble et coordonner les actions.

Ce problème est encore plus criants dans le secondaire, où les profs n’ont pas le temps de se parler. Certains AVS n’ont pas le baguage culturel pour suivre ce qu’on demande à l'élève. Ces contrats précaires sont des “écrans de fumée” pour les parents, or ils pourraient être de vrais partenaires pour l’équipe enseignante si l’AVS suivait l’élève tout au long de la scolarité de l’enfant.

De nombreuses AVS font un super boulot en utilisant leur bon sens, il faut faire attention si on demande une formation, on ferme la porte à de nombreuses personnes qui ont leur place dans ce métier. Il faudrait leur proposer une formation tout au long de leur parcours professionnel et suivant les difficultés de l’enfant qu’elles accompagnent.

Discussion sur l’intérêt de nos discussions[modifier | modifier le wikicode]

Concrètement, on fait quoi de toutes ces réflexions? un manifeste ? c’est des paroles en l’air ? la 1ère étape est de libérer la parole, puis chaque groupe va travailler sur des thématiques et faire des actions. (cf mail de daria) une remarque a été fait sur le fait qu’il faut prendre son temps, ne pas se précipiter, nous sommes dans un tâtonnement pédagogique. Nous avons tous envie que les choses avancent mais il faut avoir conscience de ce qu’on est. Nous ne sommes pas représentatif de la société française, il faut porter le débat en dehors du mouvement. Attention, nous n’avons pas de légitimité démocratique pour proposer des actions. Il faut rester vigilent et humble sur la portée de notre parole.

Une action a été proposé d’inviter des pédagogues, ou de diffuser des documentaires pour montrer qu’on peut faire l’école autrement: un groupe de travail sur cette question a été créé